Jay Ma N°
101 - Eté 2011
Paroles de Mâ
Japa - Dhyan
(Extraits de ‘Les enseignements de Mâ Anandamayî’
(Chapitre
10)
Il faut pratiquer la méditation car elle
conduit à la compréhension divine.
Par
la récitation de Gâyatrî, les offrandes, les
oblations dans le Yajna, les japa, la méditation et autres actions appropriées,
vous vous débarrasserez de toutes les impuretés de vos naissances antérieures,
de votre vie actuelle et de tous les karmas que vous avez accumulés. Le but
qu’on doit poursuivre, c’est d’ouvrir le voile et de permettre la manifestation
de la lumière qui brille en vous vigoureusement.
Etre
sans aucune pensée, voilà la méditation suprême.
Il est nécessaire de prendre, de façon
régulière, deux à trois repas par jours. De même, il faut faire le trisandhya – observance obligatoire des rites et
rituels d’un initié, à l’aube, à midi et au crépuscule – vêtu d’un vêtement
propre, grand respect pour le sacré en tenant quand même compte des conditions
où on se trouve, dans une posture donnée, en un lieu donné et avec dévotion. Ce
sont là les règles scripturaires. Grâce à cela, la pureté intérieure, toujours
présente, s’éveille. De la sorte, après ce réveil, il n’est plus question de
pureté ou d’impureté.
Il
est une règle qui veut que seul le japa
« compté » soit offert à Dieu. Le souvenir constant du moûl-bîjâ – la semence du mantra de l’initiation –
et le japa durant l’action, sont ce qu’il y a
de mieux. Dans ce cas, le japa n’a plus besoin
d’être offert (en étant compté par exemple) Avec cette nouvelle règle on peut
pratiquer le japa à n’importe quel moment,
même après la nuit, avec la bouche impure, et le vêtement impur du sommeil.
Ainsi, on peut réciter de nombreux japa. Dieu
est au-dedans de nous et il est bon de pouvoir L’appeler de notre
« dedans ».
Mâ est près de vous, dans chacune de vos actions tout comme
dans le kirtan. Restez assis, immobile, dans
une posture et une attitude sereines, et pensez que Mâ
est avec vous, dans le vide. Vous trouverez du bonheur en cela. Allongés aussi,
immobiles, méditez. Dites-vous : « Mâ
est avec moi, toujours ! »
Invoquez
Celui que vous connaissez comme étant votre Ishta
(la forme bien-aimée de Dieu). Faites le japa
mental, pensez à Lui et méditez sur l’Ishta, consirérez-Le, de Ses pieds à la pointe de Ses cheveux. Si
vous voulez faire d’avantage de japa,
concentrez votre attention sur le son du mantra. C’est Dieu sous forme d’Akshara (syllabe, en particulier le Om, akshara
signifiant étymologiquement ‘indestructible’) et Dieu sous forme du son – Shabda – également.
Rappelez-vous
une chose : il ne faut pas négliger les pratiques spirituelles qui Lui
sont dédiées, car elles portent à l’expérience de Lui. Il est atteignable au
travers des japas et de la méditation. Cette
habitude, cette manière, que vous avez de pratiquer le japa
et la méditation, pratiquez-les, sans discontinuer. Ne pensez pas qu’Il
pourrait ne pas répondre à votre appel. Cela n’arrivera jamais. Mais il faut le
temps. Si vous pratiquez intensément, cela favorisera Sa révélation.
Méditez
sur Chidanda (la réalité suprême qui est
béatitude et conscience) car Il est sous forme du Soi lui-même.
Efforcez-vous
d’épancher votre mental et votre esprit dans le japa
et la méditation. Faites-le au mieux de vos possibilités. Et faites en sorte de
rester aussi longtemps que possible dans un environnement divin et dans cet
engagement spirituel qui est le vôtre. Le voyageur qui accomplit le parcours
vers le grand but spirituel doit accélérer le pas. Qu’il en ait envie ou non,
il doit poursuivre le japa, la méditation et
l’invocation.
Il faut que la posture (âsana) soit ferme, que l’esprit soit concentré et que le japa serve de soutien. Lorsque ces conditions sont réunies, alors on peut espérer avoir un avant-goût de Cela. (A suivre)
(Traduit de l’anglais par Jean E. Louis)
En Association avec
Sri Sri Mâ Anandamayî
Amulya Kumar Datta Gupta
(Volume II – Suite)
Page
40
Cosmologie et Méditation.
Un
disciple pose une question à Mâ.
D. : « Comment les
premiers samskara
ont-ils été formés ? »
Mâ : « Ces questions-là relèvent de la cosmologie. Celle-ci en
particulier est née dans votre esprit, de même que vous avez en vous les
concepts de création, de continuation et d’annihilation. Toutes les actions que
vous effectuez, vous les effectuez pour une raison donnée et c’est pour cela
que vous considérez que Dieu a des raisons Lui aussi. Mais dans le domaine de
la Vérité dernière cela n’a aucun sens. C’est pour cette raison que les védantistes appellent cela Maya (illusion). »
Triguna Babu : « Mâ,
ne devrions-nous pas consacrer davantage de temps à la méditation ? »
Mâ : « Si, car cela renforce la concentration. Et puis la
méditation finit par s’épuiser, par se dissiper durant son propre cours. Et ce
qu’elle laisse derrière elle est indicible. »
Triguna Babu : « Si la méditation
elle-même accroît la concentration, alors nous pourrions très bien méditer sur
les choses de tous les jours ? »
Mâ : « La méditation sur les choses de la vie courante augmente
sans aucun doute la concentration, mais elle crée des liens, des attaches.
Seule la méditation sur les choses vraies peut rompre ces attaches. »
Page
43
Ce qu’est la Grâce.
Au cours
d’un satsang, Nirod Babu pose une question à Mâ.
Nirod Babu : « Mâ,
pouvez-vous me dire ce qu’est la Gâce ? »
Mâ : « La Grâce est la récompense obtenue pour des actes
exceptionnels qui ont eu lieu dans une vie précédente. Les bonnes actions que
vous avez accomplies dans une vie antérieure vous reviennent sous forme de
Grâce. »
Nirod Babu : « Une récompense pour mes
actions ? J’y ai donc droit ! Ce sont mes gages en quelque
sorte ? »
Mâ : « Vous y avez droit, sans aucun doute. Mais vous n’en êtes
pas conscient alors vous considérez cela comme la Grâce. En outre, au cours de
la sâdhanâ, le chercheur parvient à un certain
stade à partir du moment où tout lui apparaît comme étant la Grâce. Comme si
tout ce qui advient sur cette terre était dû à la Grâce du Divin. Cela est
alors totalement libéré de la relation sadhya-sâdhanâ
(« accomplissant » et objet de l’accomplissement). C’est le stade de
la Grâce. Le stade supérieur transcende la Grâce. Il ne reste plus qu’une seule
Existence. Qui manifestera la Grâce et à qui ?
Il
ressort donc, de l’interprétation que nous donne Mâ
de ce qu’est la Grâce et le purushakara, qu’il
existe deux aspects du même concept. Ce qui apparaît comme étant purushakara lorsqu’on le considère d’un certain
point de vue, apparaît comme étant la Grâce lorsqu’on le considère d’un autre
point de vue. Tout ce que nous faisons dans l’espoir d’atteindre la réalisation
de Dieu, à savoir la méditation, la concentration, etc...était décrit par Mâ comme étant le
fruit de l’ignorance innée. Lorsque le chercheur appréhende, durant les actions
qu’il entreprend ou projette d’entreprendre, toute l’insignifiance de son être
et qu’il décide de se soumettre en toute confiance au Suprême, au Tout-Puissant, alors commence le véritable purushakara. C’est à ce moment-là que le
chercheur réalise que toute action qui a lieu où que ce soit dans le cosmos,
n’a lieu que par la seule décision de l’Être Suprême : Dieu. C’est à
partir de cet instant que se manifeste la Grâce, car le chercheur a pris
conscience de cet état de fait : rien ne prend forme dans l’univers qui ne
dépende de la volonté du Seigneur de cet Univers. C’est ce que l’on appelle le
stade, la phase de la Grâce, peut-être parce que l’ego persiste et continue
d’exister. Quand l’ego se dissipe, ce qui demeure est inexprimable : ce n’est autre que la
Vérité Suprême.
