Jay Mâ N° 93 Eté 2009



Paroles de Mâ


Pourquoi tâtonner dans l’obscurité ? Demandez de la lumière, et toujours plus de lumière. Pendant combien de temps un bougeoir ou une lampe électrique vous éclaireront-ils ? Dès que la source d’énergie vient à manquer, la lumière s’éteint. Essayez d’éclairer le monde avec une lumière qui ne puisse jamais s’éteindre. Quelle est-elle ? C’est la confiance absolue en Dieu et un amour sans bornes pour Lui. Efforcez-vous d’égayer tous les foyers du monde en fournissant un tel idéal. Il illuminera tous les aspects de l’existence, intérieurs et extérieurs. Mais observez bien l’esprit de notre époque. Ce sont les femmes qui seront au gouvernail et les hommes qui rameront. Si vous voulez arriver à un certain succès, faites-vous aider par des femmes. Il est indispensable que les filles soient entraînées, comme les garçons, à chanter les louanges de Dieu, à lire les Ecritures sacrées (Bhâgavad-Gîtâ et Bhâgavata-Purâna), à concentrer, quand elles sont jeunes, leurs forces mentales et morales sur la prière et la méditation et à rechercher la compagnie des cœurs bons et nobles. Ainsi garçons et filles verront leur conception de la vie s’améliorer grandement. Si vous reconstruisez la société hindoue sur la base du brahmacharya, comme autrefois, et selon ce que je viens de vous indiquer, il naîtra un nouvel ordre des choses.


Toute chose doit avoir un noyau autour duquel les sensations puissent se développer. Plus votre esprit trouve son centre, et plus haute est la note de santé, de paix, de tranquillité. Et alors un aperçu de l’Infini peut devenir possible. Choisissez une image, ou une silhouette, ou un symbole, ou un son comme centre de votre pensée et tenez-vous-y constamment. Votre esprit viendra y chercher le repos lorsqu’il aura erré à l’aventure. Un sentiment de dévotion se développera peu à peu et Dieu sera installé sur l’autel de votre cœur. A notre époque, il est très difficile pour un adorateur d’acquérir une conception du Divin, soit par les méthodes de yoga, soit en cherchant à fondre le moi individuel dans le Moi universel.


Ne critiques pas les autres car cela rétrécit votre vision, avilit votre âme et ajoute au fardeau de péché qui pèse sur le monde. Cherchez toujours à voir le bon côté des choses. Le bien est vérité et la vérité est vie; le mal est aussi irréel qu’une illusion, il est dû à votre propre perversité. Personne n’aime cultiver le mal.


Chassez de votre esprit la crainte, le découragement, l’anxiété. La source de toute grande puissance est là où se trouvent force, énergie, bonne humeur. Apprenez à voir la main bienfaisante de Dieu dans tous les efforts que font les hommes pour le bien du monde, et en vous écartant du monde grossier de karma, en vous approchant du monde raffiné de la Vérité divine, vous trouverez vite la Source du suprême Bonheur.

Extraits de ‘Aux sources de la joie’ traduction de Jean Herbert



VANGMAYEE MA

Paroles de Mâ Anandamayî

Livre traduit de l’anglais par Jean.E.LOUIS


(Paroles classées par thèmes)

Karma


96

Seule cette action qui fait briller les sentiments divins est action, le reste est non-action. Il faut renoncer au chemin qui ne conduit pas aux sentiments divins, tout attrayant que puisse être ce chemin. Par contre il faut accepter celui qui inspire les sentiments divins, aussi peu attirant qu’il puisse sembler. L’homme se doit de prendre le chemin qui monte vers la conquête de la vérité. Le chemin propice va dans la direction de l’immortalité. Celui qui semble agréable et attrayant est en fait pernicieux, dangereux et funeste. Il conduit vers la mort.


97

Il ne faudrait jamais penser à quelque action négative que ce soit, pas plus qu’il ne faudrait s’évertuer à gagner les faveurs des autres.


98

Seule cette action qui conduit à Dieu est action, le reste est non-action – action qui mène à la mort. L’homme devrait être dans le Swakriya (le mouvement du Soi par lui-même, en lui-même, en tant qu’ « acteur-action » indifférencié).


