JAY MA n°43


PAROLES de MA

 

Dieu tout-puissant est dépourvu de nom et de forme; pourtant tous les noms et toutes les formes sont siennes.

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Essayez de voir Dieu en tout et en tous, y compris en vous-même.

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Dieu lui-même se révèle de façon voilée même sous la forme d'individus qui paraissent être pêcheurs, ou dqns des souffrances qui semblent insurpportables.

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A chaque respiration, essayez d' étre en communion avec Lui par son Nom. 

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La nature du feu est de tout transformer en lui -même. D'une façon similaire, l'association avec Son Nom mène inévitablement à l'identification avec Lui.

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Si vous vivez avec la conviction que Dieu est votre contact le plus proche, vous découvrirez petit à petit qu'il n'y a rien d'autre que Dieu. 

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Ne relâchez jamais votre effort avant d'avoir atteint l'illumination. Qu'il n'y ait pas d'interruption dans vos tentatives, car une interruption produira un remous alors que votre lutte doit Être aussi continue qu'un écoulement d'huile, elle doit être soutenue, constante, comme le courant régulier d'un fleuve.

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Qui appartient à qui en ce monde? En épuisant son karma, chacun doit s'efforcer d'accomplir le pèlerinage de l'existence. 

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Après une vraie méditation, les plaisirs du monde deviennent ennuyeux, ils perdent tout attrait et saveur. Que signifie 'vairagya' ? Quand chaque objet du monde allume pour ainsi dire le feu de la renonciation, au point de nous rejeter sur nous-même comme si nous avions reçu un choc, il y a alors un éveil tant intérieur qu'extérieur. 

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Le monde est en lui-même la matérialisation de la frustration, et donc le chagrin lié à l'absence de satisfaction complète ne peut que perdurer. C 'est pourquoi on dit qu'il y a deux sortes de courants dans la vie humaine: celui du monde, dans lequel un manque succède à un autre, est celui de l 'Etre authentique. La caractéristique du premier courant c'est qu'il ne peut jamais atteindre son but -au contraire le sens de manque, est perpétuellement restimulé, alors qu'en pénétrant dans le second courant l'homme s'établit dans sa nature authentique et fait aboutir les efforts qui en sont l'expression.

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En toute situation, demeurer imperturbable. Ma dit toujours :'Que ce qui est, soit; en tous et en tout, il y a ananda; pas de souci à se faire : cela aussi est un grand miracle'.

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Allez jusqu'à la limite de vos forces. Certes. Sa grâce est présente, mais utilisez vos forces pour creuser le canal; c'est en empruntant ce canal qu'il viendra à vous. Votre tâche consiste à faire vraiment tout votre possible.

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Ayez une intensité intérieure aussi vive que celle d'une personne s'enfuyant d'une maison en flamme.

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Le devoir de l'être humain : Éveiller en lui L'humamité, se détacher de l'animalité, choisir le bénéfique (sherya), se détacher de ce qui est désagréable (preya).

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C'est le désir qui provoque le chagrin; mais la volonté de réaliser Dieu est en soi félicité ( ananda).

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EDITORIAL par Jacques Vigne

 Onze ans après sa création par Danielle Pérez à l'instigation d'Atmananda, le journal Jay Ma continue; il y a eu un peu de flottement dans la parution depuis un an, principalement à cause de mon retour en France, et du temps qu'a mis l'administration indienne pour m'accorder un nouveau visa d'entrée renouvelable. Cela m'a amené à passer dix semaines cet été dans l'Himalaya népalais où j'ai pu faire une méditation intensive, puis un mois à Ceylan, avant de revenir à Kankhal le 11 novembre, en principe pour plusieurs années. Mon retour en France a eu l'avantage de me permettre de percevoir l'intérêt éveillé par Ma Anandamayi. J'ai fait des tournées de conférences et de stages à travers le pays, ainsi qu'en Belgique et en Suisse; bien que ces conférences aient eu pour thème général la méditation et la psychologie, je parlais un petit peu de ma vie à Kankhal et je mettais surtout à la disposition du public les livres ou polycopiés sur Ma en Français . Cet intérêt du public a été stimulé par la sortie de plusieurs titres à l'occasion du Centenaire de la naissance de Ma, en particulier la trilogie de Marol (cf rubrique 'nouvelles parutions'). Les 'Entretiens de Kankhal', un polycopié rapportant des questions réponses avec Vijayananda durant les cinq dernières années, ont touché par leur authenticité des personnes variées. Environ 170 exemplaires circulent maintenant dans le public; ce texte est repris avec des articles de Vijayananda sur Ma et une autre série d'entretien dans l'ouvrage 'Un Français dans l 'Himalaya ' en cours de parution aux éditions 'Terre du Ciel'. Il ne faut pas oublier pour comprendre l'impact de Ma en France, les films et ouvrages d'Arnaud Desjardins ainsi que "L'enseignement de Ma Anandamayi" traduit par Josette Herbert, qui d'après les informations données par Albin Michel a passé les vingt mille exemplaires vendus depuis la première publication en 1973.