Page 46
Sâdhanâ ou l’apprentissage de la patience.
Sri Sri Mâ commença à décrire ses
propres sensations, à la troisième personne, comme Elle avait coutume de le
faire. Elle parla donc de l’état de Bimala Mâ :
« Son
corps entre en état de confusion lorsqu’elle entend des kirtan
et l’on peut voir qu’elle ressent une grande souffrance. C’est du Rajayoga en même temps que du Hathayoga.
Cela se produit quand elle psalmodie ou qu’elle écoute les Noms du Divin.
Souvent Mâ est impatiente de quitter Navadweep. D’ailleurs son impatience correspond à la phase
particulière de sa sâdhanâ. Et chaque
fois qu’elle insiste pour se rendre à Adyapeeth, je
m’efforce de l’en dissuader et je le lui déconseille. Cet obstacle que je
dresse sur son chemin est une pratique positive et saine car elle forme à la
patience. Si on laisse à une personne toute liberté d’agir à sa guise et de
suivre la voie que son mental agité et impatient
désire emprunter, cette personne ne pourra jamais faire l’apprentissage de la
patience. Pour celui qui se consacre à la sâdhanâ,
la pratique et la discipline de la patience sont de la plus haute importance.
Et c’est pour qu’elle acquière pleinement la pratique de la patience que je me
suis opposée à Mâ cet après-midi et que l’ai fait
descendre du bateau. Si je l’avais laissé faire, cela lui aurait causé de la
souffrance. »
En règle
générale Mâ ne discute pas, ne contrarie pas les
souhaits des personnes. Je ne l’ai vue enfreindre cette règle que dans le cas
de Bimala Mâ et de Nirmala Mâ. Je comprends
maintenant la raison de cette exception.
Mâ poursuivit : « La juste pratique de tapasya
consiste à contenir avec patience et persévérance la souffrance physique causée
par la montée soudaine des émotions. Si l’on s’astreint à supporter cette
douleur en silence pendant un certain laps de temps, après coup, le corps
physique est épuisé et comme engourdi. Certains pourraient considérer cela
comme samâdhi, mais ce n’est pas du tout le
cas. C’est une sorte de grande lassitude physique. En réalité, samâdhi et lassitude physique se différencient l’un
de l’autre dans leurs effets et leurs manifestations. Même si cela n’est pas
évident à première vue.
Page
49
L’éducation et l’enfance de
Sri Sri Mâ.
« Durant
mon enfance je n’ai jamais eu aucun livre scolaire pour m’aider dans mon
éducation. Tout comme je n’ai rien appris de qui que ce soit dans le domaine
religieux. Il y avait à la maison un thakur-gar
(une pièce avec un autel). Guidée par ta grand’mère j’effectuais quelques
petits travaux pour le thakur-gar et je me
souviens qu’elle me disait toujours que j’étais ‘atela’
(maladroite) ou ‘bedisha’ (rêveuse). Un jour elle me
chargea de laver un vase de porcelaine et elle ajouta, comme pour me mettre en
garde « Fais bien attention et n’oublie pas de me rapporter au moins les
morceaux. » Je pris le vase et me rendis à la fontaine pour le laver. Et
là, tandis que je parlais à un arbre, le vase m’échappa des mains et se
retrouva en mille morceaux avant même que j’eus conscience de ce qui s’était
passé. Je ramassai les morceaux du vase brisé et je rentrai à la maison. Ta
grand’mère me regarda et me dit : « Qu’est-ce que tu me
rapportes-là ? » Je lui répondis : « Tu m’as dit de te rapporter
les morceaux du vase, alors je les ai ramassés. Et les voilà. » Elle ne me
gronda pas. Mais elle eut du mal à réprimer un éclat de rire.
Page
50
Sri Sri
Mâ et Swami Purnananda.
Ou L’aiguille et le ballon
de baudruche.
Après
avoir traité différents sujets avec les personnes présentes, Mâ commença à parler de Swami Purnananda de Rishikesh.
« Un
jour, alors que j’étais à Rishikesh, Swami Purnananda m’envoya un de
ses disciples chargé de me soumettre, de sa part, une question. Sans doute
était-il curieux de savoir si j’étais en mesure de répondre à cette question.
Le disciple s’approcha donc de moi et me dit : « Mon gurudeva vous demande ‘quelles sont les choses qui
apparaissent dans les rêves’ » Je répondis : « Qui dit ‘rêve’
sous-entend ‘sommeil’. Il y a donc ignorance. Qui peut raconter ce qui apparaît
dans l’état d’ignorance ? D’ailleurs, pour un homme de connaissance, tout
n’est que rêve. » Cette réponse plut beaucoup à Babaji.
En effet il vint me trouver peu de temps après. De mon côté je lui rendis
visite dans les semaines qui suivirent. Babaji était
très doué dans de nombreux domaines, dont celui de l’art culinaire où il
excellait particulièrement. Un jour il me dit : « Même si je vous
préparais de nombreux plats de mon cru pendant une semaine entière, je serais
encore loin d’avoir épuisé mon répertoire de recettes. » D’ailleurs, il
prépara toutes sortes de petits plats spécialement pour moi. Quelque temps
après, je lui fis parvenir des rasgulla et des
payas d’oranges, deux spécialités que j’avais confectionnées à son
intention. Aussitôt il me contacta pour me demander la recette de ces deux
spécialités. »
Peut-être
était-ce intentionnellement que Mâ avait fait
parvenir au domicile même de Swami Purnananda cette simple vérité selon laquelle, en dépit de
l’étendue de ses talents dans l’art culinaire, il avait encore des
connaissances à acquérir dans ce domaine. Peut-être avait-il besoin de cette
leçon. Ce qui est certain en tout cas, c’est que cet envoi fait par Mâ, n’était pas un simple échange de courtoisie. Par la
suite Elle ne lui envoya plus rien.
Page
51
Présence d’êtres
immatériels.
Ce
soir-là, Mâ nous dit, au beau milieu de la
conversation : « Ne croyez pas que vous soyez les seuls à être
présents dans cette salle. Il y a beaucoup d’autres êtres ici. Tout comme vous,
ils sont venus écouter mes paroles. »
Un disciple : « Mâ, vous n’avez pas rencontré Mauranga
Mahaprabhu ou d’autres êtres, ici à Navadweep ?
Mâ ne répondit pas directement à cette question. Elle dit toutefois
: « Quand je vais quelque part, je rencontre le bhava, l’esprit dominant de l’endroit. »
La discussion se
poursuivit fort tard dans la nuit. Vers 3h30, nous décidâmes d’aller nous
reposer. (A suivre)
(Traduit de l’anglais par Jean E. Louis)
LA BOULE DE FEU
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
A
l'Est est apparu,
Au-dessus
des collines,
Le
feu aveuglant
De
l'astre solaire.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
La
boule a oblitéré
Toute
vision proche ou lointaine,
Et,
seul, est resté l'orbe blanc, éblouissant,
Cerclé
d'une auréole dorée.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Autour
de cette apparition
Des
strates de nuages,
Gris foncé presque bleu,
Ont
envahi l'espace.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Tout
est calme alentour.
La vie commence à battre
Doucement,
peu à peu.
A
l'entrée, le portail s'ouvre et se ferme...
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Le
lotissement se vide
De
ses habitants
Qui
vont, dehors, gagner
Leur
pain quotidien.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Les
oiseaux, eux aussi,
Sortent
de leurs abris
A
la recherche d'une pitance.
Ils volent, affairés, d'arbre en arbre.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
L'astre
de feu a disparu,
Caché
derrière les nuages
Qui
ont recouvert
Le
ciel et l'horizon.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
De
son éclatante et
Pulsative
lumière subsiste
Un
halo visible entre les nuages.
Le
spectacle est fini!...
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
La
nostalgie de cette vision
Demeure
un long moment,
Douce
plainte,
Qui
lentement s'amenuise...
