Jay Ma N° 101 -   Eté 2011

 

 

 

Paroles de

 

 

Japa - Dhyan

  (Extraits de ‘Les enseignements de Anandamayî

(Chapitre 10)

 

 

  Il faut pratiquer la méditation car elle conduit à la compréhension divine.

 

                                                       

Par la récitation de Gâyatrî, les offrandes, les oblations dans le Yajna, les japa, la méditation et autres actions appropriées, vous vous débarrasserez de toutes les impuretés de vos naissances antérieures, de votre vie actuelle et de tous les karmas que vous avez accumulés. Le but qu’on doit poursuivre, c’est d’ouvrir le voile et de permettre la manifestation de la lumière qui brille en vous vigoureusement.

 

                                                       

Etre sans aucune pensée, voilà la méditation suprême.

 

                                                       

  Il est nécessaire de prendre, de façon régulière, deux à trois repas par jours. De même, il faut faire le trisandhya – observance obligatoire des rites et rituels d’un initié, à l’aube, à midi et au crépuscule – vêtu d’un vêtement propre, grand respect pour le sacré en tenant quand même compte des conditions où on se trouve, dans une posture donnée, en un lieu donné et avec dévotion. Ce sont là les règles scripturaires. Grâce à cela, la pureté intérieure, toujours présente, s’éveille. De la sorte, après ce réveil, il n’est plus question de pureté ou d’impureté.

 

                                                      

Il est une règle qui veut que seul le japa « compté » soit offert à Dieu. Le souvenir constant du moûl-bîjâ – la semence du mantra de l’initiation – et le japa durant l’action, sont ce qu’il y a de mieux. Dans ce cas, le japa n’a plus besoin d’être offert (en étant compté par exemple) Avec cette nouvelle règle on peut pratiquer le japa à n’importe quel moment, même après la nuit, avec la bouche impure, et le vêtement impur du sommeil. Ainsi, on peut réciter de nombreux japa. Dieu est au-dedans de nous et il est bon de pouvoir L’appeler de notre « dedans ».

 

                                                       

est près de vous, dans chacune de vos actions tout comme dans le kirtan. Restez assis, immobile, dans une posture et une attitude sereines, et pensez que est avec vous, dans le vide. Vous trouverez du bonheur en cela. Allongés aussi, immobiles, méditez. Dites-vous : «  est avec moi, toujours ! »

 

                                                               

Invoquez Celui que vous connaissez comme étant votre Ishta (la forme bien-aimée de Dieu). Faites le japa mental, pensez à Lui et méditez sur l’Ishta, consirérez-Le, de Ses pieds à la pointe de Ses cheveux. Si vous voulez faire d’avantage de japa, concentrez votre attention sur le son du mantra. C’est Dieu sous forme d’Akshara (syllabe, en particulier le Om, akshara signifiant étymologiquement ‘indestructible’) et Dieu sous forme du son – Shabda – également.

 

                                                       

Rappelez-vous une chose : il ne faut pas négliger les pratiques spirituelles qui Lui sont dédiées, car elles portent à l’expérience de Lui. Il est atteignable au travers des japas et de la méditation. Cette habitude, cette manière, que vous avez de pratiquer le japa et la méditation, pratiquez-les, sans discontinuer. Ne pensez pas qu’Il pourrait ne pas répondre à votre appel. Cela n’arrivera jamais. Mais il faut le temps. Si vous pratiquez intensément, cela favorisera Sa révélation.

 

                                                       

Méditez sur Chidanda (la réalité suprême qui est béatitude et conscience) car Il est sous forme du Soi lui-même.

 

                                                       

Efforcez-vous d’épancher votre mental et votre esprit dans le japa et la méditation. Faites-le au mieux de vos possibilités. Et faites en sorte de rester aussi longtemps que possible dans un environnement divin et dans cet engagement spirituel qui est le vôtre. Le voyageur qui accomplit le parcours vers le grand but spirituel doit accélérer le pas. Qu’il en ait envie ou non, il doit poursuivre le japa, la méditation et l’invocation.

 

                                                       

Il faut que la posture (âsana) soit ferme, que l’esprit soit concentré et que le japa serve de soutien. Lorsque ces conditions sont réunies, alors on peut espérer avoir un avant-goût de Cela. (A suivre)

                                                                                                                                                                  (Traduit de l’anglais par Jean E. Louis)

 

                                       

En Association avec

Sri Sri Anandamayî

Amulya Kumar Datta Gupta

(Volume II – Suite)

 

Page 40

Cosmologie et Méditation.

Un disciple pose une question à .

D. : « Comment les premiers samskara ont-ils été formés ? »

 : « Ces questions-là relèvent de la cosmologie. Celle-ci en particulier est née dans votre esprit, de même que vous avez en vous les concepts de création, de continuation et d’annihilation. Toutes les actions que vous effectuez, vous les effectuez pour une raison donnée et c’est pour cela que vous considérez que Dieu a des raisons Lui aussi. Mais dans le domaine de la Vérité dernière cela n’a aucun sens. C’est pour cette raison que les védantistes appellent cela Maya (illusion). »

Triguna Babu : « , ne devrions-nous pas consacrer davantage de temps à la méditation ? »

 : « Si, car cela renforce la concentration. Et puis la méditation finit par s’épuiser, par se dissiper durant son propre cours. Et ce qu’elle laisse derrière elle est indicible. »

Triguna Babu : « Si la méditation elle-même accroît la concentration, alors nous pourrions très bien méditer sur les choses de tous les jours ? »

 : « La méditation sur les choses de la vie courante augmente sans aucun doute la concentration, mais elle crée des liens, des attaches. Seule la méditation sur les choses vraies peut rompre ces attaches. »

 

 

Page 43

Ce qu’est la Grâce.

Au cours d’un satsang, Nirod Babu pose une question à .

Nirod Babu : « , pouvez-vous me dire ce qu’est la Gâce ? »

 : « La Grâce est la récompense obtenue pour des actes exceptionnels qui ont eu lieu dans une vie précédente. Les bonnes actions que vous avez accomplies dans une vie antérieure vous reviennent sous forme de Grâce. »

Nirod Babu : « Une récompense pour mes actions ? J’y ai donc droit ! Ce sont mes gages en quelque sorte ? »

 : « Vous y avez droit, sans aucun doute. Mais vous n’en êtes pas conscient alors vous considérez cela comme la Grâce. En outre, au cours de la sâdhanâ, le chercheur parvient à un certain stade à partir du moment où tout lui apparaît comme étant la Grâce. Comme si tout ce qui advient sur cette terre était dû à la Grâce du Divin. Cela est alors totalement libéré de la relation sadhya-sâdhanâ (« accomplissant » et objet de l’accomplissement). C’est le stade de la Grâce. Le stade supérieur transcende la Grâce. Il ne reste plus qu’une seule Existence. Qui manifestera la Grâce et à qui ?

Il ressort donc, de l’interprétation que nous donne de ce qu’est la Grâce et le purushakara, qu’il existe deux aspects du même concept. Ce qui apparaît comme étant purushakara lorsqu’on le considère d’un certain point de vue, apparaît comme étant la Grâce lorsqu’on le considère d’un autre point de vue. Tout ce que nous faisons dans l’espoir d’atteindre la réalisation de Dieu, à savoir la méditation, la concentration, etc...était décrit par comme étant le fruit de l’ignorance innée. Lorsque le chercheur appréhende, durant les actions qu’il entreprend ou projette d’entreprendre, toute l’insignifiance de son être et qu’il décide de se soumettre en toute confiance au Suprême, au Tout-Puissant, alors commence le véritable purushakara. C’est à ce moment-là que le chercheur réalise que toute action qui a lieu où que ce soit dans le cosmos, n’a lieu que par la seule décision de l’Être Suprême : Dieu. C’est à partir de cet instant que se manifeste la Grâce, car le chercheur a pris conscience de cet état de fait : rien ne prend forme dans l’univers qui ne dépende de la volonté du Seigneur de cet Univers. C’est ce que l’on appelle le stade, la phase de la Grâce, peut-être parce que l’ego persiste et continue d’exister. Quand l’ego se dissipe, ce qui demeure  est inexprimable : ce n’est autre que la Vérité Suprême.