 Il y a une relation particulière entre ceux qui suivent l'enseignement d'un

même maître spirituel, ceux qu'on appelle les 'gurubhai', les frères -ou soeurs - par le guru. Nous ressentons cela jour après jour à Kankhal avec des visiteurs qui viennent non seulement de toutes les régions d'Inde, mais aussi du monde entier. Nous le ressentons également dans le courrier que nous recevons avec ViJayananda. La fonction de ce Jay Ma est de concrétiser le lien entre ceux qui se sentent attirés par Ma, au moins dans le monde francophone. Il n'est pas toujours possible à Vijayanda de répondre rapidement et en détail aux lettres qu'il reçoit, mais les questions qui lui sont posées au début de chaque numéro peuvent contribuer à pallier cela. Peut-être que dans le prochain numéro votre question figurera, si vous nous autorisez dans votre lettre à la publier avec sa réponse. Ceux qui sont intéressés par un rapport détaillé entre psychologie et méditation peuvent lire mon ouvrage sur le sujet paru en mai dernier dans Spiritualité vivantes.

 Il a été écrit dans l'ambiance de Kankhal et est basé dans le fond sur l'enseignement de Ma, même si dans la forme j'ai fait attention d'utiliser un vocabulaire et des notions familières au public français au sens large du terme, faisant ainsi une sorte de travail de traducteur.

 Les prochains numéros comprendront régulièrement des textes d'Amulya Kumar Datta Gupta, un proche de Ma qui avait une formation universitaire et a rapporté avec beaucoup de clarté les conversations avec Ma ainsi que de nombreuses anecdotes qui nous donnent un aperçu sur la façon qu'avait celle-ci d'aider les gens sur leur chemin spirituel. Les contributions sont bienvenues; jusqu'ici, j'ai pu publier toutes celles que je recevais. Une ou deux fois seulement, j'ai fait une sélection dans des témoignages qui dans leur forme complète aurait occupé un an au moins de publication du Jay Ma... Vyasa (Ken Damjanovic) est en train de traduire le Yoga Vashishta Sara, un petit livret qui donne l'essence du Yoga Vasishta sous forme de courts aphorismes. Nous en commençons la publication par épisode dés ce numéro. On trouvera une table des matières en 3ème de couverture.

 Etant né à Paris et y ayant vécu pratiquement jusqu'à mon départ en Inde, je sais que la plus grande difficulté dans le rythme occidental n'est pas de s'abonner à un journal spirituel, mais de trouver le temps de le lire tranquillement quand on en reçoit des numéros...Dans le présent numéro, vous trouverez beaucoup de nouvelles et d'informations, car nous finissons juste l'année du Centenaire. Après, il y aura moins d'événements extérieurs à annoncer, mais comme le suggère Vijayanda en répondant ci-dessous à la dernière des questions, le fait que nous puissions être touchés maintenant par l'enseignement de Ma représente en soi un événement intérieur : et l'essentiel n'est-il pas à l'intérieur?

 


Une histoire de Ma

 

REFLETS D'ANANDA

 

Un collier d'or apparaissait au fond d'un lac, visible à travers des eaux claires comme du cristal. Des passants, en le voyant, avaient envie de s'en emparer et plongeaient dans le lac pour le récupérer; mais, fait ètrange, chaque fois qu'ils atteignaient le fond, ils ne pouvaient pas y trouver trace de collier. Déçus, ils remontaient à la surface, mais quand ils regardaient de nouveau le fond du lac à partir du bord, le collier était encore visible. Cela les intrigait fortement, ils ne pouvaient percer ce mystère. Perplexes, ils se regardaient les uns les autres. Ils découvrirent que le collier était suspendu tout en haut d'une branche d'un arbre proche. A l'évidence, un oiseau l'avait volé quelque part et l'avait laissé là. En plongeant pour s'emparer d'un reflet, ils s'éloignaient en fait de l'objet réel.

 En finissant cette histoire, Ma ajouta :'De même, la source première de tout bonheur est l 'Etre Absolu. Le plaisir des sens que les gens du monde éprouvent ne sont qu'un reflet insignifiant de la félicité de Brahma (Anandamaya Brahma).'

 


 

QUESTIONS à VIJAYANANDA

 

1) Certains voient dans le Védanta un intellectualisme desséché. En quoi le Vedanta et l'amour sont-ils liés?

