JACQUES VIGNE EN FRANCAIS

I) MOTS CLES

II ) PRESENTATION GENERALE

 III) LISTE DES ARTICLES RASSEMBLES DANS 'DU MENTAL A LA CONSCIENCE'

IV) PRESENTATION DE CHAQUE ARTICLE

I)MOTS CLES

La spychologie spirituelle de Jacques Vigne: traditionnelle chrétienne, traditionnelle indienne et psychologique, en particulier par le Transpersonnel. J. Vigne, spychiatre fait une synthèse avec une attention particulière sur le Védanta, le gourou et le maître spirituel dans le christianisme.

Mots-clés: hindouisme, spiritualité, psycho-pathologie.

II) PRESENTATION GENERALE DE JACQUES VIGNE

Parti en Inde pour un simple voyage d'étude, il y vit depuis plus de dix ans... Ce médecin psychiatre de formation, adepte de l'école hindouiste vedanta, passe le plus clair de son temps en méditation. Non pas dans son sens occidental de réflexion intellectuelle sur un sujet précis, mais dans son acception orientale de contemplation, de conscience au-delà des formes. Il n'a pas cependant oublié sa vocation première puisqu'il se consacre également à l'étude comparée des rôles du gourou et du psychothérapeute...

PROPOS RECUEILLIS PAR JEAN-CLAUDE NOYÉ

Son itinéraire est peu banal: psychiatre de formation, diplômé de la faculté de médecine de Paris, bénéficiaire d'une bourse de la Fondation Romain Rolland et de la Maison des sciences de l'homme, il est parti en Inde étudier les rapports entre la guérison psychologique et l'enseignement traditionnel du yoga. Le voyage d'étude s'est transformé en coup de cþur. Il vit depuis maintenant une décennie au pays des ashrams et des brahmanes. Adepte de la voie védantine, il passe une grande partie de son temps à méditer. De temps à autre, il publie un livre et fait un court séjour en Europe pour partager le fruit de ses études comparées entre la démarche spirituelle et la démarche psychothérapeutique. Des fruits qui lui viennent de sa connaissance des diverses traditions religieuses et de son expérience personnelle. L'homme, grande silhouette et barbe épaisse, a l'accueil simple et jovial. Il est plein de sollicitude et semble peu s'émouvoir de l'intérêt que ses lecteurs et certains de ses pairs portent ses travaux. Rencontre avec un homme qui a fait, à l'instar du père Henri Le Saux, le grand écart entre l'Orient l'Occident.
 
 

Qu'est-ce qui vous a amené à vous intéresser de prés à l'Inde ?

Avant de faire médecine, j'ai pratiqué le chant grégorien puis le yoga. Et avant mes études de psychiatrie, je méditais déjà. Ce souci d'avoir une approche de l'esprit qui ne soit pas simplement théorique ne m'a plus quitté. J'avais ailleurs remarqué que certaines techniques corporelles issues du yoga, comme la relaxation thérapeutique, exercices de visualisation, pouvaient beaucoup apporter à la relation thérapeutique avec mes patients.

Est-ce pour cela que vous avez décidé, de vivre en Inde ?

J'ai eu envie d'approfondir cette relation thérapeutique en la confrontant à la traditionnelle relation d'aide du gourou à son disciple. Mais aussi par amour profond de la méditation, afin de pouvoir la pratiquer dans de bonnes conditions. Depuis dix ans, je passe le plus clair de mon temps en Inde. Je médite parfois jusqu'à dix heures par jour, j'alterne périodes d'écriture et de retraite en donnant de plus en plus la priorité à cette dernière.

Comment faut-il comprendre le mot méditation ?

La méditation ne doit pas être entendue dans le sens restreint qu'il a en Occident de réflexion intellectuelle sur un sujet précis. Le mot "contemplation", conscience au delà des formes, est ce qui s'apparente le plus au mot dhyana: méditation en sanskrit.

