MIME-Version: 1.0 Content-Type: multipart/related; boundary="----=_NextPart_01C532A6.563EBFC0" This document is a Single File Web Page, also known as a Web Archive file. If you are seeing this message, your browser or editor doesn't support Web Archive files. Please download a browser that supports Web Archive, such as Microsoft Internet Explorer. ------=_NextPart_01C532A6.563EBFC0 Content-Location: file:///C:/DE682EED/Ma,laMereuniverselle-htm.htm Content-Transfer-Encoding: quoted-printable Content-Type: text/html; charset="us-ascii"
Anil
Guha
&nbs=
p;
Anandamayî=
;
la Mère
universelle
Shrî Shrî Mâ Anandamayî est un nom unique da=
ns
le royaume des saints et des sages de l'Inde. Elle est née le 30
avril 1896 dans un simple ham=
eau
appelé Khéora (au Bangladesh) dans une famille brahmine pieus=
e.
Elle a été nommée avec affection Nirmalâ
(immaculée) par ses parents, son père Bipin Bihari Bhattachar=
ya
et sa mère Mokshada Sundari Dévi (connue plus tard sous le no=
m de
Swâmî Mouktânanda Girijî, après avoir pris le
sannyâs en 1938). Contrairement au mortel ordinaire, elle était
apparue sur cette terre avec pleine conscience. Ceci s’est
révélé clairement dans les années qui ont suivi
grâce à sa propre l&ic=
irc;lâ
(jeu) et à ses paroles. Elle a dit souvent à ses fidèl=
es :
«Je suis toujours avec vous... Souvenez-vous, où que vous soye=
z,
proches ou loin, de tout ce que vous faites, rien n'échappe à
l'attention de ce corps [la manière dont Mâ se désignai=
t-elle
même].» Paramhamsa Swâmi Yogânanda cite Shrî
Mâ dans son fameux livre l'autobiographie d'un yogi : « Ma
conscience ne s'est jamais associée avec ce corps temporaire. Avant =
de
venir sur cette terre, j'étais la même. En tant que petite
fille, j'étais l&agrav=
e;
même, et quand j'ai grandi pour devenir une femme, je suis
demeurée toujours la même. Et en face de vous, maintenant, je =
suis
la même. Après également, à travers la danse des
changements et de la création autour de moi, je resterai la
même. » Cette affirmation indique très clairement le
fait que Mâ Anandamayî est toujours restée en unit&eacut=
e;
complète avec Brahman, le Non-manifesté.
La petite Nirmalâ s'est développée en une fille
exceptionnellement belle et aimable, et dès l'âge de treize an=
s on
la maria à Ramani Mohan
Chakravarti qu'on a appelé plus tard Bholanâth ou Pitajî.
C'était le 7 février 1909. En décembre 1922, celui-ci a
reçu l'initiation de Mâ et il a été peut-ê=
tre
été le premier fidèle et disciple à propos duqu=
el
Mâ ait dit : « Il menait une vie extraordinaire de renonce=
ment
à soi-même et d'ascétisme rigoureux ».
Quelques années apr&eg=
rave;s
le mariage, à Ashtagram, la nature spirituellement très
élevée de Nirmalâ a été reconnue par un
certain Hara Kumar Roy : un jour, tandis qu'il la saluait avec
révérence, il s'exclama d'une façon prophétique=
: « Maintenant,
c’est moi qui vous appelle Mâ, mais un jour, ce sera le monde
entier vous appellera ainsi ! ». De nouveau, une autre personne,
Kshetra Mohan, un ami de Bholonath,
a découvert la déesse Durgâ en Mâ et s'est
prosterné devant elle.
Nirmalâ Chandra Chattopadhyay à Dacca, une autre
fidèle ardente de Mâ, a vu Mâ à Shahbag sous la f=
orme
de Sarasvâtî Dévî. Pramatha Babu, encore un autre =
de
ses fidèles, a souhaité un jour en son for intérieur a=
voir
la vision de Mâ en tant qu'incarnation (mûrtî) de Kali Chinnamasta. Une fois, M&a=
circ; l’emmena avec Bholonath au temple de Kali S=
iddhesvarî.
Un serviteur de Pramatha Babu les avait aussi accompagnés. Mâ
resta assise en silence
là-bas pendant longtemps mais quand la paix fut répandue de
façon parfaite alentour, elle se mit debout et Pramatha Babou vit cl=
airement
en elle cette forme de Kali Chinnamasta. Plus tard, le serviteur de Babou
révéla que Mâ lui était aparue sous forme des dix
Mahavidya [littéralement « les grandes
connaissances », les dix formes terribles de la déesse Ka=
li].
Plus tard, alors qu'elle résidait dans différentes par=
ties
du pays en établissant=
des
relations spirituelles avec ses fidèles, beaucoup d'entre eux l'ont =
vue
sous différentes formes divines. Le râja Durga Singh de Solan
(connu plus tard sous le nom de Yogi Bhai) avait reconnu Mâ sous la f=
orme
de Bhagavati Durgâ. Un industriel du Goujarat (Shri Munsha) avait
distingué en elle sa
divinité d'élection, Amba Dévi. Shri GS Pathak y avait=
vu
la déesse Sarasvâtî. Il y a de très nombreux exem=
ples
de ce genre de fidèles qui ont
reçu la bénédiction de voir Mâ sous
différentes formes. Cela confirme ce que Mâ avait l'habitude de
dire : « Ce corps est tout ce que chacun d'entre vous pense qu'il
est ».