 

 

Page 46

Sâdhanâ ou l’apprentissage de la patience.

Sri Sri commença à décrire ses propres sensations, à la troisième personne, comme Elle avait coutume de le faire. Elle parla donc de l’état de Bimala  :

« Son corps entre en état de confusion lorsqu’elle entend des kirtan et l’on peut voir qu’elle ressent une grande souffrance. C’est du Rajayoga en même temps que du Hathayoga. Cela se produit quand elle psalmodie ou qu’elle écoute les Noms du Divin. Souvent est impatiente de quitter Navadweep. D’ailleurs son impatience correspond à la phase particulière de sa sâdhanâ. Et chaque fois qu’elle insiste pour se rendre à Adyapeeth, je m’efforce de l’en dissuader et je le lui déconseille. Cet obstacle que je dresse sur son chemin est une pratique positive et saine car elle forme à la patience. Si on laisse à une personne toute liberté d’agir à sa guise et de suivre la voie que son mental agité et impatient désire emprunter, cette personne ne pourra jamais faire l’apprentissage de la patience. Pour celui qui se consacre à la sâdhanâ, la pratique et la discipline de la patience sont de la plus haute importance. Et c’est pour qu’elle acquière pleinement la pratique de la patience que je me suis opposée à cet après-midi et que l’ai fait descendre du bateau. Si je l’avais laissé faire, cela lui aurait causé de la souffrance. »

En règle générale ne discute pas, ne contrarie pas les souhaits des personnes. Je ne l’ai vue enfreindre cette règle que dans le cas de Bimala et de Nirmala . Je comprends maintenant la raison de cette exception.

poursuivit : « La juste pratique de tapasya consiste à contenir avec patience et persévérance la souffrance physique causée par la montée soudaine des émotions. Si l’on s’astreint à supporter cette douleur en silence pendant un certain laps de temps, après coup, le corps physique est épuisé et comme engourdi. Certains pourraient considérer cela comme samâdhi, mais ce n’est pas du tout le cas. C’est une sorte de grande lassitude physique. En réalité, samâdhi et lassitude physique se différencient l’un de l’autre dans leurs effets et leurs manifestations. Même si cela n’est pas évident à première vue.

 

 

Page 49

L’éducation et l’enfance de Sri Sri .

« Durant mon enfance je n’ai jamais eu aucun livre scolaire pour m’aider dans mon éducation. Tout comme je n’ai rien appris de qui que ce soit dans le domaine religieux. Il y avait à la maison un thakur-gar (une pièce avec un autel). Guidée par ta grand’mère j’effectuais quelques petits travaux pour le thakur-gar et je me souviens qu’elle me disait toujours que j’étais ‘atela’ (maladroite) ou ‘bedisha’ (rêveuse). Un jour elle me chargea de laver un vase de porcelaine et elle ajouta, comme pour me mettre en garde « Fais bien attention et n’oublie pas de me rapporter au moins les morceaux. » Je pris le vase et me rendis à la fontaine pour le laver. Et là, tandis que je parlais à un arbre, le vase m’échappa des mains et se retrouva en mille morceaux avant même que j’eus conscience de ce qui s’était passé. Je ramassai les morceaux du vase brisé et je rentrai à la maison. Ta grand’mère me regarda et me dit : « Qu’est-ce que tu me rapportes-là ? » Je lui répondis : « Tu m’as dit de te rapporter les morceaux du vase, alors je les ai ramassés. Et les voilà. » Elle ne me gronda pas. Mais elle eut du mal à réprimer un éclat de rire.

 

 

Page 50

Sri Sri et Swami Purnananda. 

Ou L’aiguille et le ballon de baudruche.

Après avoir traité différents sujets avec les personnes présentes, commença à parler de Swami Purnananda de Rishikesh.

« Un jour, alors que j’étais à Rishikesh, Swami Purnananda m’envoya un de ses disciples chargé de me soumettre, de sa part, une question. Sans doute était-il curieux de savoir si j’étais en mesure de répondre à cette question. Le disciple s’approcha donc de moi et me dit : « Mon gurudeva vous demande ‘quelles sont les choses qui apparaissent dans les rêves’ » Je répondis : « Qui dit ‘rêve’ sous-entend ‘sommeil’. Il y a donc ignorance. Qui peut raconter ce qui apparaît dans l’état d’ignorance ? D’ailleurs, pour un homme de connaissance, tout n’est que rêve. » Cette réponse plut beaucoup à Babaji. En effet il vint me trouver peu de temps après. De mon côté je lui rendis visite dans les semaines qui suivirent. Babaji était très doué dans de nombreux domaines, dont celui de l’art culinaire où il excellait particulièrement. Un jour il me dit : « Même si je vous préparais de nombreux plats de mon cru pendant une semaine entière, je serais encore loin d’avoir épuisé mon répertoire de recettes. » D’ailleurs, il prépara toutes sortes de petits plats spécialement pour moi. Quelque temps après, je lui fis parvenir des rasgulla et des payas d’oranges, deux spécialités que j’avais confectionnées à son intention. Aussitôt il me contacta pour me demander la recette de ces deux spécialités. »

Peut-être était-ce intentionnellement que avait fait parvenir au domicile même de Swami Purnananda cette simple vérité selon laquelle, en dépit de l’étendue de ses talents dans l’art culinaire, il avait encore des connaissances à acquérir dans ce domaine. Peut-être avait-il besoin de cette leçon. Ce qui est certain en tout cas, c’est que cet envoi fait par , n’était pas un simple échange de courtoisie. Par la suite Elle ne lui envoya plus rien.

 

Page 51

Présence d’êtres immatériels.

Ce soir-là, nous dit, au beau milieu de la conversation : « Ne croyez pas que vous soyez les seuls à être présents dans cette salle. Il y a beaucoup d’autres êtres ici. Tout comme vous, ils sont venus écouter mes paroles. »

Un disciple : « , vous n’avez pas rencontré Mauranga Mahaprabhu ou d’autres êtres, ici à Navadweep ?

ne répondit pas directement à cette question. Elle dit toutefois : « Quand je vais quelque part, je rencontre le bhava, l’esprit dominant de l’endroit. »

La discussion se poursuivit fort tard dans la nuit. Vers 3h30, nous décidâmes d’aller nous reposer. (A suivre)

                                                                                                                                                        (Traduit de l’anglais par Jean E. Louis)

 

 

                  LA BOULE DE FEU

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

 

A l'Est est apparu,

Au-dessus des collines,

Le feu aveuglant 

De l'astre solaire.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

La boule a oblitéré

Toute vision proche ou lointaine,

Et, seul, est resté l'orbe blanc, éblouissant,

Cerclé d'une auréole dorée.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤  

Autour de cette apparition

Des strates de nuages,

 Gris foncé presque bleu,

Ont envahi l'espace.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Tout est calme alentour.

 La vie commence à battre

Doucement, peu à peu.

A l'entrée, le portail s'ouvre et se ferme...

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Le lotissement se vide

De ses habitants

Qui vont, dehors, gagner

Leur pain quotidien.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Les oiseaux, eux aussi,

Sortent de leurs abris

A la recherche d'une pitance.
Ils volent, affairés, d'arbre en arbre.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

L'astre de feu a disparu,

Caché derrière les nuages

Qui ont recouvert

Le ciel et l'horizon.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

 

                                                      De son éclatante et

Pulsative lumière  subsiste

Un halo visible entre les nuages.

Le spectacle est fini!...

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

La nostalgie de cette vision

Demeure un long moment,

Douce plainte,

Qui lentement s'amenuise...