 - C'est un reproche qui a souvent été fait à ceux qui pratiquent exclusivement la voie de la Connaissance. Dans cette voie, l'élément intellectuel est utilisé au maximum, par La pratique de la discrimination entre ce qui est transitoire et ce qui est Réel; par l'observation du mental et la remontée à sa source -notre 'moi'; ou bien aussi par la recherche du "Qui suis-je", comme l'enseignait le grand sage Ramana Maharshi. Mais se limiter seulement à l'élément intellectuel, c'est du faux Védanta, c'est vouloir voler avec une seule aile. Il faut deux ailes pour voler, et la deuxième aile, c'est l'élément affectif, c'est la Bhakti. Le védantin en général n'adore pas de Dieu personnel (bien qu'il n'y ait aucun inconvénient à ce qu'il le fasse s'il en éprouve le besoin). Son amour est dirigé vers le Gourou, pas la personne physique du Gourou, mais vers celui qui est Gyana mourti, ]'incarnation de la Connalssance; Celui qui nous mène vers le Suprême Omniprésent, le Sans-Forme, l'Akshara Brahma qui est notre Soi REEL Pour le vrai Védantin, l'amour qu'il a pour son Gourou s'adresse à travers lui à cet EterneI Omniprésent impérissable, qui n'est affecté par rien, même pas par la dissolution finale. C'est un amour d'une haute qualité qu'il faut avoir éprouvé pour savoir ce que c'est.

En réalité, il n'y a pas deux voies différentes, celle de la Connaissance et celle de l'Amour. Gyana et Bhakti sont les deux aspects de la même sadhana; ils sont inséparables. Chez certains, Gyana est en surface et Bhakti dans les profondeurs; chez d'autres, c'est l'inverse.

 2) Dans les Oupanishads, on parle du rasa (l'essence du bonheur) qui motive toutes nos actions et pensées : pouvez-vous développer ce point?

 - Les mots sanskrits ont souvent des significations différentes selon le contexte dans lequel ils sont utilisés. Il en est ainsi pour le mot rasa; mais dans la Taittiriya Oupanishad, ce mot est utilisé dans un sens spécial (II7). Rasa ici est la substance même dont le Suprême est fait. Raso veisa : Cela en vérité est rasa. Dans tous les objets de nos désirs, ce que nous recherchons, c'est le plaisir qu'ils nous donnent, c'est à dire le rasa (le goût de ces objets`. Ces plaisirs sont seulement une réflexion du Rasa suprême. 'Celui qui obtient ce Rasa' dit l'Oupanishad, devient heureux (ananda bhavati). Tous nos mouvements, toutes nos pensées, même notre respiration sont mus par ce Bonheur Supréme qui remplit l'Espace.

 3) Est-ce que la méditation bouddhiste fondamentale, beaucoup basée sur l'observation des sensations du corps ne risque pas de renforcer paradoxalement l'attachement au corps?

 - L'observation des sensations du corps est une des méthodes utilisées dans la voie de la Connaissance, et n'est pas spéciale au bouddhisme. Les mouvements du mental peuvent toujours être ramenés à une sensation qui a été leur point de départ. Se familiariser avec ces sensations peut devenir une aide considérable pour connaître et maîtriser notre mental. Je ne crois pas que cette méthode puisse renforcer l'attachement au corps physique, parce que la découverte de ce que notre corps est en réalité, une usine de décomposition et de pourriture, devrait amener plutôt à un degout de notre forme physique; - mais cette méthode n'est pas à conseiller à des psychopathes ou à des hypocondriaques qui pourraient se découvrir toutes sortes de maladies imaginaires.

En règle générale, des psychopathes ou des aliénés mentaux ne doivent pas avoir accès à des pratiques spirituelles sérieuses.

 4) L'année du Centenaire de la naissance de Ma se termine. Elle nous a permis dé faire mémoire des aspects temporels de Ma, des évènements de sa vie, de ses paroles, etc... Comment maintenant méditer sur son aspect intemporel? 

- MA a dit qu'Elle était venue parmi nous parce qu'il y avait un appel qui l'avait attirée sur notre plan. Nous supposons qu'un groupe de personnes spirituellement développées et ayant une intense dévotion pour l'aspect féminin du Divin avaient lancé cet appel; mais en fait d'où venait- elle? Ces choses bien entendu ne peuvent pas se concevoir par le mental. Mais schématiquement nous pouvons dire qu'il existe une masse indivise et omniprésente de Conscience-Bonheur qui n'a pas de forme ni de lieu mais qui est le support et la base de tout ce qui existe. Les savants modernes s'en rapprochent quand ils parlent du 'Champ unifié' qui est à la base de tous les atomes, molécules, etc...

 Ainsi donc, ce qui nous est apparu sous la forme physique de MA était en quelque sorte une cristallisation de cet Omniprésent qui nous permettait d'entrer plus facilement en contact avec le Suprême. La forme physique a été retirée de notre champ visuel, mais le Suprême dont elle était la cristallisation est toujours le même, Il (ou Elle) répondra toujours à notre appel si nous le faisons avec une dévotion suffisamment intense. Bien sûr, la plupart des gens ne peuvent pas entrer directement en contact avec le Sans Forme et ont besoin d'un support visuel. Pour ceux qui ont été touchés par la splendeur de cette apparition divine qu'était Ma Anandamayi (même s'ils ne l'ont pas rencontrée personnelllement), une photo, la lecture d'un livre ou une méditation devant son Samadhi (tombeau) peuvent produire l'intensité nécesaire pour que l'appel soit éfficace.