Il y=
avait
un autre trait unique qu'on pouvait remarquer durant toute la vie de Shr&ic=
irc;
Mâ, et qui l'a révélée comme la Mère
universelle acceptant toutes les religions comme des chemins menant à=
; la
Réalité ultime. C'était au tout début de son existence, quand elle avait
à peine cinq ou six ans, dans le village où les missionnaires=
chrétiens
étaient venus prêcher leur foi. Elle leur courut après et l=
eur
acheta un livre sur le Christ en en payant le prix de deux centimes. Elle
voulait tout savoir à propos de Jésus. Plus tard, un fr&egrav=
e;re
de Bholanâth qui dans sa jeunesse avaient fugué de la maison et
était devenu chrétien pour même finalement s'engager da=
ns
la prêtrise, est venu voir Mâ qui était alors largement
reconnue comme une sainte aux vertus rares, et l'a saluée
respectueusement. Shrî Mâ n'hésita pas le bénir. =
Les proches de Shrî Mâ pendant sa jeunesse ont
observé qu'elle est passée à travers des phases distin=
ctes
marquées par des types différents d'épanouissement
spirituel. La première phase qu'on appelle d'habitude le «&nbs=
p;jeu
de la sâdhanâ » a couvert à peu près l=
es
années 1918-1924. La sâdhanâ de Mâ étaient
cependant d'un genre différent. Elle a expliqué sur ce sujet =
à
l'un de ses fidèles: « Il me faut vous dire que ce que je
suis, je l'ai été depuis la petite enfance; mais quand les
différents stades de la sâdhanâ se sont manifestés
à travers ce corps, il y a eu comme une surimposition d'Ajñâna, d'ignorance&n=
bsp;;
mais qu'elle sorte d'Ajñana était-ce ? C'était
réellement Jñân=
a,
la connaissance, déguisée sous forme d'Ajñâna... » Elle a ensuite
développé plus avant
cette nature inhabituelle de sa sâdhanâ. « Un=
jour
à Bajitpur, j'ai été me baigner dans un étang
près de la maison où je vivais. Pendant que je versais de l'e=
au
sur mon corps, le khéyâ=
;la
me vint soudainement : « Qu'est-ce que cela ferait si je jouais =
le
rôle d'une 'sadhika' (une
aspirante spirituelle)? C'est ainsi que la lîlâ
a commencé ». Mais quelle sorte de sâdhanâ
était-ce pour Shrî Mâ ? Etait-ce vraiment nécessa=
ire
pour des maîtres réalisés de pratiquer la
sâdhanâ ? On a largement débattu de cette question dans =
la
littérature indienne s=
ur les
religions. Les fidèles de Shrî Râmakrishna soutiennent q=
u'il
s'était engagé volontairement dans la sâdhanâ
seulement pour inspirer ses disciples à se soumettre à des
disciplines religieuses intenses. Contrairement à la sâdhan&ac=
irc;
de Shrî Râmakrishna sous l'autorité de différents
gourous, Shrî Mâ n'a reçu d'initiation aucun gourou. Ell=
es
étaient en fait son propre gourou. Ceci est arrivé la nuit de
Jhulan Purnima [où l'on célèbre Krishna] en août
1920. Pendant qu'elle se préparait pour le rituel habituel de la nui=
t,
elle reçut l'inspiration de jouer à la fois le rôle de
gourou et de disciple. Le bija mant=
ra,
le mantra d'initiation qui ne comporte qu'une syllabe, s'échappa de =
ses
lèvres spontanément et elle le répéta avec la
réalisation que gourou, disciple et mantra ne sont qu'un. Shrî
Mâ a expliqué la
signification sous-jacente de l'initiation de la façon suivante: « C'est Dieu lui-m&ecir=
c;me
dans le rôle du précepteur spirituel (gourou) qui a
révélé son nom aux pèlerins qui se lancent &agr=
ave;
la recherche d'un guide ». Il n'y a peut-être pas d'autre
exemple connu d'auto-initiation. Ainsi dans la vie de Shrî Mâ, =
nous
pouvons distinguer l'épanouissement spontané d'une
lîlâ plutôt qu'une sâdhanâ.
A
Shahbag, le jardin qui était la propriété du Nawab de
Dacca et dont Bholonath était l'intendant, Shrî Mâ passa=
it
la plupart de son temps plongée en extase. C'était à c=
ette
époque qu'un événement unique, la découverte de
l'ancien temple à Kali, eut lieu à l'instigation de Shrî
Mâ. Tandis qu'elle était encore à Bajitpur quelques
années auparavant, elle avait eu la vision de ce temple. Après
s'être informée à Dacca, on l'a menée à un
temple de Kali abandonné, presque inaccessible au milieu d'une jungle
sauvage et sombre. On disait qu'il avait été visité da=
ns
le passé par nombre de saints et de sages fameux d'Inde, y compris le
grand Adi-Shankarâchârya (788 - 820) qui avait passé
quelques jours là-bas. Après avoir découvert ce temple,
Shrî Mâ s'est mis à passer beaucoup de temps là-b=
as.