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ 

Telle est notre vie,

Faite de grandes joies

Soulevant nos coeurs, suivies

De regrets, de tristesse ou d'ennui...

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Dès qu'il a vécu cet état de grâce,

L'être humain devient difficile...

Il désire, il veut, il exige

Toujours plus de tout.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤ 

Son coeur est insatiable.

Il cherche ce qui peut

Faire battre son pouls,

Toujours plus vite, toujours plus fort.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

Mais, ce faisant, il souffre.

Il connaît l'attente douloureuse,

 La déception puis la frustration,

Jumelle de l'amertume.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

La boule de feu est bien loin...

La regarderons-nous encore?

Pourtant, elle sera là, chaque jour,

Fidèle et offerte à tous...

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

La joie, enfant de la Beauté,

Cadeau divin, est partout

Si nos yeux savent la voir, réconfort

De nos coeurs, assoiffés de Bonheur...

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

 

Cependant, l'Homme ne saisit pas

Que ce Bonheur est le reflet

De lui-même. Il est en lui.

Il est Lui, tout simplement.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

L'évidence est toujours

Ce qui nous échappe, aveuglément.

Alors, apprenons à voir la gloire

De l'astre solaire en Nous-mêmes.

 

¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤

 

Monique Manfrini,

La Paquerie,

Le 21.09.2010

 

 

 

                                                                             Pèlerinage au Kailash

                                                                            Sri Sri Anandamayî

                                                                               De Gurupriya Devi

 

                                                                                                       (Volume V - Suite)

 

Page 30

Dimanche 23 juin.

 

J’ai du temps devant moi, aujourd’hui. Je vais en profiter pour relater un fait qui est advenu à Almora, le 14 juin. Ce soir-là, Bholanath était particulièrement furieux contre . Pour une banale histoire de chapeau. Lorsqu’Elle l’a vu dans cet état de fureur, s’est mise à battre des mains et à rire aux éclats et puis tout à coup Elle est sortie en nous intimant de ne pas quitter la pièce. Il nous est arrivé plusieurs fois de voir dans un état semblable. Je ne pouvais pas la suivre, je suis donc resté sur le pas de la porte en me demandant avec inquiétude où Elle pouvait bien être allée. Elle est revenue peu de temps après. Elle s’est approchée de Bholanath, qui était encore en proie à la colère et bougonnait à voix basse. Elle a tendu la main vers lui et a commencé à tourner les doigts autour de son visage tout en riant aux éclats. Après quelques instants Elle s’est  écartée de Bholanath tout en lui disant : « Du calme, du calme ! Toujours cette folie ! » Je suis incapable de décrire avec de simples mots son comportement et l’état dans lequel Elle était à ce moment-là. Tunu, le fils de Prankumar Babu, nous a raconté, par la suite, que lorsqu’il avait vu dans cet état effrayant, il avait littéralement tremblé de terreur. L’épouse de Dwaraka Prasad, de Bareilly, et sa belle-soeur – l’épouse du D.P.M.G. de Nagpur – étaient assises tout près de là, sur un canapé. Elles ont croisé le regard de à ce moment-là. L’épouse du D.P.M.G. m’a dit : « J’ai entendu, quand j’étais jeune, les descriptions que faisait mon père de la forme de Kali Devi, » – dans cette région de notre pays, les femmes savent peu de choses, en général, sur Kali Devi – « Eh bien, moi j’ai vu prendre une forme identique ! » L’épouse de Dwaraka Prasad a ajouté : « Quand je l’ai vue dans la forme qu’Elle a prise à ce moment-là, j’ai réalisé que était la Mère Universelle. » Les autres personnes présentes n’ont pas parlé de leurs visions personnelles. Chacun avait été témoin d’une forme différente.

Une fois encore, est sortie brusquement de la pièce, nous enjoignant de ne pas la suivre. A onze heures du soir tout le monde était parti, excepté Hari Ram. Bholanath était resté assis, immobile et tout à fait calme. Mais lorsque est sortie, lui aussi est sorti, il s’est dirigé vers la route. Sa colère n’était pas totalement tombée. Dasu Babu s’est alors précipité et l’a retenu par le bras, mais Bholanath s’est soustrait d’une secousse à son étreinte et a poursuivi son chemin. Nagen Babu est alors sorti lui aussi et d’autres hommes se sont joints à lui. Ils sont parvenus à retenir Bholanath. était sans doute allée faire le tour du temple et des édifices adjacents. Quand Elle a vu sortir Bholanath, Elle l’a rattrapé et l’a dépassé à la vitesse de l’éclair. A ce moment-là, nous nous sommes précipités dans sa direction, mais nous n’avons pas pu la rejoindre. Bholanath, quant à lui, était prêt à revenir, après que nous l’ayons tous raisonné et persuadé de nous suivre. Hari Ram, Swamiji et moi-même, sommes ensuite partis à la recherche de et sommes arrivés jusqu’à l’édifice du grand temple. Hari Ram a monté l’escalier qui menait au parvis, tandis que je l’attendais en bas. Et il a trouvé qui allait et venait devant les portes du temple. Quand Elle l’a vu, a dit : « Allez vous-en tous d’ici et dites à Bholanath qu’il  retourne à sa place, autrement je pars immédiatement pour le Kailash ! Vous pourrez me rejoindre plus tard avec lui. » Hari Ram venait d’être témoin de la forme de et avait entendu ses ordres stricts. Lorsqu’il est redescendu, il tremblait littéralement de peur. Le regard perdu, il est allé informer Bholanath de ce qui venait d’être dit. Celui-ci avait parfaitement connaissance des différents états et des différentes formes que pouvait adopter. Il était déjà retourné dans sa chambre où il s’était étendu après s’être emmitouflé dans une couverture. Alors nous nous sommes assis tranquillement. Mais la nuit était déjà fort avancée et se trouvait encore dehors. Swamiji attendait dans la rue, ne sachant s’il devait rentrer ou s’il devait rester là. Il était incapable de décider quoi que ce fût, tant il avait été bouleversé par les ordres qu’avait donnés . Entre-temps, est descendue du temple puis Elle s’est dirigée vers Swamiji et lui a demandé pour quelle raison il se trouvait là, dans la rue. Puis me voyant aller et venir entre l’intérieur et l’extérieur, Elle m’a appelé et m’a dit : « Vous en savez suffisamment, alors pourquoi sortez-vous sans arrêt ? Rentrez maintenant et allez dormir. Moi je rentrerai quand je le déciderai. » Alors j’ai rejoint les autres à l’intérieur et je me suis assis tranquillement. Ceux qui avaient vu cette forme de , se sentaient maintenant comme hébétés. Ces adeptes qui, pour autant qu’ils se souviennent, ne l’avaient jamais vue aller contre la volonté de Bholanath, mais qui l’avaient toujours vue s’efforcer de satisfaire chacun de ses désirs, dans quelque situation ou quelque endroit que ce fût, ces adeptes, qui aujourd’hui, avaient vu sous cet aspect et cette forme qu’ils ne lui connaissaient pas, étaient totalement abasourdis, partagés entre la peur et la stupéfaction.