Je suis la voie dite du védanta, qui est non-dualiste. Le védanta vise à faire prendre conscience de notre identité profonde, masquée par notre moi illusoire, grâce à la question << Qui suis-je ? >> méditée indéfiniment. On observe son propre mental selon divers fils conducteurs, dont l'écoute attentive du souffle. Le védanta est une voie de la Connaissance qui n'implique pas la reconnaissance d'un Dieu personnel et selon laquelle le "je", le monde et Dieu sont non pas des substances séparées mais une seule substance.

Avez-vous un maitre spirituel ?

Je vis depuis cinq ans auprès de Vijayananda, - littéralement « Félicité de la victoire complète » -, un médecin français qui habite depuis quarante-cinq ans en Inde. C'est l'occidental qui a été le plus proche de la grande sainte indienne Mâ Ananda Moyi.

Choisir un maitre français, en Inde, n'est ce pas paradoxal ?

Non, parce que nous avons une même culture de base et que, ce faisant, il peut me faire bénéficier plus facilement de sa propre expérience de l'Inde et du yoga. Une expérience comme peu d'Indiens en ont. A bien des égards, elle est plus intense que celle de beaucoup de gourous indiens.

Avez-vous renoncé à vos sources chrétiennes pour vous convertir à l'hindouisme ?

J'ai été baigné dans une ambiance chrétienne dès l'enfance et je me suis intéressé à la vie monastique. J'ai même passé, lors de plusieurs retraites, près de six mois au sein du monachisme bénédictin. Mais aujourd'hui je ne me sens identifié ni au christianisme ni à l'hindouisme. Le plus grand service qu'une religion peut rendre à ceux de ses fidèles qui ont une vocation mystique, c'est de les mener au-delà d'elle-même. Les religions du Livre ont sans doute plus de mal à accepter cela. Alors que l'hindouisme et le bouddhisme admettent et reconnaissent plus aisément la suprématie de l'expérience de l'Un au-delà des formes, des dogmes et des rituels. Du point de vue relatif, chaque religion a ses défauts et ses qualités. Je suis convaincu qu'on peut arriver à l'Absolu par chaque tradition spirituelle mais aussi que l'Absolu est au delà d'elles.

C'est ce qui vous a amené à comparer les spiritualités entre elles ?

Dans un système se trouve clairement explicité ce qui n'est qu'implicite dans l'autre et vice versa. L'effort de compréhension entre les religions est un des actes les plus noblement religieux aujourd'hui. En ce qui me concerne, le simple fait d'être un étranger en Inde m'a amené une solitude de fait, physique, psychique et spirituelle. Ce retrait, plus difficile à obtenir dans son milieu d'origine, est une aide pour mieux comprendre le fonctionnement réel de son esprit. Les Pères du désert le recommandaient et l'appelaient xeniteia, la vie à l'étranger.

A partir d'un parallèle entre Orient et Occident, vous évoquez la " normose ", caractéristique de ce dernier. Qu'entendez vous par là ?

La différence de fond entre la psychologie traditionnelle, surtout en Orient, et la psychologie moderne, est que cette dernière se fixe pour but un retour à la normalité. Alors que la psychologie traditionnelle est fondée sur une idée évolutive de l'être humain dont le terme est l'être parfait: Al insan al kamil dans le soufisme, jivan mukta (libéré vivant) dans l'hindouisme, pratyeba-buddha, bodhisattva dans le bouddhisme, saint dans le christianisme, etc. Pour la psychologie traditionnelle, le retour à la normalité n'est pas le but recherché, car tout le monde souffre d'une "normose", c'est-à-dire que chacun est normalement malade ou, plutôt, normal à en être malade. Sauf le saint. La véritable maladie du "normosé", c'est son absence de désir d'évolution intérieure, spirituelle.

Parlant de maladie spirituelle, y aurait-il une névrose de l'intégriste ?