Un jour à midi à Shabagh, Shrî Mâ a envoyé
soudainement chercher à son bureau Bhaïjî ( JC Roy, &agra=
ve;
l'époque haut fonctionnaire du gouvernement du Bengale) qui é=
tait
l'un des premiers fidèles de Shrî Mâ et qui avait eu le
privilège unique d'être accepté comme son dharmaputra, son fils selon le Dha=
rma
(filleul, fils spirituel). Quand il arriva, elle lui demanda de l'accompagn=
er
à Siddhesvarî. Il y avait là-bas à l'époq=
ue
un petit creux dans le sol où se trouve maintenant un pilier de tail=
le réduite
ainsi qu'un shivalingam. M&acir=
c; s'assit
dans ce creux et son visage se mit à rayonner, à transpirer d=
'une
joie radieuse. Voyant ceci, Bhaïjî s'est exclamé en
s'adressant à Bholanâth : « A partir d'aujourd'hui,
nous allons désigner Mâ du nom de Anandamayî », ce à quoi Bholonath
obtempéra de suite. Ainsi, la 'Mâ' reconnue par Hara Kumar dev=
int
'Anandamayi' pour Bhaïji, et la postérité l'a connue sou=
s le
nom de Shrî Mâ Anandamayî, la Mère universelle qui=
est
toute pénétrée de félicité et qui diffuse
son parfum spirituel sur tout=
e la
planète.
Le séjour de Mâ à Shabagh a été
remarquable sous bien des points de vue. C'est là-bas que le docteur
Sasanka Mohan Mukhopadhya, un médecin-chef du district de Dacca en
retraite, et sa fille Adarini Dévî (appelée plus tard
Gurupriyâ Dévî ou Dîdî) est venu en contact =
avec
Shrî Mâ en début 1928. L'influence purificatrice de
Shrî Mâ sur eux a été telle que le Dr Mukhopadya,=
au
fil du temps, a embrassé la vie de renoncement et est devenu
Swâmî
Akhandânanda; Gurupriyâ Dévî, quant à
elle, a été la femme la plus dévouée à
Shrî Mâ, le compagnon constant qui faisait le service de M&acir=
c;
dans les débuts et ensuite l'administration des divers ashram. En ou=
tre,
c'est elle qui a soigneusement noté les souvenirs précieux et
tout à fait authentiques de la lîlâ,
du jeu de Shrî Mâ=
au
fil des années. On les a publiés depuis en dix-sept volumes, =
en
bengali, hindi et anglais, pour le bénéfice des millions de
fidèles de Shrî Mâ.
Lorsqu'elle était à Shahbag à Dacca, Shrî
Mâ a visité un jour le
mausolée d'un saint musulman situé dans le jardin même,=
et
s'est mis soudainement à réciter des versets du coran. Des
fidèles musulmans qui étaient alentour se sont exclamés
qu'il n'avait jamais entendu de récitation si claire du coran de qui=
que
ce soit auparavant. Ils étaient stupéfaits, d'autant plus qu'=
ils
savaient bien que Shrî Mâ n'avait jamais eu d'apprentissage de =
ce
texte sacré chez quiconque auparavant. Le jardin de Shabagh, l&agrav=
e;
où Bholonath et Shrî Mâ demeuraient appartenait à=
la
famille du Nawab de Dacca, dont Bholanâth étaient l'employ&eac=
ute;
à l'époque. La Nawabzadi Pyari Banu et les membres de sa fami=
lle
ont été attirés par la ferveur spirituelle inhabituell=
e de
Shrî Mâ et sont devenus ses ardents fidèles, à tel
point qu'au mariage de ses deux seuls enfants, sa fils et sa fille,
célébré le même jour à Calcutta, elle a
invité Shrî Mâ à être présente au co=
urs
des deux cérémonies qui eurent lieu dans deux maisons
différentes. Une vieille histoire de famille a été aus=
si
réglée à l'amiable grâce à l'intervention
bénéfique de Shrî Mâ, et tous en furent satisfait=
s.
On =
sera
intéressé de savoir que, bien que le jardin de Shahbag ait
été la propriété de la famille d'un Nawab musul=
man,
la poujâ annuelle de Kali y a été
célébrée en présence de Shrî Mâ et =
que
la femme du Nawab, Pyari Banu, plaça une guirlande en or autour de
l'idole de Kali. C'étaient le type d'intégration spirituelle =
que
Mâ induisait entre les deux communautés.
Shrî Mâ avait aussi des centaines de fidèles Sikh=
s, y
compris nombre de saints de cette confession tel qu'Avadhûtjî q=
ui
était devenu tout à fait proche de Mâ. Beaucoup de
fidèles de Jalandhar, Ludhinana et d'autres lieux viennent souvent
à l'ashram de Kankhal, où il y a le Mahâ Samâdhi
Mandir (Ananda Jyotî Pîtham) et sont présents en bon nom=
bre
à l'occasion des grandes fêtes. Ils conquièrent le coeu=
r de
tous les fidèles et membres de l'ashram par leur dévotion et =
leur
service généreux. De multiples chercheurs spirituels du monde
entier appartenant à toutes sortes de croyances, de castes et de
religions différentes sont venus voir Shrî Mâ pour avoir=
des
réponses à leurs questions spirituelles, et s'en allèr=
ent
pleinement satisfaits, avec une bénédiction de paix et de
consolation. Ceci indique l'universalité de Shrî Mâ dans=
son
approche à la vie spirituelle, elle voyait l'humanité comme un
tout intégré et identifié avec l'Un unique, ce sont les termes mêmes de
Mâ .