 


LOST

In my house I searched for You

With a broken heart I searched for You

In my prayers I searched for You

Searched, and found You not.

 

I ran outside to loock for you

To ask the trees if they'd seen You

To ask the sun if she had seen You

They smiled, and answered not.

 

The rustling leaves, they spoke of You

They spoke of You as I rushed through

Their carpet of autumn gold for You

But my question they answered not

 

The giggling leaves laugted as they fell

Teasing me, teasing me with their spell

Your tricks, your love, they know so well

Sweet secrets! But me, they will not tell

 

I dance with tipsy evergreen yevs

They saw me drunk with love for You

And prevented me from passing through

Til I shared with them my love of You

 

Wherever I look I see signs of You

To make me chase You, You've left clues

You tease me, turn me round and round

Til I fall laughing, to the ground

 

The butterfly 's wings, they promise You

On them You have painted Your face a new

And on every leaf, on every tree

Thousands and thousands, dancing with glee 

 

Ecstatic images of You

And look! Your tears shine in the dew

I kiss the brambles, your tangled curls

You bite my lips with thorns like pearls

 

The stones sing rapturous praise for You

The trees fling leaves in the sky for You

The sun pours out her gold for You

The clouds weep tears of bliss for You

 

The deer they lead me back to You

Inside my house, there I find You

Inside my heart, Your dwelling true

O now I'm lost, I'm lost in You

 

O squirrels and hares, you beat the drum

And birds, you call the moon and the sun

We'll dance to that rythm that makes us one

My Beloved has come; My Beloved has come

 

Now every step I take's for You

And every breath I breath 's for You

And all my love is love for You

Every thing is You.

PERDU

Dans ma demeure je T'ai cherché

D'un coeur brisé je T'ai cherché

Dans mon oraison je T'ai cherché

Cherché, mais point trouvé.

 

J'ai couru à l'extérieur en quête de Toi

Pour demander aux arbres s'ils T'avaient vu

Pour demandere au soleil s'il T'avait vu

Ils sourirent, et ne repondirent point.

 

Les feuilles frémissantes, elles parlaient de Toi

Elles parlaient de Toi lorsque je me ruais au travers

De leur tapis d'automne doré en quête de Toi

Mais à mes questions elles ne répondirent point

 

Les feuilles, prises de fou rire, s'esclaffaient dans leur chute

Elles se jouent de moi, se jouent de moi et me séduisent

Tes ruses, ton amour, elles le connaissent si bien

Doux secrets! Mais à moi, elles ne révèleront rien.

 

Je danse avec des ifs enivrés, verdoyants à tout jamais

Ils m'ont vue intoxiquée d'amour pour toi

Et m'ont empechée de les quitter

Avant que je n'aie partagé avec eux mon amour pour Toi.

 

Où que se portent mes regards, je vois des signes de Toi

Pour m'inciter à te poursuivre, tu m'as laissé des indices

Tu m'as fait sortir de mes gonds et tourner en rond, tu m'as tournée et retournée

Au point qu'éclatant de rire, je me suis effondrée au sol.

 

Les ailes des papillons T'annoncent comme une promesse

Sur elles Tu as peint Ton nouveau portrait

Sur chaque feuille, sur chaque arbre

C'est par milliers qu'ils dansent de joie

 

Images extatiques de Toi.

Regarde! Tes larmes brillent dans la rosée

J'embrasse les mûriers sauvages entrelacés comme les boucles de Ta chevelure

Tu mords mes lèvres avec des perles en forme d'épines.

 

Les pierres chantent avec ravissement des louanges pour Toi

Les arbres font s'envoler leurs feuilles dans le ciel pour Toi

Le soleil déverse son or à flot pour Toi

Les nuages pleurent des pleurs de joie intense pour Toi

 

Les daims m'ont ramenée à Toi

Dans ma demeure je T'ai trouvé,

Dans mon coeur,Ta véritable résidence

O maintenant je suis perdue, perdue en Toi.

 

Et vous, écureuils et renards, vous jouez du tambour

Et vous, oiseaux, vous conviez soleil et lune

Nous danserons à ce rythme qui nous unit

Mon Bien-aimé est arrivé; Mon Bien-aimé est arrivé.

 

A présent, chacun de mes pas est pour Toi

Si je respire, je respire pour Toi

Et tout mon amour est pour Toi

Toute chose est Toi.

par Anna Hall

(Poème commencé chez les Petites Soeurs de Bèthléem au Val Saint-Benoit en Bourgogne, et achevé à Kankhal en fin novembre 96)

Note : Ceux qui lisent l'anglais auront remarqué qu'Anna a évite de suggérer Si le 'You' divin était masculin ou féminin, s'il s'agissait du Père divin ou de la Mère divine. Dans la mesure où en français il faut faire un choix, nous avons décidé après discussion de garder le genre masculin qui est coutumier dans la littérature mystique occidentale.