Quelques instants plus tard, est entrée dans la salle, comme si de rien n’était. Elle s’est avancée en souriant et a dit : « Pourquoi êtes-vous encore assis ? Vous n’avez donc pas sommeil ? » Puis Elle a demandé : « Et Bholanath ? Il dort ? » L’épouse de Naren Babu a répondu : « Oui , Baba s’est endormi. » a répliqué : « Pas du tout. Très bien, allons voir » et Elle s’est mise à rire. L’épouse de Naren Babu est la personnification même de la franchise et de la simplicité, tout comme son époux, qui a toujours été comme un enfant, en présence de . s’est alors adressée, en langue hindi, à l’épouse de Dwaraka Prasad et à la belle-soeur de celle-ci : « Comment se fait-il que vous aussi vous soyez restées assises ? Vous ne voulez pas dormir ? » L’une d’elles a répondu : « Pourquoi ne voudrions-nous pas dormir ? » a répliqué : « Eh bien allez dormir. » L’épouse de Dwaraka Prasad a dit tout simplement : « , vous êtes la Mère Universelle. » Puis elles ont posé la  paume de leurs mains par terre, et ont fait le pranâm aux pieds de .

a eu comme un petit geste d’impatience. Elle s’est levée puis Elle est rentrée. Je l’ai suivie. Elle s’est approchée des lits de Manik et de Tunu et leur a dit : « Vous dormez ? » Ils se sont alors réveillés, puis ils se sont levés et se sont approchés de . Elle a parlé avec douceur : « Comment cela a-t-il pu arriver...etc. » Elle semblait vouloir maîtriser un certain élan mais sa nervosité était évidente. Tunu, l’épouse de Dwaraka Prasad et sa belle-soeur, avaient croisé le regard de au moment précis où un influx particulièrement sauvage semblait sortir de son être intérieur. Peut-être était-ce cet échange furtif d’un regard qui avait atténué sur-le-champ l’élan impétueux qui était le sien. En effet,   Elle s’était immédiatement contrôlée puis avait quitté rapidement les lieux. Que se serait-il passé s’il n’en avait pas été ainsi ? Le lendemain même, Bholanath déclara qu’il était hors de question qu’il se rende au Kailash. Alors nous a regardés et nous a dit : « Attendez, je vais aller apaiser mon Gopal. » Elle est allée le trouver et Elle s’est mise à lui parler de toutes sortes de manières pour parvenir à le convaincre, ce qui a été le cas, car il a finalement consenti à prendre part au voyage. Après quoi Elle est rentrée pour boire un verre de lait. La mystérieuse lîlâ de est insondable !

Nous avions désormais à notre disposition six coolies par dandi, ce qui était  appréciable, car les chemins allaient être de plus en plus difficiles et dangereux. Six autres coolies allaient s’occuper des bagages. Un dandi avait été loué pour l’usage personnel de Tunu. Les commentaires des gens allaient bon train, car à part le raja de Mysore, personne d’autre ne s’était rendu au Kailash avec un groupe de personnes aussi important. Tout avait été préparé avec une grande rigueur. Avec l’aide, entre autre, de Mate, le chef de l’ensemble des coolies. Vers minuit, tout le monde est allé se coucher.

Parvati nous accompagnait tout le temps. Sa nature simple, naturelle et franche est digne d’être mentionnée. Parfois, comme une petite enfant, elle prenait la main de Bholanath, comme si elle avait peur qu’il se passe quelque chose en cours de route. Elle devait avoir vingt-cinq ou trente ans mais elle n’était ni timide, ni farouche. On aurait dit une amie de longue date.  

 

Page 18

Lundi 24 juin

A sept heures du matin nous nous sommes mis en route pour Khela. Une dizaine de miles à parcourir. Le chemin était très accidenté. A un certain moment est descendue de son dandi, nous conseillant d’en faire autant car, nous a-t-Elle dit, le risque de basculer à terre était sérieux. J’ai marché aux côtés de , à quelque distance des autres. Puis s’est assise sur un rocher et a commencé à chanter. Une mélodie en langue bengalie dont le leitmotiv était : ‘Reviens, reviens dans ta demeure’.

Une mélodie magnifique qui coulait doucement des lèvres de , dans ce lieu merveilleux.... Cela a été pour moi un moment extraordinaire. Puis le reste du groupe nous a rejoints et tous ensemble nous avons poursuivi notre chemin. Nous avons rencontré, sur le parcours, Ruma Devi, une femme que tout le monde connaît ici. C’est une disciple de Sri Sri Sarada . Je l’ai vue très heureuse d’avoir le darshan de Matâjî. Elle nous a tenu compagnie jusqu’à Khela, où nous sommes arrivés aux environs de treize heures. Le Gange rugissait en contrebas du chemin. Sous la conduite protectrice de Kali, il roulait en toute hâte au-devant de son destin. Insouciant des  écueils, bravant les obstacles, il les contournait et se lançait dans des virevoltes emportées, pour repartir de plus belle, dans un éclat de rire sonore et joyeux, à la rencontre du grand océan. J’avais la conviction profonde que les accents de Kali, mêlés aux flots tourbillonnants, étaient en train de hurler aux humains la façon dont ils auraient dû aller à la rencontre du Divin.  

Ruma Devi s’est arrêtée avec nous à Khela. C’est une sannyâsini. Elle est d’une nature très calme. Sa demeure se trouve par là, quelque part au milieu de ces montagnes. Elle a reçu la dîkshâ de Sri Sri Sarada , un an avant que celle-ci ne quitte son corps. Son ashram se trouve précisément à Khela. Elle y reçoit de nombreux pèlerins à qui elle prodigue son aide sans compter. Le service est d’ailleurs l’idéal qu’elle poursuit avec constance et ferveur. Narayan Swami de Mysore vit également dans cet ashram. Elle a de nombreux disciples, dont la majorité des femmes qui vivent à la mission d’Almora. Les femmes de la communauté des collines qui sont venues avec nous à Almora, ne manquaient jamais de rendre visite à Narayan Swami et à Ruma Devi, lorsqu’elles étaient de retour du Kailash.

Ruma Devi doit avoir une soixantaine d’années. Elle est restée aux côtés de pendant très longtemps et ne manquait jamais de se confier à Elle. Et maintenant elle a exprimé le désir de vivre quelques jours aux côtés de , dans le but de parvenir à la paix véritable. Elle a passé la nuit assise près de dans notre minuscule dharmashâla. De nombreuses fois elle a dit son bonheur d’avoir le darshan de Matâjî. Elle a déclaré qu’elle éprouvait la même joie qu’elle aurait éprouvée aux côtés de sa propre mère. « Je n’ai jamais connu de plus grand bonheur de toute ma vie ! » a-t-elle affirmé.

 

Page 22

Vendredi 27 juin

Ce matin, à six heures, nous nous sommes acheminés en direction de Malpa, à sept ou huit miles d’ici. La journée s’annonçait plutôt mal. Aucun d’entre nous n’avait pris place sur les dandi, car le chemin était tellement accidenté qu’il était très difficile de s’y déplacer, même à pieds. Mais malgré les difficultés et avec l’aide des coolies, nous sommes tout de même arrivés à bon port. A treize heures trente exactement.

Le parcours avait été magnifique. De très belles cascades agrémentaient le paysage. Mais nous n’étions guère en condition d’apprécier le décor à sa juste beauté. Nos jambes tremblaient de fatigue et le soleil flamboyait au-dessus de nos têtes. Nous craignions une chute à tout moment. Les difficultés auxquelles nous nous heurtions n’étant sans doute pas suffisantes, il nous a fallu également nous mesurer à un obstacle...vivant : un troupeau de moutons qui avait emprunté le même chemin que nous ! En sens inverse ! Et chaque mouton portait une lourde charge ! Un flot à double sens, voilà qui décuplait les difficultés ! Et ce n’était pas tout...Par endroits, le chemin était détérioré. Apparemment aucun entretien d’aucune sorte n’était en cours. On nous a raconté, à ce propos, que lorsque le Radjah de Mylore avait effectué ce même trajet cinq auparavant, le Gouvernement s’était empressé de remettre le chemin en état. Mais après cela plus rien n’avait été fait.

Aujourd’hui, tandis que nous progressions, est venue me voir plusieurs fois pour me dire de garder un oeil sur le dandi de Baba. En tête de la troupe Elle a même dit : « Khukuni, reste avec Baba, il est en arrière. » Je ne comprenais pas pourquoi Elle me faisait toutes ces recommandations. De toutes façons, tous les jours le dandi de Baba était en queue du groupe. Quoiqu’il en soit, peu après, le dandi de a été heurté par un éboulement de pierres. Le dandi a été renversé mais n’a pas été blessée. Le dandi était inutilisable. Matâjî a déclaré : « Je savais qu’un dandi allait avoir un accident aujourd’hui. Heureusement que c’est le mien qui a été touché. » Peu après, le dandi de Baba a été également frappé par des pierres, mais Baba, fort heureusement, était indemne.