Jusqu'en 1928, les activités de Shrî Mâ sont
restées principalement confinées au district de Dacca. Mais la
'marée montante' était déjà venue et il devenait
difficile de la retenir. En mai 1928, elle alla visiter les temples de
Déogarh au Bihar où elle rencontra le saint célè=
;bre
Balânanda Brahmâchari; celui-ci, profondément
impressionnés par son comportement spirituel, n'eut pas
d'hésitations à proclamer : « Elle est la Mè=
;re
divine incarnée ». Grâce à
Balânandajî, de nombreux autres saints de l'époque sont
rentrés en contact avec elle. Ce n'était qu'un début.
Où qu'elle puisse aller, à partir de ce moment-là, elle
attirait comme un aimant non seulement les gens en général,
riches ou pauvres, quelles que soient leur caste, leurs croyances, leur cou=
leur
ou leur religion, mais aussi les saints les plus réputés de t=
ous
les coins de l'Inde et de l'étranger. En fait, en réalit&eacu=
te;,
lors des dernières années de sa vie, les saints et les sages =
se
sont rassemblés autour d'elle pour recevoir sa bénédic=
tion
d'une façon telle que cela rappelle le verset de la
Bhagavad-Gîtâ (IV, 8):
Paritrân&a=
circ;ya
sâdhûnâm vinâshâya cha duskritâm
Dharmasansth&aci=
rc;panârthâya
samhavâmi yuge yuge
Afin de soutenir le bien, af=
in de
détruire le mal, pour rétablir le Dharma, j'interviens
d'âge en âge.
On peut peut-être
être dire que c'est lors de son séjour à Déogarh
qu'elle s'est mise à vraiment remplir sa fonction d'aider et conseil=
ler
les gens. D'abord dans le Bengale oriental, et ensuite dans le nord de l'In=
de,
elle visita d'innombrables li=
eux de
pèlerinage. Pendant ces voyages, beaucoup de fidèles, hommes =
ou
femmes, jeunes ou vieux se sont joints à son entourage. Certains qui=
ttèrent
de façon permanente la maison familiale et demeurèrent aupr&e=
grave;s
de Shrî Mâ. C'est ainsi qu'on ressentit le besoin de construire=
des
ashrams et que par conséquent un petit centre fut d'abord éta=
bli
à Siddhesvarî, puis un autre à Râmana à Da=
cca.
Plus tard, bien sûr, une série de beaux ashrams sont apparus d=
ans
différents centres de pèlerinage du pays, il y en a une
trentaine, certains de ses ashrams ont de belles statues de différen=
ts
dieux et déesses, et il y en a qui sont investis d'une signification s=
acrée
particulière, par exemple la Kali de Siddhesvari, le Chaliya Krishna=
de
Vrindâvan, l'Ananda Gopal de Vârânasî, le Shrî
Râma-Sîtâ et Lakshmana de Kalyanvan à Dehra-Dun, e=
tc..
A Vindyâchal, Mâ indiqua un endroit spécifique prè=
;s
du lieu où il y a son ashram maintenant. Le Département d'Archéologie du gouverneme=
nt
s'est mis à faire des fouilles, et le site d'un temple ainsi qu'un g=
rand
nombre de statues de dieux et de déesses ont été
exhumés.
On notera avec intérêt que Bhaïjî, bien qu'il
ait eu le privilège de garder une association constante avec Shr&ici=
rc;
Mâ seulement pendant une dizaine d'années, a été
animé de l'intuition profonde de reconnaître la Mère di=
vine
Anandamayî chez Nirmalâ, la jeune femme de village belle mais
illettrée. C'était lui qui avait prédit : « =
;La
sainte Mère est l'incarnation, la manifestation de tout ce que nous
pouvons concevoir de la divinité ou de la déité. Sa fo=
rme
physique, ses actions et ses humeurs joueuses sont toutes surnaturelles et
extraordinaires. Si nous sommes établis dans cette conviction, nous
réaliserons que dans toutes nos actions, notre méditation et
notre connaissance, elle est l'objet d'adoration suprême et unique, e=
t si
finalement nous concentrons notre attention sur ses pieds sacrés, no=
us
n'aurons pas besoin d'autres havres ou refuges dans notre voyage de la vie =
vers
l'illumination et l'émancipation spirituelle ultime.»
Le fait même que
Shrî Mâ ait révélé de multiples faç=
on
sa vraie nature durant une période plutôt brève est une
indication suffisamment claire de l'état spirituel élev&eacut=
e;
de Bhaïjî. C'était en 1937 que Bhaïjî
s'était joint à Shrî Mâ dans son pèlerinag=
e au
mont Kailash et au Lac Mansasarovar; il fut alors envahi soudainement par un
besoin de renoncement complet et
reçut de Shrî Mâ l'initiation au sannyâs, s=
ous
le nom de Maunanand Parvat
[littéralement « Montagne, félicité du
silence »]. En revenant de ce pèlerinage, il
décéda soudain à Almora dans une paix et une
félicité complète sous la protection de Shrî
Mâ. Après ce décès, elle fit remarquer qu'il ava=
it
atteint un état de réalisation du Soi qu'on ne pouvait exprim=
er
par le langage.