 


YOGA VASISTHA SARA

 traduit par Vyasa

(alias Ken Damjanovic, qui étudie l'indologie et le sanskrit en plus de la préparation au CAPES de Lettres)

Préface :

La version anglaise du Yoga Vasishtha Sara est fondée sur la traduction de Swami Sureshwarananda, un fidèle âgé de Bhagavan Ramana Maharshi qui a fondé un ashram du nom de Vijnana Ramaneeya à Palghat, et a traduit plusieurs ouvrages de Bhagavan, ainsi que le Yoga Vasishtha Sara en Malayalam. Celui-ci a été publié par épisodes dans le 'Mountain Path', la revue éditée par le Sri Ramanashram, entre 1969 et 1971, et paraît maintenant sous la forme d'un livre pour une facilité de consultation.

 

Introduction :

Le Grand (Brihat) Yoga Vasishtha ou Yoga Vasishtha Maha Ramayana, comme on l'appelle également, est une oeuvre d'environ 32000 strophes en sanskrit, traditionnellement attribué à Valmiki, l'auteur du Srimad Ramayana. C'est un dialogue entre le sage Vasishtha et Sri Rama, dans lequel l'Advaita (la doctrine de la non-dualité) est exposée sous sa forme pure de ajatavada (theorie de la non-origine), avec, intercalées, des histoires qui l'illustrent. Cette oeuvre vaste a été abrégée il y a quelques siècles par Abhinanta Pandita, un savant du Cachemire, en 6000 couplets, sous le nom de Laghu Yoga Vasishtha. C'est un chef d'oeuvre en soi, comme l'original 'Brihat'. Bhagavan Sri Ramana Maharshi se référait souvent au Yoga Vasishtha, et en avait même incorporé six couplets dans son 'Supplément aux quarantes versets' (v. 21 à 27)

Un autre abrégé de cette oeuvre fut réalisé il y a longtemps par un auteur inconnu, en 230 couplets divisés en dix chapitres, le Yoga Vasishtha Sara (l'essence du Yoga Vasishtha), dont la traduction est ici présentée pour la première fois. En faisant cet abrégé, l'auteur a rendu un grand service à tous les sadhaks. C'est vraiment une mine d'or propre à une lecture et à une méditation renouvelées.

 

Chapitre I

 

Le détachement

 

1. Salutations à cette calme effulgence qui est sans fin et non limitée par l'espace, le temps, etc..., la pure conscience qui ne peut être connue que par l'expérience.

 2. Ni celui qui est complètement ignorant, ni celui qui connait (la Vérité) ne sont habilités à étudier ce livre. Seul celui qui pense 'Je suis lié, je dois devenir libre' est fait pour l 'étudier.

 3. Jusqu'à ce que l'on soit vraiment béni par le Seigneur suprême, on ne trouve ni le Guru approprié, ni l'Ecriture sainte qui convient.

 4. De même qu'un solide bateau, ô Rama, s'obtient chez un batelier, de même la méthode pour traverser l'océan du samsara s'apprend par la fréquentation des grandes âmes.

 5. Le grand remède, pour la maladie de longue durée qu'est le monde (samsara), est la poursuite de la question 'Qui suis-je? A qui ce samsara appartient-il?' qui la guérit entièrement.

 6. On ne devrait pas passer une seule journée dans un lieu ne possédant pas l'arbre d'un sage connaissant la Vérité, avec ses bons fruits et son ombre fraîche.

 7. Il faut approcher les sages, même s'ils n'enseignent pas. Même leurs paroles sur des sujets anodins contiennent la sagesse.

 8. La compagnie des sages transforme le vide en plénitude, la mort en immortalité, l'adversité en prospérité.

 9. Si les sages n'étaient concernés que par leur propre bonheur, en qui pourraient se réfugier ceux qui sont tourmentés par le chagrin du samsara ?

 10. Ce qui est transmis, ô âme bonne, à un disciple méritant qui est devenu sans passions, c'est la réelle sagesse. C'est la véritable signification des textes sacrés, et c'est aussi la sagesse qui comprend.

 


CELEBRATION DU CENTENAIRE DE MA A KANKHAL

 

compte-rendu d'une disciple

 C'est entièrement par la grâce de Ma que je me trouvais à Rankhal durant les fêtes du Centenaire. Certaines obligations familiales m'appelaient à rentrer en Occident vers la fin; février (après plus de six mois en Inde), mais à la suite d'une communication téléphonique inattendue, tout s'arrangea comme par miracle -le billet d'avion à modifier, une soeur qui se chargerait des obligations jusqu'à une chambre près de l'ashram qui se libéra par hasard alors qu'eue avait été réservée depuis des mois... Par ailleurs, je vis deux occidentales qui avaient tout prévu pour être présentes et qui furent rappelées d'urgence au début des festivités à cause du décès d'un parent. Il faut dire que, n'ayant pas eu la chance de connaître Ma dans sa forme physique, j'avais un désir ardent d'être présente pour son Centenaire : c'était pour moi une petite compensation...