99

Les actions de l’homme ordinaire visent à l’assouvissement du désir. Les actions de l’homme qui aspire à la réalisation, visent à atteindre sa véritable nature.


100

Le Kriya-Yoga est la voie vers l’objectif suprême et le kriya-bhog (la jouissance des fruits de l’action) est la voie de ce monde. Celui qui suit la voie de Kriya-Yoga va dans la direction du salut. Quelle que soit la direction que l’on prenne, il faut toujours chercher à s’engager dans une action qui permette de se libérer de l’action. Dans l’union perpétuelle (avec la réalité suprême), la question ne se pose pas du passé et de la transcendance du passé. Quelle que soit la voie que vous suivez, effectuez vos actions avec une dévotion ferme et résolue. Alors seulement, vous serez libéré de l’action. « Yogi » veut dire celui qui est toujours en union avec la réalité suprême et le salut est dans l’union perpétuelle avec cette Réalité suprême.


101

Toute action entreprise avec le sens qu’on est l’acteur est cause de tourments.


102

Il existe quelque chose qui s’appelle prarabhda (la partie des actions accomplies dans le passé, qui doivent porter leurs fruits, et engendrent la naissance et la mort) et il y a aussi un stade au-delà de prarabhda où il n’est question ni de préparation ou de non-préparation. Lorsque l’inondation survient, elle balaie tout sur son passage.


103

Personne n’est tenu de renoncer délibérément à quoi que ce soit – lors de l’oblation finale du karma, le renoncement advient de par lui-même.


104

L’homme est né pour être heureux ou souffrir selon son destin.


Si l’homme ne peut échapper à son destin, peut-il se soustraire aux décisions de Dieu ? Le fruit du karma est en fonction de vos actions. D’où vous viendrait le pouvoir de décider qu’Il peut, ou non, octroyer ou annuler son propre ordonnancement des choses ?


Tout est possible dans Son royaume. Il peut tout faire. Vous n’avez pas le droit de vous demander ce qu’Il est en train de faire, ni pour quelle raison Il est en train de le faire. Pourquoi devrait-il agir toujours selon vos désirs ? Il est le Seigneur suprême. Quoiqu’Il fasse, c’est pour votre bien. Gardez cela en mémoire.


105

Agissez dans un but positif. Cherchez à vous élever degré par degré, au travers de vos actions. Raccrochez-vous à Lui dans toutes vos tâches, que rien ne soit laissé de côté. La recherche du Seigneur en tant que but en sera facilitée. Votre tâche sera parfaitement remplie. Lorsque vous entreprenez un travail, quel qu’il soit, faites-le avec votre esprit, votre corps et vos paroles, avec simplicité et contentement. Ainsi, la perfection sera là. Au moment voulu, les feuilles mortes tomberont et de nouvelles feuilles apparaîtront.


106

Quand il y a un continuum de pensées pures, la voie s’ouvre à coup sûr, vers l’atténuation des karmas.

Il faut expérimenter et vivre le résultat de l’action, de la non-action et de l’action erronée, aussi longtemps que le but n’est pas atteint.


107

L’homme est né pour l’accomplissement de son karma et de son cycle de renaissances. Un homme fort, un homme en qui le pouvoir divin se manifeste, peut changer son karma.


108

De nombreuses actions conduisent à des conditions misérables après la mort et ne mènent pas à un dénouement heureux. Le sort est alors d’aller de ténèbres en ténèbres plus profondes. Et nous ne sommes pas en mesure de dire pourquoi il en est ainsi. Ce sont là les règles de son jeu. De même l’action, de même les conséquences.


109

Lorsque quelqu’un est investi d’une tâche donnée et qu’il ne l’accomplit pas de bon gré et motivé par l’amour de Dieu, cette tâche n’ira pas à bon port, même s’il fournit un travail acharné.



L’homme devrait accomplir les tâches quotidiennes, de gaieté de coeur, en les dédiant à Dieu.


110

Les activités de ce monde-ci sont entrecoupées de plaisirs éphémères, traînant derrière eux, comme leur ombre, d’inévitables angoisses. Vous devez être un voyageur qui se dirige vers la réalisation du Soi. Durant le trajet qui vous conduit vers Dieu, les souffrances qu’entraîne l’action, iront en diminuant. Souvenez-vous de cela.