Le fait que Bhaïjî ait observé silencieusement, ma=
is
avec grande attention et de très près les diverses manifestat=
ions
spirituelles de Shrî Mâ dans ses années de jeunesse, il =
l’a
mis dans une position unique pour comprendre également la vraie natu=
re
de ses développements. Dans son livre Matri darshan, il a relevé un nombre de pouvoirs inhabit=
uels
que Shrî Mâ avait manifestés, que ce soit au niveau des =
mantras,
de la pensée ou du Yoga. A partir de sa connaissance personnelle et =
de
son expérience intime, il a cité un grand nombre d'exemples de
tels pouvoirs qui ont émanés de Shrî Mâ pour le b=
ien
de ceux qui étaient dans le besoin ou la souffrance. Pendant cette
période précoce, il arrivait que Shrî Mâ revienne
à son état normal après des extases profondes et des
états de samâdhi=
, et
que beaucoup d'activités yoguiques se manifestent alors d'elles-m&ec=
irc;mes;
à certains moments, un flot ininterrompu et suprêmement
mélodieux de vérités divines émergeaient de ses
lèvres sous forme d'hymnes en sanskrit remplis d'un sens spirituel
riche, comme si les vérités divines avaient pris la forme de
symboles sonores en provenance du ciel éternel à travers le
langage de Mâ. Il est en fait dommage que simplement quatre de ces hy=
mnes
sacrés aient pu être notés, et encore seulement en partie, pour être ensuite
transmis à la postérité. Par la suite, il a cependant
été possible de garder des documents authentiques des mouveme=
nts
de Shrî Mâ, de ses activités, de ce qu'elle disait, de s=
es
chants etc. sous forme de centaines de rouleaux de film, de cassettes audio=
ou
vidéo. En outre, un grand nombre de publications sont sorties ces
dernières années sous la plume de savants réputé=
;s
et de fidèles, que ce soit
en Inde ou à l'étranger : ils offrent aux chercheurs de
vérité un matériel précieux ouvrant sur des
abîmes de sagesse.
Une caractérist=
ique
de Shrî Mâ, c'était qu'elle ne restait pas confiné=
;e
entre les quatre murs d'un ashram donné dans quelque partie du pays =
que
ce soit. Elle semblait toujours être en mouvement, en
général avec un entourage et parfois en ajnâta vâs, en solitude, vivant par elle même=
. Il
n'y avait jamais de traces de fatigue sur son visage. Une fois, cependant, =
quand
certains fidèles ont remarqué que Shrî Mâ se
déplaçait tout le temps, elle les a contredit
immédiatement en affirmant que, puisqu'il n'y avait pas assez de pla=
ce
pour elle afin de se reposer, la question de son mouvement d'un lieu &agrav=
e;
un autre ne se posait pas. La pleine conséquence de cette affirmatio=
n,
c'est qu'elle n'était pas conditionnée par le temps et l'espa=
ce, sa
vision étaient en fait au delà de toutes les dimensions. Elle
avait souvent dit : « Il n'y a pas d'allées et venues pou=
r ce
corps ». Shrî Mâ insistait toujours sur l'unit&eacut=
e;
des sois individuels, qui paraissent séparés, à
l'intérieur de l'Ame suprême est unique. La multiplicité
émane du Un. Et elle était toujours identifiée avec ce=
Un.
Elle a déclaré constamment : « Il n'y a rien que le
Un ». Brahman, dans le jeu de sa pensée créatrice,=
kheyal,
avait pris des millions de formes dans cet univers manifesté tel que
nous le percevons, et de même, la forme 'Anandamayî' de Shr&ici=
rc;
Mâ, la Mère universelle pénétrée de
félicité s'est manifestée par sa lîlâ=
i>
et ses kheyals à un
grand nombre de fidèles sur la planète.
Cependant, il semblait
plutôt étrange pour une telle Mère divine qui ne
connaît ni début ni fin, que de nombreux fidèles dans l=
es
ashrams ou chez eux célèbrent son anniversaire chaque ann&eac=
ute;e
en grande pompe, avec joie et splendeur. Lors des célébration=
s de
son 60e anniversaire, en 1956, un fidèle lui a demandé la
signification de cet anniversaire : elle lui a répondu qu'il
était vrai qu'elle n'était pas née au sens réel=
du
terme, Krishna ne l'a pas été non plus, cela n'empêche =
pas malgré
tout de célébrer avec une ferveur religieuse son anniversaire=
, Krishna Janmâshtami. De tels
anniversaires, qui ne consistent que dans des rituels religieux, ont
l'utilité de concentrer l'attention des gens sur le divin et ainsi
d'accroître leur dévotion et leur réceptivité
spirituelle. C'était en avril-mai 1982 que des centaines de
fidèles de tous les pays s'étaient rassemblés à
l'ashram de Mâ Anandamayî à Kankhal et ont
célébré son anniversaire en sa présence physiqu=
e pour
la dernière fois.