Aucune boutique, pas la moindre échoppe à Malpa. Nous n’avons donc pas pu nous y approvisionner en nourriture. Mais nous avons réussi à nous procurer  du bois de chauffage. Et il est vrai que nous avions apporté de la farine et des pommes de terre, de Dipti. Le soleil était déjà couché lorsque nous avons terminé le repas que nous avions eu quelques difficultés a préparer. En effet nous étions obligés de cuisiner à l’air libre où le vent qui soufflait nous compliquait la tâche. Sans parler du fait que nous étions tous épuisés.

Le local que nous avons obtenu était encore plus délabré que celui de Dipti. Nous nous sommes arrangés tant bien que mal pour nous abriter à tout le moins de la pluie. Le sol était couvert de poussière et jonché de crottes de chèvres et autres détritus. Nous avons étendu nos cirés à même le ciment et nous nous sommes préparés à passer la nuit dans ce nouveau refuge. Les sangsues sévissaient dans cette région. Elles infestaient littéralement le local. Et nous ne pouvions rien faire car nous n’avions aucune alternative.

Les difficultés du voyage ajoutées à celles de la montée particulièrement rude, ne nous avaient laissé, à tous, que bien peu d’énergie pour seconder Matâjî. Les conditions de Jyotish Dada n’étaient guère rassurantes. Il n’y a que Bholanath qui est arrivé en bonne forme. Il a déclaré : « Je n’ai pas trouvé le parcours difficile aujourd’hui ! » Dehors il bruinait, mais nous nous étions arrangés pour ne pas être mouillés. Nous avons dû nous endormir aux alentours de minuit. Dans ces régions là, la menace des mouches augmente avec l’altitude. Et si les nuits sont froides, les journées, elles, sont très chaudes. (A suivre)

                                                                                                                                                                                    (Traduit de l’anglais par Jean E. Louis)

 

 

       Satsang avec Vijayânanda

        (Recueilli à Kankhal par Brigitte Reynaud-Duport)

 

                                                         Questions posées à SWAMIJI VIJAYANANDA en août 2008

 

 

Q : Face à la misère que peut on faire ?

R.  Il faut avoir de la compassion, c’est leur karma. Donnez oui mais, dans ce cas, peu d’argent avec beaucoup de coeur et, non l’inverse.

 

Q : Comment se protéger d’une personne qui diffuse le mal ?

R.  En ayant un bon karma. Ne faire que du bien et le mal ne vous atteint pas.

 

Q : Pourquoi a-t-on peur du Soi et comment éloigner cette peur ?

R. Pourquoi avoir peur? Peur de quoi, on n’a pas à avoir peur quand on est dans le lien.

 

Q : La mort ?

R. Notre karma est programmé ce n’est pas le nombre de jours mais de respirations qui comptent.

 

Q : L’injustice existe-t-elle ?

R. Avant il y avait un Tout, Tout était Un, puis il y eût la dualité : le blanc et le noir, le soleil et l’ombre, le bien et le mal, il y a injustice parce qu’il y a justice.

 

Q : Quelle position adopter devant quelqu’un qui a commis un crime ?

R. C’est son karma, il est puni par la privation de liberté, il faudra avoir pour lui de la compassion.

 

Q : Histoires de MA ANANDAMAYI ?

R.  Elle a autorisé les femmes à sortir le soir, pour prier elles restaient là, à dormir.

Un jour, on entendit des cris «Tuez le, tuez le» les femmes tapaient sur un homme qui avait volé des bijoux sur des femmes endormies.

L’homme avait une plume dans la main et leur chatouillait les narines : si elles bougeaient, il passait à la suivante, si elles ne bougeaient pas, elles étaient dans un sommeil profond....

MA intervint : « Si on appelle la police, il ira en prison dès qu’il sortira, il recommencera.... »

Elle a convaincu les femmes de le laisser libre.

Elle a travaillé sur lui pour lui faire payer par les remords.

 

Q : Pour la relation difficile entre les enfants et leurs parents ? :

R. C’est leur karma. Un exemple : un couple attend un enfant, à la naissance de la fille celle-ci hait sa mère. Elle était amoureuse de son père dans une autre vie. Elle s’est réincarnée et a jalousé sa mère toute sa vie.

 

Q: L’inné ou l’acquis dans la vie ?

Ma fille Maïa, adoptée, a retrouvé sa soeur biologique, elles se sont quittées Maïa avait 12 jours et Blui sa soeur, 1 an.

Elles ne se sont pas connues, elles ont pourtant des mimiques semblables et des gestuelles communes?

R. Elles étaient soeurs dans une autre vie.

 

Q : Attitude de colère vis à vis de nos enfants ?

R. Il en faut c’est nécessaire mais il ne faut pas en être affecté, il faut jouer la colère.

 

Q : Les mantras ?

R. Réciter des mantras fait circuler les énergies, par la force du mental on peut faire exploser un pont. [Peut-être Swamiji évoque-t-il la force croissante de la répétition concentrée, comme dans l’histoire de cet accident du régiment qui marchait au pas sur un pont déclenchant une onde s’amplifiant et qui a fini par le faire s’effondrer].

Le gourou parfait qui vous donne un mantra vous ouvre l’éveil et il y a un lien d’éternité entre lui et vous. Mais le gourou parfait c’est le Tout, c’est Dieu.

Le Maître donne un mantra au disciple en fonction de son éveil.

 

Q : L’évolution de l’homme et le divin ?

R. Avant le Tout était Un. La dualité est apparue avec l’homme et le chemin c’est de revenir au Tout, le chemin vers le Divin.

C’est un jeu. On redécouvre l’éveil qui vous conduit vers le Tout. Mais le jeu de la vie c’est accepter cette dualité et jouer avec pour choisir le bon karma.

 

Q : Le bien et le mal ?

R. Celui qui fait du mal à l’autre, voit le mal se retourner contre lui.

Il faut avoir de la compassion, il  le paiera dans cette vie ou dans une autre.

Les miséreux, malades, handicapés payent dans leur karma les erreurs passées, même d’une autre vie.

 

Q: Le péché originel ?

R. C’est sexuel. Dieu avait dit ‘tu ne toucheras pas à l’arbre de la connaissance’. L’homme a désobéi. Il est condamné à faire le bien sinon il ira en enfer (selon les chrétiens). L’homme n’a qu’une vie pour gagner son paradis, selon les chrétiens.

 

Q : Peut-on changer son karma ?

R.  Exemple ma soeur. J’avais lu qu’elle mourrait à 60 ans; Elle a vu MA avant... elle a 92 ans, un an de moins que moi : son karma a changé.

 

Q : La fin du monde ?

R. Elle va se produire, la terre va être détruite et l’homme aussi. On retournera au néant d’où l’on vient du Tout, de deux cellules, de la dualité.

 

Je souhaitais un cadeau de sa part, j’ai été comblée j’ai reçu un prasad, une banane et un paquet d’encens, puis un tapis de méditation béni par Swamiji «Bonne méditation» dit-il.

Il a béni les photos de MA: «Je la préfère jeune plutôt que de la voir âgée» a-t-il dit en souriant.

 

Q : Pour ma fille de 6 ans est-ce que je dois la faire méditer ?

R. Non, dirigez-la sur le chemin, quelle que soit la religion, elle aura besoin d’un maître, pour ne pas faire d’erreurs après... c’est son coeur.

 

Q : Comment peut-on détourner les ados des phénomènes destructeurs, drogues, alcool ?

R. Par l’éducation, en leur expliquant que c’est mauvais pour eux. J’ai connu une jeune fille qui allait aux USA, elle s’est droguée (c’était une grande famille indienne), elle avait bon cœur et elle aimait beaucoup Ma, elle lui avait même demandé de lui passer sa maladie quand Ma était âgée et souffrante.  Cette jeune fille a fait des cures de désintoxication, je ne sais pas si elle s’en est sortie, je ne la vois plus.