111

Dans l’action forte et résolue, le voile de l’ignorance disparaît.


112

Dans chaque action, l’objectif doit rester l’élément majeur.


113

Une action juste ne peut être enfin. Tout homme doit récolter les fruits de ses actions précédentes. Aussi longtemps que l’union avec Dieu n’est pas réalisée, le Suprême n’abandonne pas l’homme sans lui octroyer les fruits de son Sanchit Karma (actions accumulées au cours des précédentes vies).


114

Faites tout ce que Dieu veut que vous fassiez. Au moment propice, Il vous inondera de Sa grâce. Engagez-vous dans l’action dans un esprit totalement résolu. La plupart du temps le gourou conseille certaines pratiques spirituelles pour vous préparer à la vraie sâdhanâ.


Attendez le moment propice. Restez assis, immobile, dans l’attente d’un signe de Dieu. Continuez à chercher un être vraiment préparé jusqu’à ce qu’une réponse vous arrive.


115

Une fois la juste action entreprise, il n’y a pas de chute.


116

Plus l’esprit est pur, plus l’action qui appartient à Dieu sera belle. Il se manifeste également sous forme du karma. L’action devrait réfléchir l’image d’une attitude pure et simple.


« On devrait me traiter avec amour et respect » ou « Il faudrait travailler pour moi » - sur cette voie il ne faudrait rien entendre de semblable. Il faut toujours faire preuve de patience et de modération. De même qu’une goutte de présure fait cailler une grande quantité de lait frais, la survenue de la plus insignifiante colère au cours de l’action est particulièrement néfaste. Souvenez-vous de cela.


117

Quoi que vous fassiez, faites-le bien. Vous prendrez goût à l’action lorsque votre tâche avancera.


118

Quant à la manifestation des objectifs de l’action, il faut absolument respecter les rites et rituels qui dissipent les ténèbres. Essayez de muer les actions extroverties en actions introverties. Il faudrait toujours s’efforcer d’impliquer le corps physique dans l’action spirituelle. Le désarroi est une forme de pensée qui tient Dieu à distance. L’homme devrait essayer de se fixer dans sa nature innée, une fois celle-ci libérée du besoin de la chasse au désir.


119

Les plaisirs et les souffrances de l’homme sont la conséquence de son karma. Il y a le karma yoga (action qui conduit à l’union avec la réalité ultime) et aussi le karma bhoga (souffrance et plaisir du fruit des actions). Pour votre salut, gardez toujours l’esprit immergé dans l’adoration de Dieu, le japa, la méditation et la contemplation. Ce sont là les voies vers la paix.


120

Lorsqu’un désir apparaît, probe et droit, Dieu l’exaucera assurément. Le bien et les récompenses sont présents quand le désir droit est tenu en éveil. Une action juste donne toujours des résultats, qu’elle soit accomplie délibérément ou à contrecoeur. Les actions justes ainsi que les rituels effectués avec une conscience et rituels portent chance. La malchance disparaît progressivement.

121

La vie dans ce monde est une traversée. Agissez de façon irréprochable et acceptez ce qui se présente sur le chemin du monde. Ayez toujours à l’esprit le sens du devoir et la mesure de vos possibilités. Il est dans la nature innée de Dieu de révéler Son omnipotence là où on le contemple et où on le loue.

 

" Ce que j'ai reçu de Mâ... "

Confession de Nathalie Chazal

Nathalie est venue pour la seule retraite de 10 jours qui ait été organisée à l'ermitage de Dhaulchina pour un groupe d'une vingtaine de personnes en été, cela devait être en 2004. Cette retraite a été animée par Swami Nirgunânanda et Jacques Vigne. Elle a pu créer à partir de là un lien avec Mâ Anandamayî dont elle parle avec coeur dans le petit texte ci-dessous.

Je suis nourrie chaque jour de Sa Présence; quelle que soit la manifestation, ce peut être une image, un évènement, un ressenti, un regard, un sourire, la joie de ma fille de 20 mois...

C'est cette part de Féminin Sacré que j'ai retrouvée lorsque j'ai rencontré Mâ et que je vis chaque jour, que je reconnais, je ressens, je vois, je perçois.