Une réuni=
on
religieuse importante qu'on appelle Samyam Vrata [voeu
d'auto-contrôle] a été débutée à
l'instigation de Shrî Mâ en 1952. Elle revient chaque ann&eacut=
e;e
pendant une semaine pour donner aux fidèles une discipline physique,
morale et spirituelle et conférer de la beauté à leur =
vie.
Mâ désirait qu'au moins une semaine chaque année ses
fidèles essaient d'abandonner la vie du monde et consacrent cette
période aux pratiques spirituelles. Le Samyam Vrata a lieu chaque année en des endroits
différents. Les participants s'engagent à jeûner, à part un repas
léger, et à
s'abstenir de disputes, de bavardages stériles, de fumer, de boire
même du café ou du thé, etc., et à observer le
brahmachârya. Chacun vit dans une simplicité complète. =
Les
participants passent la plus grande partie de leur temps occupés ave=
c la
méditation, le japa ou le kirtan, etc. Des religieux renommés=
pour
leur sainteté et des orateurs savants de différentes parties =
du
pays participent aussi à cette réunion qui dure une semaine et
éclairent les participants sur des sujets spirituels grâce
à leurs discours éloquents pendant la journée. Le soir=
, il
y a environ une heure accordée au Matri Satsang et Mâ de son t=
emps
répondait à toutes les questions des participants et ainsi les
aidait à dépasser leurs doutes.
Il y avait=
des
aspects inhabituels chez Shrî Mâ. Tout ce qu'elle faisait
émanait en fait de l'intérieur, et provenait de ses kh&eac=
ute;yâls.
C'était depuis la période de Dhaka qu'elle était incap=
able
de prendre aucune nourriture de son propre chef. Le peu qu'elle prenait dev=
ait
lui être donné par des personnes très proches comme
Gurupriya Didi ou Udasjî dans les dernières années.
À certains moments, elle plongeait dans un silence complet pendant d=
es
journées voire des mois d'affilée. Une fois, ceci a
continué pendant une période de trois ans. Souvent au milieu =
de
programmes chargés, Shrî Mâ allait en solitude
complète dans des endroits inconnus de tous. On sait sa
préférence pour les règles traditionnelles. Shrî
Shrî Prakash, le gouverneur du Maharashtra lui demanda en 1968 quel
était le traitement qu'elle proposait pour remédier à =
la
décadence morale et spirituelle de la société moderne.=
Shrî
Mâ n'a pas eu d'hésitation à suggérer que la
panacée étaient l'adhérence au système
védique ancien dont les fondations étaient le brahmachâ=
rya,
c'est-à-dire que les jeunes hommes et femmes vivent comme des
célibataires en recevant une éducation spirituelle de leur go=
urou
avant de se lancer dans la vie de famille. Elle estimait que c'est seulemen=
t si
on enseigne aux jeunes le contrôle de soi, l'équanimité,
l'absence d'ego et la centration sur Dieu qu'ils peuvent être bien
équipés pour pratiquer cet art qu’est la vie. Le
brahmachârya mène alors automatiquement à la brahmav=
idya,
la connaissance de Brahman.
Shrî
Mâ suivait la ligne traditionnelle à propos de la nourriture
aussi. Elle insistait sur le =
fait
de prendre une nourriture satvique, c'est-à-dire pas de viande, de
poisson, d’ail ou d'oignons. En fait, elle élargissait le conc=
ept
de nourriture pour signifier tout ce qui est absorbé par le mental e=
t les
sens également. Cela signifiait se libérer des pensées=
et
sentiments impurs comme le désir sensuel, l'avidité, la haine=
, les
inimitiés et la colère, etc. L'insistance de Shrî M&aci=
rc;
sur l'observance de certains rituels était aussi connue. Les sacrifi=
ces
au feu, yajña, avaient u=
ne
place particulière dans la manière dont Shrî Mâ
ordonnait les cérémonies religieuses. Cela commença
dès la période de Dhaka, en 1926, quand après la po&uc=
irc;jâ
à Kali, on alluma le feu sacrificiel pour le yajña et l'offra=
nde
finale a été consacrée, Shrî Mâ sugg&eacut=
e;ra
qu'on entretienne le feu sacrificiel. C'est ce même feu qui fut ensui=
te
transporté à l'ashram de Vârânasî et
après en plusieurs autres ashram y compris celui de Kankhal où=
; on
le garde toujours allum&eacut=
e;
comme Shrî Mâ elle-même l'a demandé. Beaucoup de
fidèles se souviennent encore avec vénération et crain=
te
sacrée du Savitri Mahâyajña qui s'est tenu à
l'ashram de Vârânasî pendant trois ans, entre 1947 et 195=
0.
Des milliers de religieux en provenance de différentes parties du pa=
ys y
ont participé. Récemment, en mai 1980, on a fait une
célébration du grand sacrifice à Rudra, Ati Rudra
Mahâyajña, en la sainte présence de Shrî Mâ
dans une yajñashâl&aci=
rc;
(abri spécialement conçu pour ce genre de sacrifice) qu'on avait spécialement
improvisée à l'ashram de Kankhal. Des milliers de fidè=
les
venant de toute Inde et de l'étranger y ont pris part avec enthousia=
sme.