Ce n'est pas par excès mais par défaut d'une expérience spirituelle authentique que l'on est ou devient fanatique. Ce manque peut être source d'une colère contre soi refoulée et retourné contre l'autre, selon un processus paranoïaque connu. Le fanatique veut imposer aux autres par la violence l'idée qu'il se fait de la pureté alors que le saint recherche celle-ci pour lui-même, dans un contexte non-violent. Plus globalement, je pense qu'une vision synthétique de la vie intérieure, qui lie les approches psychologique et religieuse, peut être une bonne prévention contre les blocages intégristes.

Qu'est-ce qui structure votre þuvre ?

Mes livres suivent une progression logique. Si l'on veut aller loin dans la connaissance de soi, il importe de savoir déjà si l'on a besoin d'aide ou non pour y arriver, et qui est compétent pour donner cette aide. D'où mon premier livre le Maître et le thérapeute. Ensuite j'ai voulu articuler, dans Eléments de psychologie spirituelle, trois grandes approches de l'esprit: la vision chrétienne, celle de la psychologie occidentale et celle de la psychologie orientale, que j'ai limitée au bouddhisme et à l'hindouisme. Pour le dernier livre, Méditation et psychologie, le sujet s'est imposé de lui-même, étant donné ma formation et mon goût personnel pour la méditation. En outre, durant les stages et les conférences que j'anime pendant les courtes périodes où je suis de retour en France, j'ai remarqué que beaucoup de gens étaient intéressés par les liens entre méditation et psychologie, que beaucoup vont de la thérapie à la méditation et vice versa.

Comment s'articulent-elles ?

En principe, les trois approches psychologique, religieuse et spirituelle devraient pouvoir coexister. Mais beaucoup de méditants doivent affronter des tensions. La méditation permet de leur faire face, non de les résoudre immédiatement. Un débutant pourra se faire aider par un thérapeute qui a une connaissance suffisante de la méditation. Mais pour une pratique intensive, il faut rechercher un maître spirituel. La psychothérapie est une préparation à la méditation en ce qu'elle crée une intériorisation, qu'elle amène la conscience à osciller entre les images verbales et leur verbalisation. La méditation continue et approfondit ce processus en faisant osciller la conscience entre les images mentales et les sensations. Elle peut alors faire en sorte que ces sensations ne se relancent les unes les autres et induire un état de calme à la source de nos meilleures intuitions. Un état d'arrêt du mental, selon la définition du yoga. C'est dans ce repos que s'ouvre une perspective sur le divin. Au début des Aphorismes du yoga, Pataujali écrit: .. Faites silence et sachez que je suis l'Éternel. »

La méditation peut-elle prévenir certaines dépressions ?

Oui. En revenant chaque jour à la source du bonheur qui est au-dedans, on évite une accumulation de sentiment de frustration interne. Comme l'enfant, nous avons à l'intérieur de nous-même des variations d'humeur et d'émotions fortes et rapides, même si elles sont recouvertes d'un vernis d'humeur égale qui permet de vivre en société. La méditation, précisément, rend capable de reconnaître ces variations rapides ou ce qu'on appelle les paires d'opposés (envie/dégoût, plaisir/douleur,... ). En Inde, on insiste sur la possibilité pour le sage d'aller au-delà. Plus globalement, je dirais que la méditation est libératrice par le lâcher prise qu'elle implique. L'esprit de détachement est essentiel. Toutes les traditions mystiques lui accordent une importance centrale. C'est, au fond, ce qui distingue la psychologie de la spiritualité. Quand on acquiert l'esprit de détachement, les tensions psychologiques, même si elles ne s'évanouissent pas du jour au lendemain, prennent une dimension spirituelle. Du reste, amour et détachement ne sont pas à opposer comme on le pense souvent en Occident. Celui qui est attaché à lui-même n'aime que ses propres projections. Les souris disent: " Quand le coeur pleure pour ce qu'il a perdu, I'esprit rit pour ce qu'il a trouvé. ''

Au fond, le psychiatre que vous êtes apparaît très réservé sur l'impact des diverses psychothérapies et méfiant vis à vis du "psvchologisme"...