 Les célébrations commencèrent le 22 avril avec l'Atitudra Mahayajna et c'est à cette date que la plupart des fidèles de Ma arrivèrent. Bien qu'en tant qu'occidentaux et surtout non brahmines, nous n'ayons pas eu la possibilité de pénétrer à l'intérieur du bâtiment où se déroulait le Yajna, nous pouvions en faire des circambulations (toujours dans le sens des aiguilles d'une montre). On m'a dit que pendant toute la durée du Yajna il fallait en faire 108 au moins. Le grand bâtiment n'était pas fermé mais seulement entouré de moustiquaires et il était aisé d'observer les différents foyers où brûlait le feu sacré et autour desquels un grand nombre de pandits récitaient des montras en jetant du ghee et autres éléments sur les flammes. Il se dégageait du temple des sons paisibles et pleins d'intensité à la fois et nombre de fidèles s'asseyaient autour du bâtiment pour méditer. Le Yajna se poursuivit pendant deux semaines sans interruption à la fin desquelles eu lieu une cérémonie de clôture et une distribution de cendres à tous les assistants.

 Le 2 mai au matin, une puja eut lieu en l'honneur de la petite murti (statue) de Ma qui avait été préparée spécialement pour le Centenaire. Bien que très petite, la murti était imprégnée d'une beauté et d'une vie extraordinaires. Elle était constituée de huit métaux (ashta dhatu). Le lendemain dés 5 heures du matin commença la procession qui transportait la murti en grande pompe jusqu'à Harki-pèri, le lieu le plus sacré d'Hardwar à 5 km de l'ashram. La statue fut consacrée dans l'eau du Gange et ramenée à l'ashram pour être installée dans le temple de Shiva. Durant la procession plusieurs portraits de Ma, Didima et Bholanath se trouvaient sur des sortes de chariots tirés par des tracteurs et une immense photo de Ma était perchée sur le dos d'un éléphant dont le corps était entièrement peint. De longues files de fidèles se promenèrent ainsi au son des fanfares dans toute la ville et la bénédiction dans le Gange eut lieu vers 10 heures du matin.

 A partir du deux mai se déroula également le programme du Ras Lila sous une immense tente qui avait été érigée juste en face de l'ashram sur un terrain vague. La tente était souvent pleine et toute sorte de gens qui apparemment n'avaient pas pu obtenir de logement s'y reposaient la nuit.

Entre le 2 et le 6 mai la Durga Saptashati (les sept cent vers de louange à la Dévi, aussi appelés Chandi) furent répétés mille fois dans le hall de l'ashram, en face de la statue de Shankaracharya. Nombre d'occidentaux étaient présents, en particulier le groupe de français organisé par Claude Portal qui avait fait juste auparavant une retraite de plusieurs jours avec Swami Chidananda à Uttar Kashi. Il y avait aussi un groupe d'Italiens comprenant le Père Massimiliano Misi d 'Assise. Ce dernier fut présenté à l'assistance par Swami Chidananda, et exprima son respect profond pour Ma et son message universel considérant les diverses religions comme des chemins variés allant vers le même but. 

Je pense que les deux cérémonies les plus sacrées et les plus intenses furent les deux pujas qui eurent lieu dans les nuits des 2 et 6 mai, et qui furent conclues le 7 par 24 heures de chant du Mahamantra, avec une procession de cent tambours bengalis (khôls) à travers Kankhal et Hardwar jusqu'à Harki-pèri. La tithi puja (le 6 mai) fut exceptionnelle. Bien qu'elle ait été censée commencer vers 2h 30 du matin, le hall du samadhi était déjà complètement plein vers lh. On ne pouvait y pénétrer que très difficilement, même si nous y avions disposé un asana pour réserver une place. Après avoir enjambé une cinquantaine de personnes, je suis parvenue à m'asseoir et à avoir une vue fabuleuse sur le Samadhi. Il était complètement submergé par toutes sortes de fleurs -des malas de lotus et de roses enchevêtrés et déposés sur des offrandes de saris de soie et de châles tous plus colorés les uns que les autres. La décoration était exquise et des montagnes de fruits et de sucreries bengalies étaient amassées sur le sol. On apercevait les flammes de bougies un peu partout et il y eut même un feu qui fut allumé à l'intérieur de l'endroit où avait lieu la puja. On fit également une puja spéciale à la Kumari (petite file de dix ans environ) toute vêtue de vert. A la fin de la nuit, environ 3500 personnes vinrent faire pranam et offrir des fleurs dans l'enceinte du samadhi de Ma, d'où se dégageait une atmosphère extrêmement sacrée et divine, et la présence de Ma se ressentait intensément. Vijayananda lui-même me confia que c'était trés proche du sentiment que l'on pouvait avoir lorsque Ma était encore dans sa forme physique. J'avais le sentiment qu'une immense vague de dévotion se formait et reformait sans cesse autour de moi. Un grand nombre de ceux qui avaient vu leur vie changée par sa présence divine et qui l'avaient aimée dans cette vie ou une autre avaient été rassemblés ici pour être témoins encore une fois de sa beauté, de son amour divin et de son omniprésence. Je me fis plusieurs fois la réflexion que durant ces quelques jours à Kankhal, ce n'était pas la vie sur terre que nous vivions; c'était un moment sacré dans lequel nous avions étés transportés.