Depuis, une structure permanente a été joliment
édifiée, au même endroit exactement. La forme
architecturale de cette yajñ=
ashâlâ
unique a reçu l'accord et les bénédictions de Shr&icir=
c;
Mâ.
En insista=
nt sur
les valeurs traditionnelles, Shrî Mâ a toujours conseillé
à ses fidèles d'être absorbé de plus en plus dan=
s le
japa et la méditation. La participation au satsang, la lecture de li=
vres
saints et le fait d'écouter des discours religieux avec
sincérité, tout cela est sûr de mener
régulièrement chacun le long de la route vers le but ultime d=
e la
Réalisation divine. Souvent Shrî Mâ demande à son
audience de consacrer au moins quelque temps chaque jour au souvenir du nom=
de
Dieu sous quelque forme que ce soit, pourvu que celle-ci leur soit ch&egrav=
e;re.
Il est donc tout à fait naturel que dans chaque ashram qui font part=
ie
de l'Anandamayî Sangha, des satsangs, la récitation des livres
saints tels que la Gîtâ, la Chandî, les kirtans, parfois
l'akhanda Nâma Sankîrtan et le Nama Yajna [vingt-quatre heures =
de récitation
continue du mahâ-mantra Hare =
Krishna...
par les hommes et les femmes en alternance] constituent des
caractéristiques de leurs activités spirituelles. Ils
représentent des façons sûres de parvenir à la
Réalisation de soi, et c'est simplement à travers la
réalisation des individus que la transformation du monde aura lieu,
rendant ainsi la planète un meilleur endroit pour que l'homo sapiens=
y
vive dans une paix et une harmonie éternelle.
Pendant son long séjour spirituel de par le pays, qui s'est
étendu sur plus de 60 ans, Shrî Mâ a attiré des
millions de fidèles en leur donnant l'aide et le secours auxquels ils
aspiraient. Parmi ces chercheurs spirituels, on pouvait trouver des hommes
d'affaire, des artistes, des savants, des journalistes, des religieux, des
râjas et des reines, des chefs politiques ou sociaux, des hauts
fonctionnaires, des diplomates étrangers, des gens de toutes les
couleurs, castes, croyances ou religions,&=
nbsp;
des riches et des pauvres. Tout ceux, hommes ou femmes, qui l'ont
rencontrée même une fois en sont revenus d'une façon
constante plus heureux, ayant trouvé auprès d'elle une paix
indicible de l'esprit et une joie du coeur. Sa présence, même =
en
silence complet, résol=
vait
d'une façon satisfaisante
toutes les questions lancinantes dans le mental des chercheurs spiri=
tuels
qui se trouvaient dans l'assistance. Shrî Mâ était sans
aucun doute un exemple vivant du Dakshinamoûrtî de Shrî
Shankarâchârya : Mauna =
bhi
akshaprakâtita parabrahma tattvam «le silence représ=
ente
la réalité du Brahman Suprême totalement au-delà=
de
la connaissance (intellectuelle)»
Il peut être intéressant de connaître les conseil=
s de
Shrî Mâ pour tous ceux qui veulent trouver un style juste de vie
quotidienne afin de sortir des filets de ce monde de souffrance. Un malade a
besoin à la fois d'un contrôle alimentaire et de médica=
ments.
A ceux qui souffrent, Shrî Mâ suggère : Votre
médicament, c'est la répétition du Nom divin et la
contemplation de sa signification, votre régime quotidien sera le
contrôle de soi. Pratiquez les deux ensemble pendant un jour donn&eac=
ute;
de la semaine, une fois tous les quinze jours au moins une fois par mois. P=
lus
vous le pouvez, mieux c'est. Vous devez observer les règles suivantes
durant cette journée particulière de pratique
1. Observez la vérit&eacut=
e; en
paroles, en pensée en action.