Je ne suis pas toujours connectée, reliée, même si cette quête d'absolu demeure en mon coeur, mais même si c'est parfois quelques instants, je me réjouis.

 Ce Féminin Sacré est Force, Amour et Protection. Protection révélée en guidance et bénédiction.

 Lorsque je suis allée en Inde, j'ai rencontré par cette Présence immanente, la Force, cette force que je peux re-contacter au sein même d'une fragilité, sensibilité à fleur...

Cette force du Féminin que j'ai redécouverte en devenant mère.

Quelques mois après la naissance de cet Etre qui me donne tant d'Amour, Mâ me faisait signe. Signes, symboles, Sens; je retrouvais des photos d'elle, je sentais sa douceur, son éternelle Présence. J'étais guidée vers des lectures qui me nourrissaient, me reconnectaient et vers une nouvelle orientation professionnelle...

 L'Amour infini qui me berce à chaque instant où j'accueille, j'ouvre les portes de mon âme avec la clef de mon coeur.

 Et cette Protection que j'ai ressentie dès mes premiers pas sur le sol de l'Inde, Présence bienveillante, guidance, bénédiction.

Je suis partie avec Vigyânânand en juillet 2004; aujourd'hui 29 juin 2009, ce voyage, ces rencontres, cette expérience sont toujours aussi présentes.

Les fleurs, les odeurs, les couleurs, les contrastes de l'Inde Unique, la présence des Etres; magnifique Ganga, éternels Himalayas.

Récemment j'étais émue, traversée par cet Amour infini en peignant; à la fin j'ai compris, c'était les montagnes, la source, le fleuve, l'Inde et Mère divine au coeur...

 J'ai traversé de nombreuses épreuves. Accepter d'être dans un corps ne fut pas simple et je rends grâce chaque jour pour Sa Présence, le Féminin qui habite chaque être.

J'ai réalisé d'autres voyages après (toujours initiatiques), je suis même retournée en Inde; quelles que soient les expériences, elle était toujours là, elle est ici, dans la forme et le non manifesté.

Cette énergie de vie qui circule, qui pétille, m'apaise et nourrit ma Foi lorsque je cherche encore le SENS.

Le sanskrit me transporte vers Dieu.

Un des noms de Mâ m'a accompagnée lors de grands processus de nettoyages, transformations et devenait mantra: Om Nirmalaya Namaha

Je remercie pour cette Grâce, la paix reçue au-delà de la souffrance, la douleur physique.

 Les portes sont restées ouvertes sur l'infini, l'ultime, l'écho, la Parole sacrée, le Silence habité.

 Ashirvad * Bhagavan * Charan Amrita (bénédiction, océan divin d'amour, nectar immortel). "

Om Shanti, Nathalie Chazal.

C’est moi qui, c’est moi que !

(Violence et luminosité – Travail de maturité sur soi-même)

(Par Mahâjyoti)



C’est moi qui, c’est moi que,

Moi moi moi, je je je,

J’ai fait ci, j’ai fait ça,

C’est pas lui, non c’est moi !


On se dresse, on se jauge,

On rumine et on cause.

Le ventre en jalousie

Le mental en folie !


Tel Sacha Guitry

C’est « Môa » qui le dit,

C’est « môa » qui fait tout bien,

Les autres ne sont rien !


Devant moi il est là

C’est le portrait de Mâ !

Son regard me sourit,

Sa douceur m’envahit…


La bougie nous éclaire

Apaise ma colère.

Sel de l’Himalaya

Pureté, silence et joie,


Reflètent leurs éclats

Sur le portrait de Mâ.

Reflet de ma conscience

Mâ redonne confiance.


Que suis-je en train de dire ?

Quelle crise ? Quel délire ?

A quoi bon ? Quelle sottise !

Un peu de lâcher-prise !


Pourquoi donc avoir peur ?

Ne serait-ce qu’un leurre ?

Chacun peut faire sa route.

Mâ ! Enlève mes doutes !


Mental, sois silencieux !

Mon cœur, sois lumineux !

Souris dans l’ouverture

Je plierai, je le jure.