 

Q : Comment parler de Dieu à un enfant ?

R. Lui dire qu’il est là, dans son coeur.

 

Q : Comment aider quelqu’un dans la souffrance ?

R. Lui dire que c’est son karma. Quelqu’un qui a perdu un enfant souffre pendant un an et puis après il s’en remet à la prière.

 

Q : Jésus a-t-il eu des disciples en Inde ?

R.  Certains disent qu’il n’est pas mort sur la croix, qu’il serait venu en Inde, qu’il aurait eu une femme.  Il y a son tombeau quelque part.

A Bénarès, l’ashram de MA avait une avancée au-dessus du Gange. Il y avait des fissures. Didi ne voulait pas détruire cette chambre. MA lui indiqua le sens des fissures. Didi fit mettre de gros cailloux, mais finalement elle dut se rendre à l’évidence, et cette partie de bâtiment fut détruite.

 

Q : Certains disent que la fin du monde va intervenir en 2012 car le calendrier Maya s’arrête à cette date, qu’en pensez-vous ?

R. Vous avez dit la planète ne sera plus et l’homme non plus, je pense que la fin du monde est encore loin. Il ne faut pas croire à tout.

En l’an 1000, les curés ont fait croire à la fin du monde, tout le monde leur a donné leurs immeubles.

Puis en l’an 2000 ce sont des foutaises.......On peut aussi tout à fait penser que nous sommes à la fin du Kali youga et commençons l’âge d’or.

 

Q: Que faut-il faire pour avoir un bon karma ?

R. Faire des choses justes, pour les faire c’est comme pour un oiseau il faut deux ailes :

     Une aile de l’amour, une aile de la connaissance.

Pour les guérisseurs, géobiologistes ou ceux qui emploient des pouvoirs, Il faut faire des mantras de protection.

 

Q : Pourquoi certaines personnes souffrent-elles ?  Pourquoi a-t-on besoin de souffrir pour rechercher l’éveil?

R. Le divin est amour, il vous envoie de la souffrance pour vous réveiller c’est un jeu, mais lui-même souffre aussi parce qu’il vous aime.

           

Q : Qu’est ce qui conditionne votre vie future ?

R.  Votre dernière phrase ou pensée avant de mourir.

 

 

Q : Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de quand vous étiez petit ?

R. J’étais très religieux très exemplaire, on me montrait en exemple.

 

Q : Comment prendre un mauvais chemin ?

R. En partant dans l’illusion comme un enfant face à un miroir, il veut embrasser le petit garçon qu’il y aperçoit,et il s’y cogne le nez.

 

Quelques notes à bâtons rompus :

- Il n’y a rien de plus terrible que l’ennui.

Ne pas se vanter.

Le bonheur c’est faire Un avec le Divin en vous, indépendamment de la souffrance.

La joie [émotionnelle], ce n’est que la réflexion du Bonheur fondamental, image non permanente.

On sent les émotions des autres, sans en être affecté, c’est le jeu du divin.

Les sages jouent avec Dieu, il n’y a pas de monde sans dualité.

 

Pour MA le bien et le mal c’est Dieu, Dieu est un Tout, quelque part il ne peut avoir conscience de lui même, comme l’oeil il ne peut pas se voir.

Voir en l’autre le Divin.

Le mal, c’est le Divin voilé.

Le monde ce sont des vibrations, il faut «quelqu’un» pour faire exister le monde.

Les choses ne sont jamais les mêmes entre les personnes, elles ont changé mais on projette le souvenir de la personne.

Le temps n’est pas une matérialité il n’existe que dans un mouvement.

L’espace existe mais s’il n’y a pas de mouvement, il n’y a pas de valeur substantielle.

Un désir concentré se réalisera...

Désir contre son karma.

En Inde le Rishi est un homme parfait, cependant il peut dégénérer.

L’ego n’a pas de vouloir seul, le pouvoir divin passe par son canal.

La sadhana, peut développer un pouvoir de guérir les autres, mais avec le risque de bloquer l’énergie reçue, ceux qui perdent l’énergie ne peuvent plus progresser dans la vie spirituelle.

 

Emotion, compassion, joie et détachement (voir la lumière divine en l’autre).

La pitié, ne donne pas de joie : c’est l’identification à la souffrance, on souffre, soi.

Relâcher l’attachement à ses enfants afin d’être sévère.

Pour trouver l’équilibre entre la société et l’éducation, il faut du doigté.

La colère détruit le corps subtil.

Dévier la douleur de l’endroit douloureux soulage, ou bien un mantra améliore l’état mental.

On doit avoir un mantra pour vivre avec et canaliser le mental.

Quand on réveille le Soi, on peut tout faire pour soulager la douleur, cela touche à la profondeur spirituelle.

 

Il n’y a rien de plus terrible que l’ennui.

L’ennui c’est la solitude, le manque d’amour, pour le combattre,se mettre à aimer un Sage.

La nature a horreur du vide, le mental aussi, si on peut faire face au Vide, on touche à l’Eternel qui est le vide parfait.

Développer un attachement à MA, penser à elle, et l’amour viendra.

Le Gourou vous apprend à vous détacher du mondain, après il vous rejettera sur vous-même.

La dévotion c’est s’unir, jouer avec les émotions et ne pas être le joue des émotions,

Dès qu’elles arrivent, avoir la maîtrise des émotions, c’était le conseil de MA.

 

Le Karma est individuel, les parents transmettent les gènes.

Quand  les gens sont rassemblés au même endroit, c’est leur karma antérieur qui les amène là.

 

Pendant la guerre c’était un sport pour moi, de pouvoir rouler l’occupant. J’étais à Marseille et je n’avais pas une once de peur. « Il a un tel culot qu’il ne peut pas ‘être juif’ » pensaient-ils.

 

Même en camp de concentration, être heureux ou être en paix avec soi-même.

 

Avec un animal sauvage, il faut un contact, jamais de peur ou d’agressivité.

 

Les gens qui vous mettent mal à l’aise, c’est en fonction de votre karma.

 

Quand on est en grande souffrance, c’est dû à notre karma antérieur.

 

Le corps subtil ?

Le Soi est parfait et omniprésent, à cause de cela l’être réalisé ne va nulle part au moment de la mort. Par contre, les autres gens sont encore identifiés au corps astral ou subtil lors du grand passage, ils sortent comme une fusée dirigée par les derniers désirs comme par une rampe de lancement, et ils atteignent un autre corps sur cette lancée. La conscience divine contient tous ces désirs.

 

Bon karma = joie

Mauvais karma = souffrance

 

Pour effacer le mauvais karma, il faut faire un bain sacré dans le Gange, disent les pandits de Bénarès. Dans le bain, les péchés s’accrochent à l’arbre, mais les mauvaises langues disent aussi que quand vous sortez, ils reviennent.

 

On peut prier pour aider les suicidés à se sortir de leur mauvais karma, c’est ce qu’on dit dans le Bhagavata purana, qui est consacré à l’histoire de Krishna

 

Le  bonheur réel vient avec la paix intérieure authentique.

Presque tous les problèmes ne peuvent être résolus par l’argent, connaître le fonctionnement de son mental permet d’être heureux.

Le karma est produit par l’attitude mentale et non par l’acte.

 

Echapper à la souffrance, c’est prendre conscience du Moi éternel.

Le Soi ne peut pas se voir.

Au début il a fait la dualité pour se voir, pour y échapper.

A la fin du cycle, on ne va nulle part, on est identifié au Soi Suprême.

 

Lire le livre de Jean-Yves LELOUP, il est très bien «Yoga et union»

Dans le couple on peut trouver son masculin intérieur.

 

On va dans le monde dans lequel on se trouve quand on meurt, en fonction de notre dernière pensée.