2. Conservez votre esprit serein =
durant
cette journée, en préférant l'éternel à
l’éphémère; avec une dévotion intense, ga=
rdez
votre mental constamment orienté vers la forme divine, son message
envers l'être humain et sa gloire telle qu'elle est
révélée dans la Gîtâ. 3. Maintenez une simplicité
extrême de nourriture et de vêtement. 4. Essayez pendant cette journ&ea=
cute;e
de garder toujours présent à l'esprit que Dieu envoie tous les
soucis pour purifier votre Soi. 5. Gardez un esprit de service pe=
ndant
cette journée en considérant que vos parents, vos enseignants,
vos enfants, votre femme ou vos voisins sont autant de canaux à trav=
ers
lesquels votre service Le touche. 6. Renforcez toujours la convicti=
on que
vous demeurez dans la vérité, que vous grandissez dans le sei=
n de
Dieu et que vous vous perdez vous-même pour Le trouver encore plus de
jour en jour. 7. Souvenez-vous constamment que =
les
joies et souffrances du monde sont des ombres éphémère=
s de
votre propre Soi ; en jouant avec la force divine faites venir en vous une =
paix
et un bonheur qui dure toujours. 8. Laissez à votre mental =
toute
liberté afin qu'il puisse jouer avec Lui, se réjouir des
beautés de ces formes, de ses attributs et de sa grâce, et
évoluer avec joie dans ce qui a été dit à propo=
s de
Lui dans les écritures par les saints de tous les pays. 9. Quand vous sentez que vous ne
progressez pas spirituellement, pensez toujours que c'est vous seul qui
êtes responsables des difficultés qui vous arrivent; renforcez
votre volonté avec de =
plus
en plus d'énergie, avec un sens de l'ego qui est plus pur et plus
élevé, c'est-à-dire «je dois réciter Son =
nom
de plus en plus pour L'appeler", ou "je vais L'adorer, apprendre
à L'aimer». Ce sens du je
dirigé vers Dieu est bien meilleur qu'un soi égoïste. 10. Souvenez-vous toujours pendant=
la
journée, que la répétition de Son Nom a assez de pouvo=
irs
pour laver tous les péchés, que ce soit de cette vie ou des vie passées. Shrî
Mâ Anandamayî a quitté sa forme physique le 27 août
1982 à l'ashram de Kishenpour près de Dehra-Dun : son corps a
été déposé dans le mahâsamâdhi de
l'ashram de Kankhal le 29 du même mois. On a bâti autour un nou=
veau
sanctuaire de toute beauté
qui s'appelle 'Ananda Jyotî Pitham' et on l'a inauguré
solennellement le 1er mai 1987. On y a&nbs=
p;
aussi installé le même jour une statue de marbre blanc =
de
Shrî Mâ Anandamayî. On a accompli dignement les
célébrations du centenaire de Mâ du 3 mai 1995 au 6 mai
1996 en différents lieux du pays et à l'étranger, de n=
ombreux
fidèles de Shrî Mâ, des personnalités religieuses=
et des
responsables de la vie sociale et publique y ont participé.
Clairement, il est futile pour nous de chercher à éval=
uer
Shrî Mâ Anandamayî. D'après ses paroles elles-mêmes, elle est
immuable, toujours existante, Satch=
idananda
[être-conscience-félicité], la vérité
elle-même et ne peut être mesurée ni par le temps ni par
espace, au-delà de tou=
tes
les dimensions. Comment pourrions-nous, nous qui sommes des êtres inf=
imes,
nous aventurer à englober ses gloires avec notre compréhensio=
n et
vocabulaire limités? A la fin de ces réflexions, puissions-nous chanter
à gorge déployée le beau chant d'offrande de
Bhaïjî qu'il a laissé à tous les aspirants à=
; la
vie divine : «Toutes mes actions, toutes mes pensées de
religion sont en fait une adoration qui t'es dédiée. O Mère, donne-moi la
bhakti et une foi ferme, afin que je puisse faire de la méditation s=
ur
toi l'ancre de mon existence». Matri
Vani La
lumière du monde va et vient, elle est instable. La Lumière q=
ui
est éternelle ne peut s'éteindre. Dans cette Lumière, =
vous
considérez la lumière extérieure et toute chose dans
l'univers : c'est seulement parce qu'elle resplendit à tout jamais e=
n vous
que vous pouvez percevoir cette lumière extérieure. Ce qui vo=
us
apparaît dans l'univers n'est dû qu'à cette grande
Lumière en vous, et c'est seulement parce que la Connaissance
suprême de l'essence des choses demeure cachée dans les
profondeurs de votre être qu'il vous est possible d'acquérir u=
ne
connaissance quelle qu'elle soit. Tout
ceci qui est Sa création, est en Son pouvoir, en Sa présence =
et
c'est Lui. En
quelque situation où Il puisse maintenir qui que ce soit n'importe
quand, tout cela est pour son bien, car en vérité tout a
été ordonné par Lui et vient de Lui. Le
bonheur relatif, c'est-à-dire celui qui dépend d'une chose ou
d'une autre, doit s'achever dans la frustration. C'est le devoir de
l'être humain de méditer sur Dieu, qui est la paix
elle-même. Sans avoir recours à ce qui aide au souvenir de Die=
u,
on ne peut avoir de paix. N'avez vous pas expérimenté ce qu'e=
st
la vie dans le monde ? Celui qu'on doit aimer est Dieu. En Lui il y a tout, c'est Lui que vous de=
vez
trouver. Essayez
toujours de garder présent à l'esprit que Dieu envoie tous les
soucis de la vie pour vous purifier. Souvenez-vous
toujours que la répétition de Son Nom a assez de pouvoir pour
laver les péchés, qu'ils proviennent de cette vie ou des vie
passées. Lui
seul connaît celui auquel il va se révéler et sous quel=
le
forme. L'intelligence humaine ne peut comprendre par quels chemins et de qu=
elle
manière il attire un être particulier à lui avec une gr=
ande
force. Le chemin est différent pour des pèlerins
différents. Souvenez-vous qu'il détruit le malheur par le mal=
heur
et annihile le chagrin par le chagrin. Si
l'on doit désirer quelque chose, à tout prendre, que ce soit =
Sa
grâce. Si
vous êtes persévérant et stable comme la terre, la vie
divine s'éveillera en vous. De
même que l'eau purifie par son simple contact, la vue, le toucher, les bénédictions, et
même seulement le souvenir d'un sadhou réel, nettoie petit
à petit les aspirations et les désirs impurs. =
&nb=
sp; =
By Anil Guha, secretary, Anandamayi Ashram, Kalkaji, New-Delhi 110019 &=
nbsp; &nbs=
p; 1995,
2004