C’est moi qui, c’est moi que,

C’est moi quoi ? Je je je…

C’est moi rien, piou piou piou

C’est moins que rien du tout.


Détacher, décrocher,

Pour pouvo il est devenu uneir s’envoler !

S’entr’ouvrir et sourire

Savoir oser le dire.


Celui qu’on croit ennemi

Reflète notre peur

Faisons jaillir pour lui

La lumière intérieure.


Vu sous cet angle là

Je dis merci à Mâ !

C’est la paix que l’on trouve

C’est l’horizon qui s’ouvre !


Geneviève Koevoets

(Mahâjyoti)


Rencontre avec Mâ Anandamayî

(Les Sages de l’Inde)

Par Swami Kriyânanda

(Traduit de l’anglais par Jean.E.Louis)


Swami Kriyânanda est né en Roumanie de parents américains. Disciple de Yogananda Paramhamsa, il a fondé de par le monde toute une série de « villages de lumière », y compris en Italie près d’Assise. Il s'agit d'un très grand centre, avec une centaine de permanents, qui représente certainement le plus grand ashram d'Europe. Swami Nirgunânanda et Vigyânânanda l’ont visité pour parler de Mâ Anandamayî. Il a aussi fondé, à l'âge respectable de 80 ans, un nouvel ashram à Gurgaon près de Delhi, et il est devenu un Swami très connu de la télévision indienne où il parle régulièrement...


L’Inde ! Terre de grands sages et de yogîs. Toute personne normalement sensible ressent dès qu’elle pose le pied sur ce sol sacré, le souffle béni qui en émane. C’est d’ailleurs pour cela que Yogananda Paramhansa termina sa vie avec les derniers mots de son poème « My India » (Inde, ma terre) :

« Je suis béni. Cette terre a accueilli mon corps. »

L’Inde est en train de traverser une période de transition, phase indispensable pour ce pays qui possède l’une des cultures les plus significatives de ce monde. L’heure est venue pour elle de prétendre au rang, qui lui est dû, de leader parmi les nations de la planète.

La première fois que je m’y suis rendu, en 1958, on y rencontrait encore de grands sages. J’y suis resté presque quatre ans, hormis une interruption de six mois, en I960, durant lesquels j’ai dû faire des voyages en Amérique et en Europe. Puis j’y suis retourné pour une courte durée en 1972. Par la suite, j’y suis allé à différentes reprises en simple visiteur. Après cela, je m’y suis rendu une fois encore, en 2003, pour y vivre et achever l’oeuvre de mon Gourou. Au cours de cette cinquantaine d’années j’ai pu constater nombre de changements dans ce pays. Et tous n’étaient pas des plus agréables pour une personne dont la vie était consacrée à la recherche de Dieu. Mais j’ai parfaitement conscience du fait que ces changements étaient indispensables. Et je suis persuadé qu’en fin de compte les vibrations sacrées de l’Inde traverseront les brumes du matérialisme qui maintenant recouvrent l’Inde comme le brouillard recouvre la terre.

J’ai eu le privilège de rencontrer, au cours de ma première visite, un certain nombre de sages et de personnes très élevées spirituellement. J’en ai rencontrés nettement moins lors de mon séjour de 1972. Et moins encore au cours des quatre dernières années. Je fais de mon mieux pour apporter un minimum de prospérité matérielle dans ce pays, en même temps qu’une certaine richesse spirituelle. J’ai fait connaître le projet de mon Gourou concernant la réalisation de « World Brotherhood Colonies » que j’ai réussi, d’ores et déjà, à bien établir dans la partie occidentale du pays. Je nourris l’espoir de parvenir à couvrir le territoire de ces petites communautés où vivent des fidèles qui oeuvrent pour Dieu, fondent des familles, si tel est leur désir, et élèvent leurs enfants, tout cela dans l’amour du Divin. On peut dire, après quarante années de résultats positifs, que ce mode d’organisation a donné les preuves de son efficacité. Il y a, à l’heure actuelle, environ un millier de personnes qui vivent dans des communautés ‘Ananda’ tout à fait florissantes en Amérique et en Italie.