Je n'ai qu'une confiance limitée dans les thérapies qui vous promettent de résoudre vos problèmes dans un temps bien cadré. A l'inverse, je ne crois pas non plus aux thérapies qui traînent pendant des années. Elles ont pour inconvénient majeur non seulement de coûter cher au patient mais aussi de finir par lui faire croire qu'il représente un cas grave. En outre, pour ceux qui ont des aspirations spirituelles, s'engager dans un travail intérieur à long terme avec un psychothérapeute me semble risqué car ils peuvent tomber sur un thérapeute moins disposé qu'eux à la quête spirituelle, prisonnier de grilles de lecture souvent matérialistes. L'aspiration spirituelle est une petite flamme fragile au début, elle s'éteint facilement. Pourquoi ne pas rechercher directement un enseignant spirituel, même si celui-ci n'a pas atteint la perfection ou est moins attentif qu'un thérapeute au détail des problèmes personnels de son disciple ? Pourquoi ne pas inclure dès le départ les dimensions d'altruisme, de compassion et de transcendance qui caractérisent toute voie spirituelle ? En tout cas, quel que soit le choix, il faut le faire avec discrimination. Le domaine psycho-spirituel est flou au départ, le bon grain est mêlé à l'ivraie.

Qu'est ce qui, précisément, permet de dire d'un maitre spirituel qu'il est authentique ?

Pour faire court, il doit être un véritable renonçant, distant par rapport à l'argent et toutes les séductions de ce monde. Ce qui le caractérise c'est l'absence d'ego et le fait qu'il n'a pas d'attachement excessif à ses disciples. Il ne doit pas chercher à les retenir.

Quels sont les points communs aux relations d'aide entre d'une part le thérapeute et son patient et, de l'autre, le maitre spirituel et son disciple ?

Les éléments les plus ressemblants sont ce qu'on appelle le transfert et la dévotion au gourou. C'est-à-dire que pour une période donnée, on concentre toute sa vie psychologique sur quelqu'un. On projette des choses de son passé sur lui. Puis on est amené à se désidentifier de ces projections et, par la suite, à lâcher prise. Le psychothérapeute comme le gourou, mais plus intensément, tiennent au fond le rôle de la mère. Quand la relation d'aide s'approfondit, le patient et le disciple sentent qu'ils sont l'objet d'un amour de sollicitude.

Retournons la question. Qu'est-ce qui différencie un thérapeute d'un gourou ?

Il faut entendre ce mot au sens noble. Il y a un certain nombre de degrés chez les gourous, depuis l'instituteur jusqu'au grand maître spirituel. Le gourou, dès le départ, cherche à faire aller au-delà de l'esprit dans la mesure des possibilités du disciple. Le thérapeute rentre dans le détail du mental de son patient. Le gourou, lui, montre l'exemple, transmet son énergie. Il suggère parfois à son disciple de modifier son comportement. Le thérapeute voit les problèmes, le gourou voit au travers. L'un est un ami qui supporte, l'autre est le support lui-même. Le thérapeute souligne la nécessité de "faire son deuil", le gourou se place d'emblée dans une perspective de libération. Enfin, différence capitale: pour devenir psychanalyste, il faut environ mille heures. Un "bon" disciple doit consacrer environ trois heures par jour à la pratique de la méditation, en face à face avec lui-même, à observer son propre esprit, pendant un minimum de douze années. L'investissement en temps est donc beaucoup plus important dans la relation entre gourou et disciple.

Quel est, selon, vous, I'avenir de la psychothérapie en Occident ?

La notion de recherche spirituelle sera, je crois, de plus en plus prise en compte. Beaucoup de thérapeutes pratiquent d'ores et déjà la méditation, considérée comme une autoformation permanente. La psychologie transpersonnelle est incluse dans les programmes des universités américaines. Les pratiques de modification de la conscience suscitent un intérêt réel. Si en France l'université est encore un peu rigide, l'ouverture aux connaissances millénaires est en train de s'y faire. Et certaines associations comme l' Association française du transpersonnel, I'Association internationale de psychiatrie spirituelle, l'Association yoga et psychologie et l'ltrec, sont très actives.