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Telle
est notre vie,
Faite
de grandes joies
Soulevant
nos coeurs, suivies
De
regrets, de tristesse ou d'ennui...
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Dès
qu'il a vécu cet état de grâce,
L'être
humain devient difficile...
Il
désire, il veut, il exige
Toujours
plus de tout.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Son
coeur est insatiable.
Il
cherche ce qui peut
Faire
battre son pouls,
Toujours
plus vite, toujours plus fort.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Mais,
ce faisant, il souffre.
Il
connaît l'attente douloureuse,
La déception puis la frustration,
Jumelle
de l'amertume.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
La
boule de feu est bien loin...
La
regarderons-nous encore?
Pourtant,
elle sera là, chaque jour,
Fidèle
et offerte à tous...
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
La
joie, enfant de la Beauté,
Cadeau
divin, est partout
Si
nos yeux savent la voir, réconfort
De
nos coeurs, assoiffés de Bonheur...
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Cependant,
l'Homme ne saisit pas
Que
ce Bonheur est le reflet
De
lui-même. Il est en lui.
Il
est Lui, tout simplement.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
L'évidence
est toujours
Ce
qui nous échappe, aveuglément.
Alors,
apprenons à voir la gloire
De
l'astre solaire en Nous-mêmes.
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Monique
Manfrini,
La
Paquerie,
Le
21.09.2010
Pèlerinage au Kailash
Sri Sri Mâ Anandamayî
De Gurupriya Devi
(Volume V - Suite)
Page 30
Dimanche 23 juin.
J’ai du temps devant moi, aujourd’hui. Je vais en
profiter pour relater un fait qui est advenu à Almora,
le 14 juin. Ce soir-là, Bholanath était
particulièrement furieux contre Mâ. Pour une banale
histoire de chapeau. Lorsqu’Elle l’a vu dans cet état de fureur, Mâ s’est mise à battre des mains et à rire aux éclats et
puis tout à coup Elle est sortie en nous intimant de ne pas quitter la pièce.
Il nous est arrivé plusieurs fois de voir Mâ dans un
état semblable. Je ne pouvais pas la suivre, je suis donc resté sur le pas de
la porte en me demandant avec inquiétude où Elle pouvait bien être allée. Elle
est revenue peu de temps après. Elle s’est approchée de Bholanath,
qui était encore en proie à la colère et bougonnait à voix basse. Elle a tendu
la main vers lui et a commencé à tourner les doigts autour de son visage tout
en riant aux éclats. Après quelques instants Elle s’est écartée de Bholanath
tout en lui disant : « Du calme, du calme ! Toujours cette
folie ! » Je suis incapable de décrire avec de simples mots son
comportement et l’état dans lequel Elle était à ce moment-là. Tunu, le fils de Prankumar Babu, nous a raconté, par la suite, que lorsqu’il avait vu Mâ dans cet état effrayant, il avait littéralement tremblé
de terreur. L’épouse de Dwaraka Prasad,
de Bareilly, et sa belle-soeur – l’épouse du D.P.M.G. de Nagpur – étaient assises
tout près de là, sur un canapé. Elles ont croisé le regard de Mâ à ce moment-là. L’épouse du D.P.M.G. m’a dit :
« J’ai entendu, quand j’étais jeune, les descriptions que faisait mon père
de la forme de Kali Devi, » – dans cette région
de notre pays, les femmes savent peu de choses, en général, sur Kali Devi – « Eh bien, moi j’ai vu Mâ
prendre une forme identique ! » L’épouse de Dwaraka
Prasad a ajouté : « Quand je l’ai vue dans
la forme qu’Elle a prise à ce moment-là, j’ai réalisé que Mâ
était la Mère Universelle. » Les autres personnes présentes n’ont pas
parlé de leurs visions personnelles. Chacun avait été témoin d’une forme
différente.
Une fois encore, Mâ
est sortie brusquement de la pièce, nous enjoignant de ne pas la suivre. A onze
heures du soir tout le monde était parti, excepté Hari
Ram. Bholanath était resté assis, immobile et tout à
fait calme. Mais lorsque Mâ est sortie, lui aussi est
sorti, il s’est dirigé vers la route. Sa colère n’était pas totalement tombée. Dasu Babu s’est alors précipité et
l’a retenu par le bras, mais Bholanath s’est
soustrait d’une secousse à son étreinte et a poursuivi son chemin. Nagen
Babu est alors sorti lui aussi et d’autres hommes se
sont joints à lui. Ils sont parvenus à retenir Bholanath.
Mâ était sans doute allée faire le tour du temple et
des édifices adjacents. Quand Elle a vu sortir Bholanath,
Elle l’a rattrapé et l’a dépassé à la vitesse de l’éclair.
A ce moment-là, nous nous sommes précipités dans sa
direction, mais nous n’avons pas pu la rejoindre. Bholanath,
quant à lui, était prêt à revenir, après que nous l’ayons tous raisonné et
persuadé de nous suivre. Hari Ram, Swamiji et moi-même, sommes ensuite partis à la recherche
de Mâ et sommes arrivés jusqu’à l’édifice du grand
temple. Hari Ram a monté l’escalier qui menait au
parvis, tandis que je l’attendais en bas. Et il a trouvé Mâ
qui allait et venait devant les portes du temple. Quand Elle l’a vu, Mâ a dit : « Allez
vous-en tous d’ici et dites à Bholanath qu’il retourne à sa place, autrement je pars immédiatement
pour le Kailash ! Vous pourrez me rejoindre plus
tard avec lui. » Hari Ram venait d’être témoin
de la forme de Mâ et avait entendu ses ordres
stricts. Lorsqu’il est redescendu, il tremblait littéralement de peur. Le
regard perdu, il est allé informer Bholanath de ce
qui venait d’être dit. Celui-ci avait parfaitement connaissance des différents
états et des différentes formes que Mâ pouvait
adopter. Il était déjà retourné dans sa chambre
où il s’était étendu après s’être emmitouflé dans une
couverture. Alors nous nous sommes assis tranquillement. Mais la nuit était
déjà fort avancée et Mâ se trouvait encore dehors. Swamiji attendait dans la rue, ne sachant
s’il devait rentrer ou s’il devait rester là. Il était incapable de décider
quoi que ce fût, tant il avait été bouleversé par les ordres qu’avait donnés Mâ. Entre-temps, Mâ est descendue
du temple puis Elle s’est dirigée vers Swamiji et lui
a demandé pour quelle raison il se trouvait là, dans la rue. Puis me voyant
aller et venir entre l’intérieur et l’extérieur, Elle m’a appelé et m’a
dit : « Vous en savez suffisamment, alors pourquoi sortez-vous sans
arrêt ? Rentrez maintenant et allez dormir. Moi je rentrerai quand je le déciderai. »
Alors j’ai rejoint les autres à l’intérieur et je me suis assis tranquillement.
Ceux qui avaient vu cette forme de Mâ, se sentaient
maintenant comme hébétés. Ces adeptes qui, pour autant qu’ils se souviennent,
ne l’avaient jamais vue aller contre la volonté de Bholanath,
mais qui l’avaient toujours vue s’efforcer de satisfaire chacun de ses désirs,
dans quelque situation ou quelque endroit que ce fût, ces adeptes, qui
aujourd’hui, avaient vu Mâ sous cet aspect et cette
forme qu’ils ne lui connaissaient pas, étaient totalement abasourdis, partagés
entre la peur et la stupéfaction.
Quelques instants plus tard, Mâ
est entrée dans la salle, comme si de rien n’était. Elle s’est avancée en
souriant et a dit : « Pourquoi êtes-vous encore assis ?
Vous n’avez donc pas sommeil ? » Puis Elle a demandé :
« Et Bholanath ? Il dort ? » L’épouse
de Naren Babu a
répondu : « Oui Mâ, Baba s’est
endormi. » Mâ a répliqué : « Pas du tout.
Très bien, allons voir » et Elle s’est mise à rire. L’épouse de Naren Babu est la
personnification même de la franchise et de la simplicité, tout comme son époux,
qui a toujours été comme un enfant, en présence de Mâ.