  


INFORMATIONS

 

Activités pour le Centenaire en France

 

- Jean-Claude Marol a fait différentes conférences à propos de Ma, en particulier à la Mission Ramakrishna de Gretz et au Salon 'Vivre et travailler autrement', où les gens ont été trés touchés par les paroles et les diapositives de Ma.

- Le 23 mai a eu lieu à Espace-Expression, dans une salle archi-pleine, une conférence-débat sur Ma animée par Jean-Claude Marol avec la collaboration d'Elvire Ferle-Marol, de Claude Portal et de Jacques Vigne. L'intérêt du public ne s'est pas limité à la conférence elle-même, mais s'est manifesté par l'achat d'un nombre considérable de livres, polycopiés et cassettes de Ma. Les bénéfices de ces ventes ont été versés au fond de la Sangha de Ma destiné aux dépenses de santé des sadhus âgés.

- Comme il a été mentionné dans un article ci-dessus, Claude Portal a organise un groupe qui a passé la semaine du Centenaire à Kankhal après cinq jours de retraite avec Swami Chidananda à Uttar-Kashi, dans les Himalayas.

- En France, nous avons fait une nuit de méditation près de Paris. La présence de Joëlle Mayeur qui a chanté des chants Bauls a donné une touche bengali à l'anniversaire. ViJayananda dit que la manière dont elle chante lui rappelle Ma quand il l'a connue dans les années 50.

- Swami Swaropananda, le secrétaire général de la Sangha de Ma qui a été son disciple depuis 45 ans et bien souvent son bras droit est venu deux semaines à Paris en juin. A 76 ans, c'était son premier voyage en Occident. Nous avons eu un satsang avec lui chez B.Pernel et Christophe Massin dont l'épouse Muriel, la fille des Desjardins, était aussi présente. Il s'est rendu également chez Claude Portal et Jean-Claude Marol, pour des temps de silence et d'échanges. Il était accompagné de Pushparaj, le jeune secrétaire népalais de l'ashram que ceux qui sont venus à Kankhal connaissent. Celui-ci pleurait d'émotion à son retour en Inde.

 

Publications

- Les trois livres de Marol sont 'Vie en Jeu' aux Editions Accarias/L'Originel, et avec photos 'En tout et pour tout' au Fennec et '...Une fois, Ma Anandamayi' au Courrier du Livre.

 - 'Perles de Lumière' à la Table Ponde

 - Les Carnets du Yoga (3 rue Aubriot, 75004) ont consacré leur numéro de janvier 96 à Ma, et il donne des témoignages inédits ainsi qu'une bonne vue d'ensemble de son enseignement (Prix :40Frs)

 - Le livre de BhaiJi 'Matri darshan' traduit par J.Vigne est paru aux Editions Terre du Ciel à Lyon juste pour le Centenaire de Ma en mai.

 - 'Un Français dans l'Himalaya' de ViJayananda doit paraître incessament chez le même éditeur. Il comprendra ses articles sur Ma, des extraits de son livre 'In the steps of the Yogis' publié en Inde seulement en 1978, et des séries d'entretiens qui existaient déjà sous forme de polycopiés (cf en particulier "Les entretiens de Kankhal")

 - 'Aux sources de la joie', le premier livre sur Ma à être paru en Français en 1943 grâce à Jean Herbert doit être réédité l'an prochain. Il s'est trouvé que j'ai rencontré Marc de Smedt à Avignon en mai, et je lui ai donné un exemplaire de ce petit livre pour la réédition. Le lendemain, de retour à Paris, j'ai ouvert mon courrier et j'ai trouvé un autre exemplaire du même ouvrage, mais cette fois-ci en édition reliée de luxe. C'était Josette Herbert qui croyait l'avoir perdu, puis l'avait retrouvé en déménageant et avait eu l'intuition de me l'envoyer alors que nous n'en avions jamais parlé. Plus d'un demi-siècle après la publication, était-ce une coïncidence?

 Signalons également quelques publications qui, bien que n'étant pas sur Ma, lui sont reliées indirectement. 

- Un livre sur l'enfance de Marol aux Editions Le Fennec, où il nous fait part de sa riche expérience de stages de développement de la créativité avec des classes d'enfants à travers toute la France, et de ses réflexions sur ce que peut être l'enfance spirituelle.

 - Un numéro hors série de Nouvelles Clés sur la féminité de l'être qui doit ou vient de paraître. Marol y parle de l'amour courtois, et moi-même de la Mère divine en Inde.

 - Un livre d'enseignements de Swami Chidananda devrait paraître avec un autre ouvrage de Swami Shivananda pour Noël aux éditions Terre du Ciel.