Jacques Vigne est à présent en retraite, et ne souhaite pas entretenir de correspondance. Les personnes intéressées par la psychologie spirituelle peuvent s'adresser à:

III)LISTE DES ARTICLES

Jacques Vigne écrit des articles dans les revues suivantes:
Nouvelles Clés BP 18 84220 Gordes 04 90 72 03 36
Troisième Millénaire
Terre du Ciel 13 rue Henri IV BP 2050 69227 Lyon Cedex O2
Tél O4 72 41 07 51
Des entretiens avec lui ont été publié entre autre dans
L'actualité religieuse I63 Bd Malesherbes 75859 Paris Cedex Tél: 01 48 88 45 04
Yoga et Vie 50 rue Vaneau 75007 Paris 01 42 22 80 11
  1. Internet, tradition et méditation
  2. Tous les chemins ne mênent pas à Rome
  3. Du mieux-être à l'Etre
  4. Journal d'un psychiatre en Inde
  5. Entretiens avec la Revue 'Yoga et vie'
  6. Krishnamurti était-il un guru?
  7. Méditation et guérison psychosomatique
  8. Soigner son âme
  9. Méditation, psychothérapie et développement intérieur
  10. Endorphines et extase
  11. Interview avec l'Actualité religieuse
  12. La Mère divine en Inde
  13. L'ancien Français qui est devenu un Ancien selon la sagesse de l'Inde
  14. Krishnamurti était-il un guru?
  15. Mandalas
  16. L'amitié spirituelle
  17. Souvenirs d'aujourd'hui
  18. Non-dualité et mystique chrétienne
  19. Maître et disciple dans le christianisme
  20. Les mots ouverts
  21. Ce que le vent disait aux rochers
  22. Ce que l'océan disait aux falaises
 IV)PRESENTATION DE CHAQUE ARTICLE

Résumés des articles de Jacques Vigne en français

Internet, tradition et méditation

Une analyse de la psychopathologie d'Internet, avec sa possible diffluence schizophrénique et à la déréalisation, à l'opposé de la concentration recommandée par le yoga, puis quelques réflexions sur la facilité nouvelle de la diffusion de textes traditionnels en ligne, favorisant un pluralisme des nouveaus mouvements religieux.

Mots clés: Sectes et Internet, révolution de l'information maladies du travail en informatique, concentration, yoga, mouvements religieux.

Tous les chemins ne mênent pas à Rome

Ecrit pour un colloque interreligieux, cet article est en faveur du pluralisme des nouveaux mouvements religieux, au delà des phénomènes d'Eglise et de sectes, de l'intégrisme et des syncrétismes faciles.

Mots clés: syncrétisme, Nouvel-Age, Sectes, Intégrisme, Nouveaux mouvements religieux, Pluralisme religieux, Imaginaire et délire, Extra-terrestre et OVNI

  Du mieux-être à l'Etre

Dans cet article, on se demande si l'on peut avoir à la fois l'expérience du bien-être et celle de l'être comme un bien. Le mental est d'habitude beaucoup plus rempli de négativité qu'on ne le pense. Un premier travail est de le nettoyer par de la pensée positive, mais ensuite, il faut se souvenir que la pure conscience est au-delà des paires d'opposés, du bien-être et du mal-être. Les mots médecine et méditation viennent de la même racine med- qui signifie 'prendre soin de' . Prendre soin de son corps, de soi-même et du Soi...

Mots-clés : santé holistique, auto-guérison, méditation et thérapie; psycho-somatique, pensée positive, transcendance, Soi.

Journal d'un psychiatre en Inde

Un des premiers articles de J.Vigne en Inde où il raconte brièvement ses rencontre avec Sudhir Kakar, Chandra Swami d'Hardwar, Punja de Luknow et une disciple de Swami Abhishiktananda (le Père Henri Le Saux).

Mots-clés: sages de l'Inde, Psychananlyse et Yoga, Christianisme et Hindouisme.