Mâ s’est alors adressée, en langue hindi, à l’épouse
de Dwaraka Prasad et à
la belle-soeur de celle-ci : « Comment se fait-il que vous aussi vous
soyez restées assises ? Vous ne voulez pas dormir ? » L’une
d’elles a répondu : « Pourquoi ne voudrions-nous pas
dormir ? » Mâ a répliqué : « Eh
bien allez dormir. » L’épouse de Dwaraka Prasad a dit tout simplement : « Mâ, vous êtes la Mère Universelle. » Puis elles ont
posé la paume de leurs mains par
terre, et ont fait le pranâm aux pieds de Mâ.
Mâ a eu comme un petit geste d’impatience. Elle s’est
levée puis Elle est rentrée. Je l’ai suivie. Elle s’est approchée des lits de Manik et de Tunu et leur a
dit : « Vous dormez ? » Ils se sont alors réveillés, puis
ils se sont levés et se sont approchés de Mâ. Elle a
parlé avec douceur : « Comment cela a-t-il pu arriver...etc. »
Elle semblait vouloir maîtriser un certain élan mais sa nervosité était
évidente. Tunu, l’épouse de Dwaraka
Prasad et sa belle-soeur, avaient croisé le regard de
Mâ au moment précis où un influx particulièrement
sauvage semblait sortir de son être intérieur. Peut-être était-ce cet échange
furtif d’un regard qui avait atténué sur-le-champ l’élan impétueux qui était le
sien. En effet, Elle s’était
immédiatement contrôlée puis avait quitté rapidement
les lieux. Que se serait-il passé s’il n’en avait pas été
ainsi ? Le lendemain même, Bholanath
déclara qu’il était hors de question qu’il se rende au Kailash.
Alors Mâ nous a regardés et nous a dit :
« Attendez, je vais aller apaiser mon Gopal. »
Elle est allée le trouver et Elle s’est mise à lui parler de toutes sortes de
manières pour parvenir à le convaincre, ce qui a été le cas, car il a
finalement consenti à prendre part au voyage. Après quoi Elle est rentrée pour
boire un verre de lait. La mystérieuse
lîlâ de Mâ est
insondable !
Nous avions désormais à
notre disposition six coolies par dandi, ce qui était
appréciable, car les chemins allaient être de plus en plus
difficiles et dangereux. Six autres coolies allaient s’occuper des
bagages. Un dandi
avait été loué pour l’usage personnel de Tunu. Les
commentaires des gens allaient bon train, car à part le raja de Mysore,
personne d’autre ne s’était rendu au Kailash
avec un groupe de personnes aussi important. Tout avait été préparé avec
une grande rigueur. Avec l’aide, entre autre, de Mate, le chef de l’ensemble
des coolies. Vers minuit, tout le monde est allé se coucher.
Parvati nous accompagnait
tout le temps. Sa nature simple, naturelle et franche est digne d’être
mentionnée. Parfois, comme une petite enfant, elle prenait la main de Bholanath, comme si elle avait peur qu’il se passe quelque
chose en cours de route. Elle devait avoir vingt-cinq ou trente ans mais elle
n’était ni timide, ni farouche. On aurait dit une amie de longue date.
Page 18
Lundi 24 juin
A sept heures du matin nous nous sommes mis en route
pour Khela. Une dizaine de miles à parcourir. Le
chemin était très accidenté. A un certain moment Mâ
est descendue de son dandi, nous conseillant d’en
faire autant car, nous a-t-Elle dit, le risque de basculer à terre était
sérieux. J’ai marché aux côtés de Mâ, à quelque
distance des autres. Puis Mâ s’est assise sur un
rocher et a commencé à chanter. Une mélodie en langue bengalie dont le
leitmotiv était : ‘Reviens, reviens dans ta demeure’.
Une mélodie magnifique qui coulait doucement des
lèvres de Mâ, dans ce lieu merveilleux.... Cela a été
pour moi un moment extraordinaire. Puis le reste du groupe nous a rejoints et
tous ensemble nous avons poursuivi notre chemin. Nous avons rencontré, sur le
parcours, Ruma Devi, une
femme que tout le monde connaît ici. C’est une
disciple de Sri Sri Sarada Mâ. Je l’ai vue très heureuse d’avoir le darshan de Matâjî. Elle nous a tenu compagnie jusqu’à Khela, où nous sommes arrivés aux environs de treize
heures. Le Gange rugissait en contrebas du chemin. Sous la conduite protectrice
de Kali, il roulait en toute hâte au-devant de son destin. Insouciant des écueils, bravant les obstacles, il les
contournait et se lançait dans des virevoltes emportées, pour repartir
de plus belle, dans un éclat de rire sonore et joyeux, à la rencontre du
grand océan. J’avais la conviction profonde que les accents de Kali,
mêlés
aux flots tourbillonnants, étaient en train de hurler aux humains la façon dont
ils auraient dû aller à la rencontre du Divin.
Ruma Devi s’est arrêtée avec nous à Khela.
C’est une sannyâsini. Elle est d’une nature très
calme. Sa demeure se trouve par là, quelque part au milieu de ces montagnes.
Elle a reçu la dîkshâ de Sri Sri
Sarada Mâ, un an avant que
celle-ci ne quitte son corps. Son ashram se trouve précisément à Khela. Elle y reçoit de nombreux pèlerins à qui elle
prodigue son aide sans compter. Le service est d’ailleurs l’idéal qu’elle
poursuit avec constance et ferveur. Narayan Swami de Mysore vit également dans cet ashram. Elle a de
nombreux disciples, dont la majorité des femmes qui vivent à la mission d’Almora. Les femmes de la communauté des collines qui sont
venues avec nous à Almora, ne manquaient jamais de rendre
visite
à Narayan Swami
et à Ruma Devi,
lorsqu’elles étaient de retour du Kailash.
Ruma Devi doit avoir une soixantaine d’années. Elle est restée
aux côtés de Mâ pendant très longtemps et ne manquait
jamais de se confier à Elle. Et maintenant elle a exprimé le désir de vivre
quelques jours aux côtés de Mâ, dans le but de
parvenir à la paix véritable. Elle a passé la nuit assise près de Mâ dans notre minuscule dharmashâla.
De nombreuses fois elle a dit son bonheur d’avoir le darshan de Matâjî. Elle a déclaré qu’elle éprouvait la même joie
qu’elle aurait éprouvée aux côtés de sa propre mère. « Je n’ai jamais
connu de plus grand bonheur de toute ma vie ! » a-t-elle affirmé.
Page 22
Vendredi 27 juin
Ce matin, à six heures, nous nous sommes acheminés
en direction de Malpa, à sept ou huit miles d’ici. La
journée s’annonçait plutôt mal. Aucun d’entre nous n’avait pris place sur les dandi, car le
chemin était tellement accidenté qu’il était très difficile de s’y déplacer,
même à pieds. Mais malgré les difficultés et avec l’aide des coolies, nous
sommes tout de même arrivés à bon port. A treize heures trente exactement.
Le parcours avait été magnifique. De très belles
cascades agrémentaient le paysage. Mais nous n’étions guère en condition d’apprécier
le décor à sa juste beauté. Nos jambes tremblaient de fatigue et le soleil
flamboyait au-dessus de nos têtes. Nous craignions une chute
à tout moment. Les difficultés auxquelles nous nous heurtions n’étant sans
doute pas suffisantes, il nous a fallu également nous mesurer à un
obstacle...vivant : un troupeau de moutons qui avait emprunté le même
chemin que nous ! En sens inverse ! Et chaque mouton portait une
lourde charge ! Un flot à double sens, voilà qui décuplait les difficultés !
Et ce n’était pas tout...Par endroits, le chemin était détérioré. Apparemment
aucun
entretien d’aucune sorte n’était en cours. On nous a raconté, à ce propos, que
lorsque le Radjah de Mylore avait effectué ce même
trajet cinq auparavant, le Gouvernement s’était empressé de remettre le chemin
en état. Mais après cela plus rien n’avait été fait.