 - 'La vision transpersonnelle' ouvrage collectif dirigé par Michel Random et Hélène Barrère est paru aux Éditions Dervy en septembre. La quatrième et dernière partie est un texte en prose poétique que j'ai écrit à Kankhal. Hélène Barrère m'avait demandé de présenter un aspect du Yoga dans ce style, j'ai choisi de parler de Shiva, dieu de la forêt, de la montagne et de la méditation solitaire. La forme est celle des agamas et tantras médiévaux, c'est à dire un dialogue entre Shiva et son épouse Parvati au sommet du Mont Kailash.

 - L'association internationale de psychiatrie spirituelle dirigées par Jean-Marc Mantel prépare un ouvrage collectif sur les sectes. J'ai déjà signé avec Jean-Marc une lettre ouverte parue dans le 'Terre du Ciel' de mai 96. Il est important que des spécialistes qui à la fois connaissent les déviations du psychisme et suivent eux-même une voie spirituelle puissent s'exprimer sur ce sujet d'actualité, traité en général par les médias de façon superficielle et émotionnelle. Quoiqu'en pense l'establishment étatique ou ecclésiastique, la pluralité des grou,pes religieux est une réalité et une richesse de notre époque. La France a plus de difficulté à l'accepter que les Etats-Unis ou l'Inde par exemple. En dernière analyse, chacun est responsable pour soi-même de faire la part du bon grain et de l'ivraie, mais ce livre pourra donner des éléments de réflexion. Je suppose qu'il sera publié, comme les autres ouvrages de Spiramed-AIPS, par les éditions Le Fennec.

 Annonces diverses

- 8 cassettes audio et un disque compact avec la voix de Ma, sont disponibles à Mangalam Verlag Redornweg 18 26180 Rastede Allemagne, tél 04402 4540. Ils produisent aussi deux vidéos de Ma de bonne qualité, l'une de 2O mn, Matri Darshan sur la jeunesse de Ma et l'autre sur l'ensemble de sa vie.

- Les souscriptions à l'édition anglaise d'Amrita Varta peuvent être obtenues en envoyant un mandat postal international de 12 US 'To the Managing Editor, Ma Ananda Mayee Amrit Varta / Mata Anandamayee Ashram Bhadaini Varanasi-221001 UP Inde

 - Une annonce qui arrive trop tard, mais que je donne pour votre information : Swami Chidananda fait une retraite de Noël d'une semaine pour les occidentaux à Rishikesh. Il y aura en particulier Léonard Appel avec le groupe d'Initiations de Bruxelles. Ils s'arrêteront a Hardwar avant d'aller vers Rishikesh.

- du 3 au 24 mai S7, je ferai l'accompagnement d'un groupe de Terre du Ciel aux sources du Gange. Nous verrons le 9 mai l'ouverture annuelle du temple de Badrinath avec la procession de la statue de Badrlnarayan et ferons la randonnée de Kedarnath et Gomukh le glacier au-dessus de Gangotri d'où le Gange jaillit, sans oublier les rencontres d'ermites et de yogis. Renseignements BP- 2050- 69227 Lyon Cedex 02

- Shantimayi a ouvert un ashram dans les Pyrennées orientales entre Perpignan et Foix. Elle y résidera pendant les six mois d'été, passant les six mois d'hiver à Rishikesh où elle a vécu dix ans auprès de son guru, Maharaji de Satchadham Ashram, Laxman Jhula. Ce dernier, qui est toujours vivant, lui a demandé de s'occuper des Occidentaux, ce de quoi elle s'acquitte avec beaucoup de succès.

Bien que n'ayant pas connu Ma de son vivant, elle a une grande bhakti pour elle et passe régulièrement avec son groupe se recueillir et chanter aupres du samadhi a Kankhal, et à des satsangs avec Vijayananda. Je tâcherai de donner dans le prochain numéro l'adresse exacte de son ashram en France.

 - Chandra Swami, que nombre de Français vont visiter et considèrent comme leur guru, a visité l'ashram de Kankhal récemment.

 - L'International Guest House près de l'ashram de Kankhal est terminée en ce qui concerne le gros oeuvre. L'ouverture est prévue pour l'anniversaire de Ma en mai 97. Le logement offert sera plus confortable et plus silencieux que ce qui existe actuellement sur Kankhal; une bibliothèque spirituelle bien fournie sera probablement disponible.

 - Si vous souhaitez faire circuler des informations parmi les fidèles francophones de Ma, n'hésitez pas à nous écrire afin que nous les insérions dans cette rubrique.

 Jagat (le monde) signifie le mouvement perpétuel, et à l'évidence il ne peut y avoir de repos dans le mouvement. Comment pourrait-il y avoir de la paix dans des allées et venues perpétuelles ? La paix règne là où il n'y a ni allée ni venue, ni fonte ni destruction par le feu. Inversez le cours que vous suivez, avancez vers Lui -c'est alors qu'il y aura espérance de Paix.


Rédactrice: Nathalie MASIA