Entretiens avec la Revue 'Yoga et vie'

Il porte en particulier sur la comparaison entre voie de la dévotion (bhakti) et voie de la connaisssance (jnana) et l'intinéraire de Jacques Vigne en Inde.

Mots-clés: Inde, Vijayananda, psychologie et yoga, vedanta, bhakti.

Krishnamurti était-il un guru?

Cet article est basé sur les biographies de Krishnamurti, pour montrer qu'il agissait comme un maître spirituel au sens profond du terme, indiquant sans cesse l'essentiel et transmettant une énergie (shaktipath) à ses disciples pour les aider à l'éveil non-duel. Simplement, il est contre l'attachement physique et la dépendance au guru. C'est la version abrégée de l'article no 11.

Mots-clés: guru, disciple, J.Krishnamurti, théosophie, Leadbeater, nouveaux mouvements religieux, dépendance psychologique, observation du mental, voie de la connaissance.

Méditation et guérison psychosomatique

Cet article se situe dans la perspective de la méditation comme thérapeutique. La méditation peut s'adresser à des sujets pathologique à condition qu'ils aient une motivation pour pratiquer, qu'ils soient encadrés et qu'il ne se lancent pas dans de longs stages intensifs. L'auteur passe en revue différents mécanismes psychologiques permettant d'expliquer l'efficacité de la méditation, tout en gardant présent à l'esprit qu'une méditation réussie mène au-delà des mécanismes.

Mots-clés: méditation et thérapie, autoguérison psychosomatique, auto-thérapie.

Soigner son âme

Quatre colloques importants ont eu lieu en France en 1994 au sujet de la relaxation, du yoga et de la méditation dans leur rapport avec la psychothérapie et la psychiatrie. L'auteur qui y était présent évoque l'évolution des mentalités qui transparaît à travers ces réunions.

Mots-clés: relaxation thérapeutique, Energie vitale, Kundalini, Yoga-thérapie, Association Internationale de Psychiatrie Spirituelle, Médecine holistique.

Méditation, psychothérapie et développement intérieur

Cet article analyse les différents mécanismes psychologiques de la méditation: associations libres ou non, désensibilisation, mémoire liée à l'état, rythmes circadiens résolution de doubles liens en revenant à la sensation directe, effet de groupe, feed-back psychologique positif, privation sensorielle, rêve éveillé et discute enfin les indications de la méditation pour des malades mentaux.

Mots-clés: méditation, psychothérapie, développement intérieur, EL Rossi, Milton Erickson.

Endorphines et extase

Les endorphines sont les neuro transmetteurs du bien-être, voire du sentiment d'euphorie. Elles sont présentes non seulement après l'effort sportif violent; mais en méditation aussi, c'est ce que montre Jacques Vigne par une auto expérimentation et un petit groupe.

Mots-clés : endorphines; méditation, dépendance des drogues, accoutumance, désintoxication, bien-être, extase, états modifiés de conscience, mystique.

Interview avec l'Actualité religieuse

Couvre la vie et l'oeuvre de Jacques Vigne. A lire en priorité pour s'orienter. Evoque ses trois livres 'Le maître et le thérapeute' 'Elements de psychologie spirituelle' et 'méditation et psychologie', et ses travaux de comparaison hindouisme-christianisme. Sont abordés les maladies spirituelles, l'intégrisme, le psychologisme, la dépression et le rapport du gourou et du thérapeute.

Mots clés: Jacques Vigne.

La Mère divine en Inde

Publié dans un 'Nouvelles Clés' sur l'Etre au féminin, cet article parle de la Mahadevi (grace déesse) comme une sorte de Soi féminin; par ailleurs, la Devi est souvent associée à la nature (prakriti). Grâce à elle, le mariage intérieur est possible. Ma Anandamayi et Ma Amritanandamayi sont deux femmes sages qui incarnent les valeurs millénaires de la Devi au XXe siècle.