 

Ce n’est pas si facile de se suicider, au moment de mourir, c’est la terreur, ce qui nous met dans un état négatif, et on revient avec un mauvais karma.

Si on est convaincu que le suicide est pour une bonne cause, on revient avec un bon karma (si c’est vrai).

 

Pour lutter contre la colère, il faut réciter des mantras.

La racine de la colère, c’est le mental.

Se libérer de la colère, c’est faire cesser les mouvements du mental.

Vipassana, nous l’apprend, cela nous révèle la prise de conscience pour tenir le coup.

Pour la sensation de peur, il faut conserver son sang froid afin de réagir.

Si on se laisse aller à la sensation pénible, cela donne l’addiction.

La colère c’est un coup de fouet sur le muladhara (au centre du périnée) qui réveille la kundalini.

MA pensait que la colère déchire le corps subtil.

Le muladhara contient la force de réserve, la colère ‘re-énergétise’ le muladhara.

 

Habituellement, la joie, c’est dans le lien aux autres, c’est aussi l’éveil des nadis, puis la maîtrise du mental.

L’ennui, c’est l’absence d’émotion, il faut jouer avec les émotions, ne pas en être le jouet, ne pas en être la racine.

La peur est la racine de toutes les émotions, elle est basée sur l’instinct de conservation.

Nos désirs nous ramènent dans telle famille, selon la graine que l’on a de nos désirs.

Le karma, c’est dès la conception.

Le foetus qui est avortement peut correspondre à un sage qui avait peu de karma, etqui est retourné très brièvement pour l’épuiser.

Le corps subtil flotte dans des conditions intermédiaires à la recherche d’une réincarnation.

Le Soi est immortel, par le corps subtil.

MA n’avait pas de karma, elle était un prolongement du Divin.

Le corps subtil est un conglomérat de désirs, la conscience est éclairée par la conscience divine, c’est cette réflexion qui lui donne Vie.

L’ego = l’intellect illuminé par la conscience divine réelle.

Ego - intellect + conscience divine.

 

Dans la création, le Suprême crée l’ingénieur qui est divinité créatrice [Visha-karma, ‘l’ouvrier du monde’].

Avant c’est la conscience divine, ensuite c’est l’origine de la création, la dualité.

 

La viande encombre les nadis, gêne la vie spirituelle qui devient plus difficile.

Le jeu du créateur, c’est de nous faire croire que tout est transitoire, d’où la recherche de la vie spirituelle et du divin.

 

MA n’avait jamais de manque.

Même lorsqu’elle a cessé de se nourrir, elle ne manquait de rien, c’était la responsabilité des disciples de la nourrir.

 

Une question posée à MA : « Pourquoi êtes-vous si proche des gens ? »

Réponse : «Parce que je suis vous.»

 

Les gens dans le Soi sont libérés ou se réincarnent dans le Soi subtil.

L’amour le plus subtil et pénétrant est celui du Gourou pour le disciple.

L’arme spirituelle c’est la liberté, qui est d’autant plus grande que la période de choix possible avant le passage à l’acte est plus longue.

Dans la Réalisation, il y a tout, mais il faut cependant une grande maturité pour la prendre au sérieux. Il faut être capable de supporter cette joie.

La beauté, cela éveille la joie dans le coeur.

 

VIJAYANANDA = la Joie de la victoire

 

Les vagues mentales ont quelque chose de matérielles, elles ne disparaissent pas.

On est un individu qui échange avec les autres, avec d’autres vibrations mentales.

Le pouvoir on l’a en soi, on n’a pas à le prouver.

 

L’artiste a une inspiration divine.

 

Vous savez pourquoi on se marie ? Pour avoir quelqu’un avec qui se bagarrer.

 

Gourou et disciple échangent des paroles indirectes.

Vie pure, calme, jamais en colère.

Eveil intérieur, le shaktipath, quand j’ai vu en premier le Gourou. Je n’ai en fait pas vu la femme en MA, je ne l’ai vue qu’après.

C’est un psychiatre de Paris qui m’a préparé à l’éveil spirituel, mais la vraie  conviction est venue de shaktipath, la vraie initiation, lors de la rencontre avec . Après, tout est évident, cependant une forme est nécessaire au début.

 

Le mont MERU dans l’Himalaya, le Divin vous manipule par la joie, c’est l’opium des Sages.

 

Pour MA, Jésus est un grand sage, mais il y en a d’autres....

 

Q : Peut-on communiquer avec les morts ?

R : Ce n’est pas bon pour eux, ils ont des étapes à franchir, cela les fait revenir, il faut les laisser en place. On peut y penser et c’est tout.

 

Q : Que faire lorsque l’on a une mère nocive ?

R : C’est son karma, il faut, pour s’en protéger, réciter des mantras.

 

Q : J’ai eu des relations terribles avec ma mère et cela m’empêche de bien recevoir.

R : Il faut chercher la racine de ce problème et savoir pourquoi cela empêche de recevoir.

 

Q : Etait-ce son karma d’être perverse, même avec les autres frères et soeurs ?

R : Cela a été le karma de chacun des frères et soeurs d’avoir été là, avec elle.

 

Q : Quand on est en mort clinique et que l’on revient avec le souvenir de la «lumière»...?

R : C’est un autre état de conscience, comme les gens qui sortent de leur corps.

 

Il raconte encore:

 

Lorsque j’étais à Dhaulchina, dans l’ashram aux pieds de l’Himalaya, il n’y avait au village qu’un seul épicier qui fermait souvent son négoce pour aller travailler aux champs. Quand j’avais besoin de quelque chose, je l’appelais en télépathie pour lui demander si sa boutique serait ouverte, il me répondait et cela fonctionnait.

 

Un jour j’étais à Delhi, je savais qu’AMMA était là, j’ai été la voir à son darshan public, mais je sortais de l’hôpital, et j’étais tellement fatigué que je n’ai rien ressenti. Cependant j’ai perçu qu’elle était un très grand Sage, peut-être la seule après MA, elle s’est révélée après la mort de MA.

 

Vijayânanda continue : Un autre jour j’étais à l’hôpital en Inde, une des mes amies qui vient souvent, présente ma photo à AMMA à son darshan qui avait lieu alors à Paris, en lui disant que j’étais malade, et en s’écriant : «Guérissez-le». Amma s’est exclamé « French Swami ! », a pressé une pétale de rose sur ma photo. Ce qu’il y a d’étonnant, c’est qu’elle s’y est collée et l’est restée depuis, je le sais car je l’ai reçue et l’ai gardée.

 

Non, je n’ai pas envie de me réincarner.

                                                                                                          (A suivre)

 

      Témoignage du peintre François Sylvand

 


Merci Geneviève (Mahâjyoti)

J'ai bien fait de mettre dans mon coeur quelques personnes dont le 
charisme est généreux et la distance n'a plus aucune importance.
Les paroles que tu m'as transmises sont précieuses, elles me parlent 
et m'éclairent sur ma voie qui est la peinture, j'en suis maintenant 
convaincu, et j'ai trois valises d'outils, trois béquilles comme : 
un trépieds qui se joue des accidents du sol pour m'y tenir debout , 
bien droit et responsable;
le Yoga Vipassana pour faire le vide et laisser le plus de place 
possible à la grâce du "Soi" ;
le chamanisme pour ancrer les expériences dans des sensations en 
dehors du mental ;
les loges de perfection maçonnique pour comprendre ce qui se passe 
dans ma cervelle d'occidental et lui permettre d'accepter que c'est le 
coeur qui commande ;
les paroles de Jacques Vigne et celles de Vijayânanda me vont donc droit

au  coeur et me confortent.