Aujourd’hui, tandis que nous progressions, Mâ est venue me voir plusieurs fois pour me dire de
garder un oeil sur le dandi de Baba. En tête de la
troupe Elle a même dit : « Khukuni, reste
avec Baba, il est en arrière. » Je ne comprenais pas pourquoi Elle me
faisait toutes ces recommandations. De toutes façons, tous les jours le dandi de Baba était en queue du groupe. Quoiqu’il en soit,
peu après, le dandi de Mâ a
été heurté par un éboulement de pierres. Le dandi a
été renversé mais Mâ n’a pas été blessée. Le dandi était inutilisable. Matâjî
a déclaré : « Je savais qu’un dandi allait
avoir un accident aujourd’hui. Heureusement que c’est le mien qui a été
touché. » Peu après, le dandi de Baba a été
également frappé par des pierres, mais Baba, fort heureusement, était indemne.
Aucune boutique, pas la moindre échoppe à Malpa. Nous n’avons donc pas pu nous y approvisionner en
nourriture. Mais nous avons réussi à nous procurer du bois de chauffage. Et il est vrai que nous
avions apporté de la farine et des pommes de terre, de Dipti.
Le soleil était déjà couché lorsque nous avons terminé le repas que nous avions
eu quelques difficultés a préparer. En effet nous étions obligés de cuisiner à
l’air libre où le vent qui soufflait nous compliquait la tâche. Sans parler du
fait que nous étions tous épuisés.
Le local que nous avons obtenu était encore plus
délabré que celui de Dipti. Nous nous
sommes arrangés tant bien que mal pour nous abriter à tout le moins de la
pluie. Le sol était couvert de poussière et jonché de crottes de chèvres et
autres détritus. Nous avons étendu nos cirés à même le ciment et nous nous
sommes préparés à passer la nuit dans ce nouveau refuge. Les sangsues
sévissaient dans cette région. Elles infestaient littéralement le local. Et
nous ne pouvions rien faire car nous n’avions aucune alternative.
Les difficultés du voyage ajoutées à celles de la
montée particulièrement rude, ne nous avaient laissé, à tous, que bien peu d’énergie
pour seconder Matâjî. Les conditions de Jyotish Dada n’étaient guère rassurantes. Il n’y a
que Bholanath qui est arrivé en bonne forme. Il a
déclaré : « Je n’ai pas trouvé le parcours difficile
aujourd’hui ! » Dehors il bruinait, mais nous nous étions arrangés
pour ne pas être mouillés. Nous avons dû nous endormir aux alentours de minuit.
Dans ces régions là, la menace des mouches augmente avec l’altitude. Et si les
nuits sont froides, les journées, elles, sont très chaudes. (A suivre)
(Traduit de l’anglais par Jean E. Louis)
Satsang
avec Vijayânanda
(Recueilli
à Kankhal par Brigitte Reynaud-Duport)
Questions
posées à SWAMIJI VIJAYANANDA en août 2008
Q : Face à la misère que peut on faire ?
R. Il faut avoir de la
compassion, c’est leur karma. Donnez oui mais, dans ce cas, peu d’argent avec
beaucoup de coeur et, non l’inverse.
Q : Comment se protéger d’une personne qui diffuse le mal ?
R. En ayant un bon karma.
Ne faire que du bien et le mal ne vous atteint pas.
Q : Pourquoi a-t-on peur du Soi et comment éloigner cette peur ?
R. Pourquoi avoir peur? Peur de quoi, on n’a pas à avoir peur
quand on est dans le lien.
Q : La mort ?
R. Notre karma est programmé ce n’est pas le nombre de jours
mais de respirations qui comptent.
Q : L’injustice existe-t-elle ?
R. Avant il y avait un Tout, Tout était Un, puis il y eût la
dualité : le blanc et le noir, le soleil et l’ombre, le bien et le mal, il y a
injustice parce qu’il y a justice.
Q : Quelle position adopter devant quelqu’un qui a commis un
crime ?
R. C’est son karma, il est puni par la privation de liberté, il
faudra avoir pour lui de la compassion.
Q : Histoires de MA ANANDAMAYI ?
R. Elle a autorisé les
femmes à sortir le soir, pour prier elles restaient là, à dormir.
Un jour, on entendit des cris «Tuez le, tuez le» les femmes
tapaient sur un homme qui avait volé des bijoux sur des femmes endormies.
L’homme avait une plume dans la main et leur chatouillait les narines
: si elles bougeaient, il passait à la suivante, si elles ne bougeaient pas,
elles étaient dans un sommeil profond....
MA intervint : « Si on appelle la police, il ira
en prison dès qu’il sortira, il recommencera.... »
Elle a convaincu les femmes de le laisser libre.
Elle a travaillé sur lui pour lui faire payer par les remords.
Q : Pour la relation difficile entre les enfants et leurs
parents ? :
R. C’est leur karma. Un exemple : un couple attend un enfant, à
la naissance de la fille celle-ci hait sa mère. Elle était amoureuse de son
père dans une autre vie. Elle s’est réincarnée et a jalousé sa mère toute sa
vie.
Q: L’inné ou l’acquis dans la vie ?
Ma fille Maïa, adoptée, a retrouvé sa soeur biologique, elles se
sont quittées Maïa avait 12 jours et Blui sa soeur, 1
an.
Elles ne se sont pas connues, elles ont pourtant des mimiques
semblables et des gestuelles communes?
R. Elles étaient soeurs dans une autre vie.
Q : Attitude de colère vis à vis de nos enfants ?
R. Il en faut c’est nécessaire mais il ne faut pas en être
affecté, il faut jouer la colère.
Q : Les mantras ?
R. Réciter des mantras fait circuler les énergies, par la force
du mental on peut faire exploser un pont. [Peut-être Swamiji
évoque-t-il la force croissante de la répétition concentrée, comme dans
l’histoire de cet accident du régiment qui marchait au pas sur un pont
déclenchant une onde s’amplifiant et qui a fini par le faire s’effondrer].
Le gourou parfait qui vous donne un mantra vous ouvre l’éveil et
il y a un lien d’éternité entre lui et vous. Mais le gourou parfait c’est le
Tout, c’est Dieu.
Le Maître donne un mantra au disciple en fonction de son éveil.
Q : L’évolution de l’homme et le divin ?
R. Avant le Tout était Un. La dualité est apparue avec l’homme
et le chemin c’est de revenir au Tout, le chemin vers le Divin.
C’est un jeu. On redécouvre l’éveil qui vous conduit vers le
Tout. Mais le jeu de la vie c’est accepter cette dualité et jouer avec pour
choisir le bon karma.
Q : Le bien et le mal ?
R. Celui qui fait du mal à l’autre, voit le mal se retourner
contre lui.
Il faut avoir de la compassion, il le paiera dans cette vie ou dans une autre.
Les miséreux, malades, handicapés payent dans leur karma les
erreurs passées, même d’une autre vie.
Q: Le péché originel ?
R. C’est sexuel. Dieu avait dit ‘tu ne toucheras pas à l’arbre
de la connaissance’. L’homme a désobéi. Il est condamné à faire le bien sinon
il ira en enfer (selon les chrétiens). L’homme n’a qu’une vie pour gagner son
paradis, selon les chrétiens.
Q : Peut-on changer son karma ?
R. Exemple ma soeur.
J’avais lu qu’elle mourrait à 60 ans; Elle a vu MA avant... elle a 92 ans, un
an de moins que moi : son karma a changé.
Q : La fin du monde ?
R. Elle va se produire, la terre va être détruite et l’homme
aussi. On retournera au néant d’où l’on vient du Tout, de deux cellules, de la
dualité.
Je souhaitais un cadeau de sa part, j’ai été comblée j’ai reçu
un prasad, une banane et un paquet d’encens, puis un
tapis de méditation béni par Swamiji «Bonne
méditation» dit-il.
Il a béni les photos de MA: «Je la préfère jeune plutôt que de
la voir âgée» a-t-il dit en souriant.
Q : Pour ma fille de 6 ans est-ce que je dois la faire méditer ?
R. Non, dirigez-la sur le chemin, quelle que soit la religion,
elle aura besoin d’un maître, pour ne pas faire d’erreurs après... c’est son
coeur.