Il fut un temps où le culte de la Mère divine était trés répandu; puis il a été remplacé un peu partout par l'adoration d'un dieu exclusivement mâle, sauf en Inde où la Mère divine a gardé une prééminence, en particulier au Bengale et en Assam. Le respect de cette Mère divine est lié intérieurement au respect de la Nature, d'où son intérêt pour approfondir les bases spirituelles de la reflexion écologique. La distinction entre amour pour la mère et amour pour la femme n'existe qu'à un niveau relativent superficiel du mental ; sous-jacent à tout cela, il y a l'aspiration à l'unité. L'auteur parle de la possibilité de développer un amour au-delà du mental, et conclut en developpant le rapport entre mariage intérieur et féminité de l'âme.

Mots-clés: Grande Mère, Shakti, quatre stades de vie du brahmanisme, écologie spirituelle, terre sacrée, spiritualité du couple.

L'ancien Français qui est devenu un Ancien selon la sagesse de l'Inde

 Nouvelles Clés avait prévu un numéro spécial sur la spiritualité du troisième âge intitulé 'La sagesse des Anciens'. L'équipe a dû abandonner l'idée, sans doute par crainte de ne pas toucher un public suffisant ; et pourtant, à une époque où les progrès de la médecine prolonge la durée de vie et améliore sa qualité, les anciens se doivent plus aue jamais de développer une sagesse, et les plus jeunes se doivent non seulement de la respecter, mais aussi de s'en inspirer. Jacques Vigne s'est entrenu en Inde avec Vijayananda, qui a atteint maintenant (1998) l'âge pour le moins respectable de 83 ans et a recherché plus de la moitié de sa vie la réalisation de la sagesse auprès de la femme indienne qui a certainement été la plus connue comme maître de sagesse au cours du XXe siècle, Ma Anandamayi. L'article est divisé en deux parties, tout d'abord des questions que J.Vigne pose à Vijayananda sur sa conception de la sagesse des Anciens ; puis le témoignage du premier sur le second, puisque cela fait sept ans que J.Vigne vit réguilièrement près de l'ashram de Ma et de Vijayandanda.

Krishnamurti était-il un guru?

Cet article est la version complète du no 4). Cet article est basé sur les biographies de Krishnamurti, pour montrer qu'il agissait comme un maître spirituel au sens profond du terme, indiquant sans cesse l'essentiel et transmettant une énergie (shaktipath) à ses disciples pour les aider à l'éveil non-duel. Simplement, il est contre l'attachement physique et la dépendance au guru.

Mots-clés: guru, disciple, J.Krishnamurti, théosophie, Leadbeater, nouveaux mouvements religieux, dépendance psychologique, observation du mental, voie de la connaissance.

Mandala

Ce texte est la préface d'un livre de Marlis Ladurée avec des mandalas de sa création. Il explique la concentration sur les yantras, les symboles reliées à la Dévi et au centre (le bindu) correspondant au Soi. Il mentionne la contribution de CG Jung qui a introduit la création thérapeutique de mandalas en occident.

Mots-clés: yantra, bindu, tantrisme, méditation, concentration yoguique, Shaktisme, paix du monde.

L'amitié spirituelle

Cet article est une réunion d'aphorisme où l'on discute le passage de l'amitié ou de l'amour ordinaire à l'amitié spirituelle. On y discute également la notion de mariage intérieur, le symbolisme de l'androgyne et 'l'ami spirituel,' c'est à dire le gourou qui est traditionnellement l'ami spirituel le plus parfait. On aborde bien sûr les diverses conditions nécessaires pour qu'une amitié spirituelle puisse s'épanouir. La chance d'une telle amitié n'est pas donnée à tout un chacun, elle se mérite.