Moins je calcule et plus j'essaye d'être pur face à mon ouvrage et 
plus celui-ci devient magique sous ma main.
Je suis le premier émerveillé de ce qui s'offre sous mes doigts :

"Moi l'enfant gâté
à qui il est offert d'aller à la vitesse de la lumière,
à la vitesse de l'oiseau,
à celle de l'eau, à celle de la montagne,
à celle du reflet fondu dans l'instant du présent cadeau
brillant sur le chemin, ce n'est plus de l'eau
c'est une étincelle
et, du pinceau je "margoche" dans de la gouille et je suis dans le ciel
un pied dans la mare et j'entre dans le ciel, même pas mouillé,
"gamin!"
Que me vaut tant de bonheur?
Qu'ai-je fait pour mériter tout cela?

Que la montagne me pousse du coude  et me décoche un grand sourire 
quand ma robe de couleur lui convient.
Que la lumière me montre ses dessous et s'enfuie en riant.
Que les arbres du parc me retiennent  par la manche et me disent de 
me calmer.
Alors comme Jean de la Croix, je ne veux rien d'autre, je suis au 
paradis dans le silence amoureux du pinceau,
"au travail!"
A travers la vitrine j'entends un môme dans la rue dire à sa mère:
-"T’as vu! Il met du jaune à côté des nuages!"
-"Chut!"
Je t’embrasse très fort - François - (05-05-2010)

 

 

Nouvelles

 

 

-         Sans doute la plupart d’entre vous ont reçu l’annonce de la méditation de Guru-Purnima au samadhi de Vijayânanda au Père Lachaise. Pour ceux qui n’auraient pas été informés, voici le message :

 

« Bonjour à tous,

 

Le 15 juillet 2011, nous fêterons ensemble à 11h au Samadhi de VIJAYANANDA à Paris, GURU PURNIMA.

Guru Purnima est une fête hindoue, dédiée à  tous les enseignements spirituels, de toutes  confessions, et plus particulièrement aux SAT GURU, les INSTRUCTEURS DE L'HUMANITÉ. 

Swami Vijayânanda attachait une importance toute particulière à ce jour-là.

 A cette occasion, Izu sortira les Paducas (sandales) de MA et celles de VIJAYANANDA, qui seront posées sur le Samadhi pendant la cérémonie.

Les Paducas de MA ont été données à Izu en 1988 par Swami SWARUPPANANDA, meilleur ami de Swami Vijayânanda et Guru de Pushparaj.

Les paducas de VIJAYANANDA lui ont été données par lui-même il y a quelques années.

 

Vous êtes tous les bienvenus.

 

En prologue de la cérémonie, voici deux Paroles de Swami Vijayânanda et leur contexte :

 

"...On imagine que sa route est la meilleure, ce n’est pas vrai,

C’est le défaut de beaucoup de religions.

Une fois au sommet, vous voyez toutes les autres,

Comme ça, vous serez à l’aise dans toutes les atmosphères.

Ce qui est mauvais, c’est l’intolérance.

Les gens qui ont de vrais bhavs (émotion de base, couleur émotive) religieux, sont tous frères et sœurs,

Quelles que soient leur religion.

Quand vous êtes bien convaincus, vous n’avez pas de conflits,

Avec personne

Ceux qui sont sincères, pas ceux qui veulent des pouvoirs.

 

 

Un sage ne dit pas de choses générales

Mais il se connecte à une ou plusieurs personnes qui comprennent ce qu’il dit

Les livres ne peuvent pas transmettre

Les enseignements, on ne peut pas les généraliser

C’est comme les paysans qui lancent des graines dans la nature

Parfois il y en a qui poussent

Parfois il y en a qui tombent dans un terrain fertile

L’enseignement spirituel, il faut le mettre en situation..."

 

Ces Paroles sont issues d’entretiens personnels recueillis lorsque je vivais à Kankhal (entre 2005 et 2010).

La veille de la deuxième parole, la nuit, j’avais visionné sur l'ordinateur, un film remarquable de Raymond Depardon sur les paysans, je n’en avais pas encore parlé avec Vijayânanda.

 

JAY MAA”

(Caroline Abitbol)

 

Ceux qui ne reçoivent pas directement les annonces de Caroline peuvent demander d’être mis sur sa liste en écrivant à Geneviève (Mahâjyoti) koevoetsg@wanadoo.fr qui lui transmettra.

 

-         Un retraite dans l’esprit de Vijayânanda et sera organisée pendant neuf jours à Kankhal avec Vigyânânand (Jacques Vigne) à partir du 7 août, avec un groupe de 17 personnes venant de France.

-         Le voyage au Kailash avec Vigyânânand et Dinesh Sharma s’est bien passé, avec 27 participants, dont quatre de la Réunion et trois de Nouvelle-Calédonie. Nous avons commencé par trois jours à Lhassa, puis ce fut la visite des villes historiques de Gyantsé, Shigatsé et Lhatsé, ce qui nous a permis de découvrir la culture tibétaine traditionnelle. Après, ce fut la traversée des hauts plateaux et le contact direct avec la grande nature du Toit du monde.

-         Vigyânânand est à la Réunion pour six semaines, afin en particulier de mettre sur pieds avec une équipe d’artistes réunionnais et indiens un spectacle intitulé Padmapani sur la vie du Bouddha, spectacle financé par l’Union Européenne et dont il a écrit le texte. Si tout se déroule comme prévu, le spectacle devrait être joué à la Réunion, à l’île Maurice et en Inde. Il fera aussi une série de conférences et séminaires à la Réunion, son programme sera mis dans quelques jours en ligne à www.jacquesvigne.fr.st

-         Un  livre écrit  par Michèle Cocchi et Jacques Vigne vient de sortir ‘L’envol vers la liberté d’être’. Editions Accarias l’originel. Une partie de cet ouvrage présente des cas cliniques ciblés par Michèle Cocchi dans son cabinet de psychothérapeute à Monaco. Toute souffrance est une opportunité d’ouverture. D’autre part c’est l’ouverture à la ‘non-dualité’ du côté de Jacques Vigne qui complète l’accès à cette ‘liberté d’être’. Tout ceci à travers des références spirituelles (bouddhisme, védanta…) ou philosophiques (Socrate, Sénèque, Spinoza…Schopenhauer, Nietzsche…). Les auteurs s’intéressent particulièrement aux rapports entre la thérapie analytique et les enseignements non duels de plusieurs grands maîtres. (21 Euros)

 

 

Renouvellement des abonnements en cours

Pour le ‘JAY MA’  2011-2013

 

Le N° 99 de Noël a été le dernier numéro envoyé aux abonnés des deux années précédentes.

Merci à tous ceux (nombreux) qui ont déjà  renouvelé l’expérience du ‘JAY MA’ et qui se sont inscrits de nouveau auprès de José Sanchez Gonzalez  pour la partie administrative : 10 rue Tibère – 84110 Vaison-La-Romaine – nagajo3@yahoo.fr – 0634988222 et ensuite auprès de Geneviève (Mahâjyoti) qui en gère l’édition, pour qu’elle puisse procéder aux envois en vous remettant sur ses nouvelles listes : koevoetsg@wanadoo.fr .

La brochure est toujours au prix de 1 Euro par exemplaire trimestriel, envoyé par email, à renouveler pour deux ans, de mars 2011 à mars 2013. Les numéros arriérés seront envoyés automatiquement à tous ceux qui s’inscriront en cours de route.

Le dernier numéro a été le 100ème de cette brochure qui fut créée il y a désormais 25 ans. Lien d’amour avec l’Inde, avec , avec les Swamis, les lectures, les voyages, à travers la composition qu’en fait Jacques Vigne.

 

 

Table des Matières

 

Paroles de - Japa-Dhyan – (Extraites de ‘Les enseignements de Anandamayî’)

En Association avec Sri Sri Anandamayî (suite) (d’Amulya Kumar Datta Gupta)

Poème ‘La boule de feu’ (de Monique Manfrini)

Pèlerinage au Kailash (suite) (de Guruprya Devi)

Satsang avec Vijayânanda (recueilli par Brigitte Reynaud-Duport en août 2008)

Témoignage (du peintre François Sylvand)

Nouvelles

Renouvellement des abonnements au ‘Jay

Table des matières