Q : Comment peut-on détourner les ados des phénomènes
destructeurs, drogues, alcool ?
R. Par l’éducation, en leur expliquant que c’est mauvais pour
eux. J’ai connu une jeune fille qui allait aux USA, elle s’est droguée (c’était
une grande famille indienne), elle avait bon cœur et elle aimait beaucoup Ma,
elle lui avait même demandé de lui passer sa maladie quand Ma était âgée et
souffrante. Cette jeune fille a fait des
cures de désintoxication, je ne sais pas si elle s’en est sortie, je ne la vois
plus.
Q : Comment parler de Dieu à un enfant ?
R. Lui dire qu’il est là, dans son coeur.
Q : Comment aider quelqu’un dans la souffrance ?
R. Lui dire que c’est son karma. Quelqu’un qui a perdu un enfant
souffre pendant un an et puis après il s’en remet à la prière.
Q : Jésus a-t-il eu des disciples en Inde ?
R. Certains disent qu’il
n’est pas mort sur la croix, qu’il serait venu en Inde, qu’il aurait eu une
femme. Il y a son tombeau quelque part.
A Bénarès, l’ashram de MA avait une avancée au-dessus du Gange.
Il y avait des fissures. Didi ne voulait pas détruire
cette chambre. MA lui indiqua le sens des fissures. Didi
fit mettre de gros cailloux, mais finalement elle dut se rendre à l’évidence,
et cette partie de bâtiment fut détruite.
Q : Certains disent que la fin du monde va intervenir en 2012
car le calendrier Maya s’arrête à cette date, qu’en pensez-vous ?
R. Vous avez dit la planète ne sera plus et l’homme non plus, je
pense que la fin du monde est encore loin. Il ne faut pas croire à tout.
En l’an 1000, les curés ont fait croire à la fin du monde, tout
le monde leur a donné leurs immeubles.
Puis en l’an 2000 ce sont des foutaises.......On peut aussi tout
à fait penser que nous sommes à la fin du Kali youga
et commençons l’âge d’or.
Q: Que faut-il faire pour avoir un bon karma ?
R. Faire des choses justes, pour les faire c’est comme pour un
oiseau il faut deux ailes :
Une aile de l’amour,
une aile de la connaissance.
Pour les guérisseurs, géobiologistes
ou ceux qui emploient des pouvoirs, Il faut faire des mantras de protection.
Q : Pourquoi certaines personnes souffrent-elles ? Pourquoi a-t-on besoin de souffrir pour
rechercher l’éveil?
R. Le divin est amour, il vous envoie de la souffrance pour vous
réveiller c’est un jeu, mais lui-même souffre aussi parce qu’il vous aime.
Q : Qu’est ce qui conditionne votre vie future ?
R. Votre dernière phrase
ou pensée avant de mourir.
Q : Quel est le meilleur souvenir que vous gardez de quand vous
étiez petit ?
R. J’étais très religieux très exemplaire, on me montrait en
exemple.
Q : Comment prendre un mauvais chemin ?
R. En partant dans l’illusion comme un enfant face à un miroir,
il veut embrasser le petit garçon qu’il y aperçoit,et
il s’y cogne le nez.
Quelques notes à bâtons rompus :
- Il n’y a rien de plus terrible que l’ennui.
Ne pas se vanter.
Le bonheur c’est faire Un avec le Divin en vous, indépendamment
de la souffrance.
La joie [émotionnelle], ce n’est que la réflexion du Bonheur fondamental,
image non permanente.
On sent les émotions des autres, sans en être affecté, c’est le
jeu du divin.
Les sages jouent avec Dieu, il n’y a pas de monde sans dualité.
Pour MA le bien et le mal c’est Dieu, Dieu est un Tout, quelque
part il ne peut avoir conscience de lui même, comme l’oeil il ne peut pas se
voir.
Voir en l’autre le Divin.
Le mal, c’est le Divin voilé.
Le monde ce sont des vibrations, il faut «quelqu’un» pour faire
exister le monde.
Les choses ne sont jamais les mêmes entre les personnes, elles
ont changé mais on projette le souvenir de la personne.
Le temps n’est pas une matérialité il n’existe que dans un
mouvement.
L’espace existe mais s’il n’y a pas de mouvement, il n’y a pas
de valeur substantielle.
Un désir concentré se réalisera...
Désir contre son karma.
En Inde le Rishi est
un homme parfait, cependant il peut dégénérer.
L’ego n’a pas de vouloir seul, le pouvoir divin passe par son
canal.
La sadhana, peut développer un pouvoir
de guérir les autres, mais avec le risque de bloquer l’énergie reçue, ceux qui
perdent l’énergie ne peuvent plus progresser dans la vie spirituelle.
Emotion, compassion, joie et détachement (voir la lumière divine
en l’autre).
La pitié, ne donne pas de joie : c’est l’identification à la
souffrance, on souffre, soi.
Relâcher l’attachement à ses enfants afin d’être sévère.
Pour trouver l’équilibre entre la société et l’éducation, il
faut du doigté.
La colère détruit le corps subtil.
Dévier la douleur de l’endroit douloureux soulage, ou bien un
mantra améliore l’état mental.
On doit avoir un mantra pour vivre avec et canaliser le mental.
Quand on réveille le Soi, on peut tout faire pour soulager la
douleur, cela touche à la profondeur spirituelle.
Il n’y a rien de plus terrible que l’ennui.
L’ennui c’est la solitude, le manque d’amour, pour le combattre,se mettre à aimer un Sage.
La nature a horreur du vide, le mental aussi, si on peut faire
face au Vide, on touche à l’Eternel qui est le vide parfait.
Développer un attachement à MA, penser à elle, et l’amour viendra.
Le Gourou vous apprend à vous détacher du mondain, après il vous
rejettera sur vous-même.
La dévotion c’est s’unir, jouer avec les émotions et ne pas être
le joue des émotions,
Dès qu’elles arrivent, avoir la maîtrise des émotions, c’était
le conseil de MA.
Le Karma est individuel, les parents transmettent les gènes.
Quand les gens sont
rassemblés au même endroit, c’est leur karma antérieur qui les amène là.
Pendant la guerre c’était un sport pour moi, de pouvoir rouler
l’occupant. J’étais à Marseille et je n’avais pas une once de peur. « Il a
un tel culot qu’il ne peut pas ‘être juif’ » pensaient-ils.
Même en camp de concentration, être heureux ou être en paix avec
soi-même.
Avec un animal sauvage, il faut un contact, jamais de peur ou
d’agressivité.
Les gens qui vous mettent mal à l’aise, c’est en fonction de
votre karma.
Quand on est en grande souffrance, c’est dû à notre karma
antérieur.
Le corps subtil ?
Le Soi est parfait et omniprésent, à cause de cela l’être
réalisé ne va nulle part au moment de la mort. Par contre, les autres gens sont
encore identifiés au corps astral ou subtil lors du grand passage, ils sortent
comme une fusée dirigée par les derniers désirs comme par une rampe de
lancement, et ils atteignent un autre corps sur cette lancée. La conscience
divine contient tous ces désirs.
Bon karma = joie
Mauvais karma = souffrance
Pour effacer le mauvais karma, il faut faire un bain sacré dans
le Gange, disent les pandits de Bénarès. Dans le bain, les péchés s’accrochent
à l’arbre, mais les mauvaises langues disent aussi que quand vous sortez, ils
reviennent.
On peut prier pour aider les suicidés à se sortir de leur
mauvais karma, c’est ce qu’on dit dans le Bhagavata purana, qui est consacré à l’histoire de Krishna
Le bonheur réel vient
avec la paix intérieure authentique.
Presque tous les problèmes ne peuvent être résolus par l’argent,
connaître le fonctionnement de son mental permet d’être heureux.
Le karma est produit par l’attitude mentale et non par l’acte.
Echapper à la souffrance, c’est prendre conscience du Moi
éternel.
Le Soi ne peut pas se voir.
Au début il a fait la dualité pour se voir, pour y échapper.
A la fin du cycle, on ne va nulle part, on est identifié au Soi
Suprême.