Cet article a été publié d'abord dans le Journal International de Psychiatrie spirituelle en 1996; 

Souvenirs d'aujourd'hui

En 1996, Jacques Vigne est revenu pour quatre mois d'Inde en Europe et a fait des tournées de conférences et de stages dans diverses régions de France, ainsi qu'en Belgique et en Suisse. Il raconte ses rencontres, en essayant d'évoquer tous ces gens de valeur qui ne font pas parler d'eux dans les médias mais qui ont réussi à établir un rapport stable et direct avec eux-même- ceux qu'il appelle les 'immédiatiques'. Il fait l'éloge de la diversité des groupes qu'il a vus, cette diversité qui fait si peur aux grandes églises ou aux instances gouvernementales. Pour que cette variété ne soit pas synonyme de faiblesse, la constitution de réseaux est importante et elle est en train de se faire au fur et à mesure. La prudence est cependant essentielle dans le choix d'un groupe, et encore plus d'un enseignant spirituel. Ils doivent avoir une vie en cohérence avec ce qu'ils enseignent, et un enseignement en cohérence avec une tradition autant que possible. En conclusion, il est rappelé que tout cela ne restera qu'une terre stérile tant qu'il n'y aura pas en plus là-dessus la pluie fécondante de la pratique.

Mots-clés: Sociologie religieuse, Nouvel âge, gourous, Psychotérapie et spiritualité, Yoga, Médecines douces, Nouveaux mouvements religieux, secte, méditation, réseaux spirituels.

Non-dualité et mystique chrétienne

Ce texte est une étude sur christianisme et hindouisme, en particulier l'hésychasme, cad la mystique des Pères du désert, et le védanta. Il montre comment les mystiques chrétiens tendent à la non-dualité et pratiquaient l'arrêt du mental et le silence comme dans le yoga. Il parle dela psychologie de l'ascèse, du pourquoi des excès ascétiques, du lien entre solitude, austérités et pouvoirs psychiques. Il aborde aussi la sublimation de la sexualité en spiritualité. Après une histoire de la non-dualité en Occident il montre comment celle-ci y est promise à un grand avenir, et ce en quoi elle peut faire évoluer les conceptions chrétiennes sur la grâce, la création, l'évolution, le personalisme et la notion de dissolution de l'égo dès cette vie, c'est à dire le libéré vivant.

Mots-clés: Non-dualité, védanta, libéré vivant.

Maître et disciple dans le christianisme

Ce texte parle de la relation d'enseignement spirituel dans le christianisme. Il présente le Christ comme maître spirituel, parle de son initiation avec Jean-Baptiste, des Pères du désert et de leur ascèse dans la solitude. Il analyse le statut du saint au moyen-âge, objet de l'enthousiasme populaire et du contrôle de l'Eglise romaine par les procès de canonisation. Il évoque les confesseurs et la direction spirituelle au XVII eme siècle, Marthe Robin et l'abbé Huvelin en notre siècle, et souligne la nécessité de maîtres spirituels dans le christianisme d'aujourd'hui, pour lequel les groupes de prières si charismatiques soient-ils, ne suffisent pas.

Mots-clés: enseignement spirituel, christianisme, initiation, Pères du désert, ascèse, solitude, Eglise romaine.

Les mots ouverts

Ici est donné un système rapide pour l'apprentissage des langues et de leur vocabulaire avec un principe mnémotechnique simple pour une mémorisation rapide, innovation pouvant être utilisée en laboratoire de langue.

Mots-clés: pédagogie linguistique de mémorisation de vocabulaire, nouvelle méthode d'apprentissage des langues étrangères.

Ce que le vent disait aux rochers

Conte initiatique à propos de Shiva, de la méditation et du yoga dans la montagne. Explique sous forme de poèmes spirituels les grands symboles de l'Inde reliés à Shiva, le rapport de l'ermite et du monde, la danse cosmique, le mariage intérieur, le rapport du corps et de la méditation, l'androgyne sacré, le sens du renoncement.

Mots-clés: hindouisme, Conte initiatique, Shiva, méditation , yoga, renoncement.

Ce que l'océan disait aux falaises

Conte initiatique en bord de mer décrivant la relation d'un sage ermite avec une jeune fille qui choisit la vie solitaire et devient disciple de ce maître spirituel; inclut des sortes de fables avec les symboles des poissons et des chants mystiques sur la Déesse-mère et la non-dualité.

Mots-clés: hindouisme, Conte initiatique, mystique et féminité.