Lire le livre de Jean-Yves LELOUP, il est très bien «Yoga et
union»
Dans le couple on peut trouver son masculin intérieur.
On va dans le monde dans lequel on se trouve quand on meurt, en
fonction de notre dernière pensée.
Ce n’est pas si facile de se suicider, au moment de mourir,
c’est la terreur, ce qui nous met dans un état négatif, et on revient avec un
mauvais karma.
Si on est convaincu que le suicide est pour une bonne cause, on
revient avec un bon karma (si c’est vrai).
Pour lutter contre la colère, il faut réciter des mantras.
La racine de la colère, c’est le mental.
Se libérer de la colère, c’est faire cesser les mouvements du
mental.
Vipassana, nous l’apprend, cela nous
révèle la prise de conscience pour tenir le coup.
Pour la sensation de peur, il faut conserver son sang froid afin
de réagir.
Si on se laisse aller à la sensation pénible, cela donne
l’addiction.
La colère c’est un coup de fouet sur le muladhara
(au centre du périnée) qui réveille la kundalini.
MA pensait que la colère déchire le corps subtil.
Le muladhara contient la force de
réserve, la colère ‘re-énergétise’ le muladhara.
Habituellement, la joie, c’est dans le lien aux autres, c’est
aussi l’éveil des nadis,
puis la maîtrise du mental.
L’ennui, c’est l’absence d’émotion, il faut jouer avec les
émotions, ne pas en être le jouet, ne pas en être la racine.
La peur est la racine de toutes les émotions, elle est basée sur
l’instinct de conservation.
Nos désirs nous ramènent dans telle famille, selon la graine que
l’on a de nos désirs.
Le karma, c’est dès la conception.
Le foetus qui est avortement peut correspondre à un sage qui
avait peu de karma, etqui est retourné très
brièvement pour l’épuiser.
Le corps subtil flotte dans des conditions intermédiaires à la
recherche d’une réincarnation.
Le Soi est immortel, par le corps subtil.
MA n’avait pas de karma, elle était un prolongement du Divin.
Le corps subtil est un conglomérat de désirs, la conscience est
éclairée par la conscience divine, c’est cette réflexion qui lui donne Vie.
L’ego = l’intellect illuminé par la conscience divine réelle.
Ego - intellect + conscience divine.
Dans la création, le Suprême crée l’ingénieur qui est divinité
créatrice [Visha-karma, ‘l’ouvrier du monde’].
Avant c’est la conscience divine, ensuite c’est l’origine de la
création, la dualité.
La viande encombre les nadis, gêne la vie spirituelle qui devient plus difficile.
Le jeu du créateur, c’est de nous faire croire que tout est
transitoire, d’où la recherche de la vie spirituelle et du divin.
MA n’avait jamais de manque.
Même lorsqu’elle a cessé de se nourrir, elle ne manquait de
rien, c’était la responsabilité des disciples de la nourrir.
Une question posée à MA : « Pourquoi êtes-vous si
proche des gens ? »
Réponse : «Parce que je suis vous.»
Les gens dans le Soi sont libérés ou se réincarnent dans le Soi
subtil.
L’amour le plus subtil et pénétrant est celui du Gourou pour le
disciple.
L’arme spirituelle c’est la liberté, qui est d’autant plus
grande que la période de choix possible avant le passage à l’acte est plus
longue.
Dans la Réalisation, il y a tout, mais il faut cependant une
grande maturité pour la prendre au sérieux. Il faut être capable de supporter
cette joie.
La beauté, cela éveille la joie dans le coeur.
VIJAYANANDA = la Joie de la victoire
Les vagues mentales ont quelque chose de matérielles, elles ne
disparaissent pas.
On est un individu qui échange avec les autres, avec d’autres
vibrations mentales.
Le pouvoir on l’a en soi, on n’a pas à le prouver.
L’artiste a une inspiration divine.
Vous savez pourquoi on se marie ? Pour avoir quelqu’un avec qui
se bagarrer.
Gourou et disciple échangent des paroles indirectes.
Vie pure, calme, jamais en colère.
Eveil intérieur, le shaktipath, quand j’ai vu en premier le Gourou. Je n’ai en
fait pas vu la femme en MA, je ne l’ai vue qu’après.
C’est un psychiatre de Paris qui m’a préparé à l’éveil
spirituel, mais la vraie conviction est
venue de shaktipath,
la vraie initiation, lors de la rencontre avec Mâ.
Après, tout est évident, cependant une forme est nécessaire au début.
Le mont MERU dans l’Himalaya, le Divin vous manipule par la
joie, c’est l’opium des Sages.
Pour MA, Jésus est un grand sage, mais il y en a d’autres....
Q : Peut-on communiquer avec les morts ?
R : Ce n’est pas bon pour eux, ils ont des étapes à franchir,
cela les fait revenir, il faut les laisser en place. On peut y penser et c’est
tout.
Q : Que faire lorsque l’on a une mère nocive ?
R : C’est son karma, il faut, pour s’en protéger, réciter des
mantras.
Q : J’ai eu des relations terribles avec ma mère et cela
m’empêche de bien recevoir.
R : Il faut chercher la racine de ce problème et savoir pourquoi
cela empêche de recevoir.
Q : Etait-ce son karma d’être perverse, même avec les autres
frères et soeurs ?
R : Cela a été le karma de chacun des frères et soeurs d’avoir été
là, avec elle.
Q : Quand on est en mort clinique et que l’on revient avec le
souvenir de la «lumière»...?
R : C’est un autre état de conscience, comme les gens qui
sortent de leur corps.
Il raconte encore:
Lorsque j’étais à Dhaulchina, dans
l’ashram aux pieds de l’Himalaya, il n’y avait au village qu’un seul épicier
qui fermait souvent son négoce pour aller travailler aux champs. Quand j’avais
besoin de quelque chose, je l’appelais en télépathie pour lui demander si sa
boutique serait ouverte, il me répondait et cela fonctionnait.
Un jour j’étais à Delhi, je savais qu’AMMA
était là, j’ai été la voir à son darshan public, mais je sortais de l’hôpital,
et j’étais tellement fatigué que je n’ai rien ressenti. Cependant j’ai perçu
qu’elle était un très grand Sage, peut-être la seule après MA, elle s’est
révélée après la mort de MA.
Vijayânanda continue : Un autre
jour j’étais à l’hôpital en Inde, une des mes amies qui vient souvent, présente
ma photo à AMMA à son darshan qui avait lieu alors à Paris, en lui disant que
j’étais malade, et en s’écriant : «Guérissez-le». Amma
s’est exclamé « French Swami ! », a
pressé une pétale de rose sur ma photo. Ce qu’il y a
d’étonnant, c’est qu’elle s’y est collée et l’est restée depuis, je le sais car
je l’ai reçue et l’ai gardée.
Non, je n’ai pas envie de me réincarner.
(A suivre)
Témoignage du peintre
François Sylvand
Merci Geneviève (Mahâjyoti)
J'ai bien fait de mettre dans mon coeur quelques personnes
dont le
charisme est généreux et la distance n'a plus aucune importance.
Les paroles que tu m'as transmises sont précieuses, elles me parlent
et m'éclairent sur ma voie qui est la peinture, j'en suis maintenant
convaincu, et j'ai trois valises d'outils, trois béquilles comme :
un trépieds qui se joue des accidents du sol pour m'y tenir debout ,
bien droit et responsable;
le Yoga Vipassana pour faire le vide et laisser le
plus de place
possible à la grâce du "Soi" ;
le chamanisme pour ancrer les expériences dans des sensations en
dehors du mental ;
les loges de perfection maçonnique pour comprendre ce qui se passe
dans ma cervelle d'occidental et lui permettre d'accepter que c'est le
coeur qui commande ;
les paroles de Jacques Vigne et celles de Vijayânanda
me vont donc droit
au coeur et me confortent.
Moins je calcule et plus j'essaye d'être pur face à mon ouvrage et
plus celui-ci devient magique sous ma main.
Je suis le premier émerveillé de ce qui s'offre sous mes doigts :
"Moi l'enfant gâté
à qui il est offert d'aller à la vitesse de la lumière,
à la vitesse de l'oiseau,
à celle de l'eau, à celle de la montagne,
à celle du reflet fondu dans l'instant du présent cadeau
brillant sur le chemin, ce n'est plus de l'eau
c'est une étincelle
et, du pinceau je "margoche" dans de la
gouille et je suis dans le ciel
un pied dans la mare et j'entre dans le ciel, même pas mouillé,
"gamin!"
Que me vaut tant de bonheur?
Qu'ai-je fait pour mériter tout cela?
Que la montagne me pousse du coude et me décoche un grand sourire
quand ma robe de couleur lui convient.
Que la lumière me montre ses dessous et s'enfuie en riant.
Que les arbres du parc me retiennent par la manche et me disent de
me calmer.
Alors comme Jean de la Croix, je ne veux rien d'autre, je suis au
paradis dans le silence amoureux du pinceau,
"au travail!"
A travers la vitrine j'entends un môme dans la rue dire à sa mère:
-"T’as vu! Il met du jaune à côté des nuages!"
-"Chut!"
Je t’embrasse très fort - François - (05-05-2010)
Nouvelles
- Sans doute la plupart d’entre vous ont reçu l’annonce de la méditation de Guru-Purnima au samadhi de Vijayânanda au Père Lachaise. Pour ceux qui n’auraient pas été informés, voici le message :
« Bonjour
à tous,
Le 15
juillet 2011, nous fêterons ensemble à 11h au Samadhi de VIJAYANANDA à
Paris, GURU PURNIMA.
Guru Purnima est une fête hindoue, dédiée à tous les
enseignements spirituels, de toutes confessions, et plus particulièrement aux SAT
GURU, les INSTRUCTEURS DE L'HUMANITÉ.
Swami Vijayânanda attachait une
importance toute particulière à ce jour-là.
A
cette occasion, Izu sortira les Paducas (sandales) de MA et celles de VIJAYANANDA, qui
seront posées sur le Samadhi pendant la cérémonie.
Les Paducas de MA ont été données à Izu en 1988 par Swami
SWARUPPANANDA, meilleur ami de Swami Vijayânanda et Guru de Pushparaj.
Les paducas de VIJAYANANDA lui ont été données par
lui-même il y a quelques années.
Vous êtes tous
les bienvenus.
En prologue de
la cérémonie, voici deux Paroles de Swami Vijayânanda et leur contexte :
"...On
imagine que sa route est la meilleure, ce n’est pas vrai,
C’est le
défaut de beaucoup de religions.
Une fois au
sommet, vous voyez toutes les autres,
Comme ça,
vous serez à l’aise dans toutes les atmosphères.
Ce qui est
mauvais, c’est l’intolérance.
Les gens
qui ont de vrais bhavs (émotion de base, couleur
émotive) religieux, sont tous frères et sœurs,
Quelles que
soient leur religion.
Quand vous
êtes bien convaincus, vous n’avez pas de conflits,
Avec
personne
Ceux qui
sont sincères, pas ceux qui veulent des pouvoirs.
…
Un sage ne
dit pas de choses générales
Mais il se
connecte à une ou plusieurs personnes qui comprennent ce qu’il dit
Les livres
ne peuvent pas transmettre
Les
enseignements, on ne peut pas les généraliser
C’est comme
les paysans qui lancent des graines dans la nature
Parfois il
y en a qui poussent
Parfois il
y en a qui tombent dans un terrain fertile
L’enseignement
spirituel, il faut le mettre en situation..."
Ces Paroles
sont issues d’entretiens personnels recueillis lorsque je vivais à Kankhal (entre 2005 et 2010).
La veille de
la deuxième parole, la nuit, j’avais visionné sur l'ordinateur, un film
remarquable de Raymond Depardon sur les paysans, je n’en avais pas encore parlé
avec Vijayânanda.
JAY MAA”
(Caroline Abitbol)
Ceux qui ne reçoivent pas directement les
annonces de Caroline peuvent demander d’être mis sur sa liste en écrivant à
Geneviève (Mahâjyoti) koevoetsg@wanadoo.fr qui lui
transmettra.
- Un retraite dans l’esprit de Vijayânanda et Mâ sera organisée pendant neuf jours à Kankhal avec Vigyânânand (Jacques Vigne) à partir du 7 août, avec un groupe de 17 personnes venant de France.
- Le voyage au Kailash avec Vigyânânand et Dinesh Sharma s’est bien passé, avec 27 participants, dont quatre de la Réunion et trois de Nouvelle-Calédonie. Nous avons commencé par trois jours à Lhassa, puis ce fut la visite des villes historiques de Gyantsé, Shigatsé et Lhatsé, ce qui nous a permis de découvrir la culture tibétaine traditionnelle. Après, ce fut la traversée des hauts plateaux et le contact direct avec la grande nature du Toit du monde.
- Vigyânânand est à la Réunion pour six semaines, afin en particulier de mettre sur pieds avec une équipe d’artistes réunionnais et indiens un spectacle intitulé Padmapani sur la vie du Bouddha, spectacle financé par l’Union Européenne et dont il a écrit le texte. Si tout se déroule comme prévu, le spectacle devrait être joué à la Réunion, à l’île Maurice et en Inde. Il fera aussi une série de conférences et séminaires à la Réunion, son programme sera mis dans quelques jours en ligne à www.jacquesvigne.fr.st
-
Un livre
écrit par Michèle Cocchi
et Jacques Vigne vient de sortir ‘L’envol
vers la liberté d’être’.
Editions Accarias l’originel. Une partie de cet
ouvrage présente des cas cliniques ciblés par Michèle Cocchi
dans son cabinet de psychothérapeute à Monaco. Toute souffrance est une
opportunité d’ouverture. D’autre part c’est l’ouverture à la ‘non-dualité’ du côté de Jacques Vigne qui complète l’accès
à cette ‘liberté d’être’. Tout ceci à travers des
références spirituelles (bouddhisme, védanta…) ou
philosophiques (Socrate, Sénèque, Spinoza…Schopenhauer, Nietzsche…). Les
auteurs s’intéressent particulièrement aux rapports entre la thérapie
analytique et les enseignements non duels de plusieurs grands maîtres. (21
Euros)
Renouvellement des abonnements en cours
Pour le ‘JAY MA’ 2011-2013
Le N° 99 de Noël a été le dernier numéro envoyé aux abonnés des deux
années précédentes.
Merci à tous ceux (nombreux) qui ont déjà renouvelé l’expérience du ‘JAY MA’ et qui se
sont inscrits de nouveau auprès de José Sanchez Gonzalez pour la partie administrative : 10 rue
Tibère – 84110 Vaison-La-Romaine – nagajo3@yahoo.fr
– 0634988222 et ensuite auprès de Geneviève (Mahâjyoti)
qui en gère l’édition, pour qu’elle puisse procéder aux envois en vous
remettant sur ses nouvelles listes : koevoetsg@wanadoo.fr
.
La brochure est toujours au prix de 1 Euro par exemplaire trimestriel,
envoyé par email, à renouveler pour deux ans, de mars 2011 à mars 2013. Les
numéros arriérés seront envoyés automatiquement à tous ceux qui s’inscriront en
cours de route.
Le dernier numéro a été le 100ème de cette brochure qui fut
créée il y a désormais 25 ans. Lien d’amour avec l’Inde, avec Mâ, avec les Swamis, les
lectures, les voyages, à travers la composition qu’en fait Jacques Vigne.
Table des Matières
Paroles de Mâ - Japa-Dhyan – (Extraites de ‘Les enseignements de Mâ Anandamayî’)
En Association avec
Sri Sri Mâ Anandamayî (suite) (d’Amulya Kumar Datta
Gupta)
Poème ‘La boule de
feu’ (de Monique Manfrini)
Pèlerinage au Kailash (suite) (de Guruprya Devi)
Satsang avec Vijayânanda (recueilli par Brigitte Reynaud-Duport
en août 2008)
Témoignage (du peintre François Sylvand)
Nouvelles
Renouvellement des
abonnements au ‘Jay Mâ’
Table des matières