Je souhaite ardemment que les pages qui suivent incitent les gens à revenir à la spiritualité de l’Inde ancienne, l’Inde des Védas. C’est ce mode de vie que pratiquent nos communautés Ananda en Occident. Elles sont d’ailleurs reconnues comme telles aussi bien par les sages que par les simples visiteurs qui viennent de l’Inde.

Comme je l’ai dit, j’ai eu le bonheur, lors de mon premier séjour en Inde, de rencontrer des sages. J’ai d’ailleurs écrit de nombreuses lettres à ce propos, à mes frères et soeurs en spiritualité, qui eux se trouvaient en Amérique. La plupart de ces lettres ont été perdues ou sont maintenant introuvables. Certains de ces sages étaient très élevés spirituellement. L’un d’eux était un vieux yogî âgé de 132 ans. Je l’avais rencontré à Puri. J’ai connu plusieurs autres sages lors de la Kumbha Mêla à Allahabad, en 1960. Il y avait, parmi eux, Deohara Baba, âgé de 144 ans. Il me raconta qu’il avait connu Lahiri Mahasaya. Il y avait également Kara Patri, dont il est question dans « Autobiographie d’un Yogî » et Hansa Maharaj, 122 ans, qui avait annoncé qu’il quitterait son corps en avril de cette même année. Ce qui advint en effet. Et plusieurs autres sages dont j’ai oublié les noms.

J’ai rencontré, à New Delhi, une jeune femme qui, à l’âge de neuf ans, avait annoncé à ses parents qu’elle entendait se retirer du monde et vivre en recluse. Elle leur demanda de bien vouloir ne pas la déranger et de se contenter de lui laisser de quoi se nourrir devant la porte de sa chambre. A compter de ce jour elle avait passé son temps à prier et à méditer, ne prenant que très peu de nourriture. Elle ne communiquait que par messages écrits. Parfois ses parents lui laissaient un billet lui demandant de prier pour telle ou telle personne, ce qu’elle ne manquait pas de faire. Et dans un grand nombre de cas, ses prières étaient exaucées.

Son père souffrait d’une maladie chronique. Mais les prières qu’elle faisait pour sa guérison semblaient ne pas être entendues. Elle expliqua, par une note qu’elle laissa devant sa porte : « Les prières ne l’aideront pas. » A la fin, sa mère lui reprocha de faire montre de parti pris à l’endroit de son père en ne se consacrant pas à sa guérison : « C’est uniquement parce que c’est ton père » écrivit-elle. La jeune fille finit par accepter de prier, mais elle laissa une note à sa mère : « Tu verras ce qui en résultera. » Elle guérit son père, mais peu de temps après, celui-ci se mit à mener une vie totalement dissolue. En fait, sa maladie avait fait obstacle à son karma, empêchant celui-ci de se manifester. Elle avait voulu qu’il expie totalement son karma. Mais, désormais, il allait devoir l’affronter et, au fil du temps, en payer toutes les conséquences.

Je l’ai rencontrée alors qu’elle avait dix-neuf ans. Elle avait encore le physique d’une toute jeune fille. Elle ne sortait presque jamais de sa chambre, mais ce jour-là elle en sortit pour me recevoir et consentit à méditer avec moi.

Peu de temps après, on la vit pleurer devant l’image de Krishna. Elle mourut le lendemain.

J’ai connu également Bhupendranath Sanyal, ou Sanyal Mahasaya le plus vieux disciple vivant de Lahiri Mahasaya. Cela s’est passé dans son ashram, aux portes de la ville de Puri, à l’occasion d’une rencontre de spiritualité. Ce lieu était empli de l’amour du Divin.

Je suis resté quelque temps au Math de Gowardhan, à Puri, avec Bharati Krishna Tirth, le Shankaracharya de ce même Math. J’ai préparé sa tournée de conférences en Amérique en 1957 ou 58.

J’ai passé beaucoup plus de temps avec Mâ Anandamayî que ce qu’il est dit dans le passage, relativement court, qui concerne cet épisode. Mâ avait coutume de m’appeler son « chhoto chele », son petit enfant. En fait, elle était en quelque sorte ma mère spirituelle. J’éprouvais grâce à elle un sentiment d’appartenance familiale, sentiment que je n’avais pas connu avec mon propre Gourou qui, lui, m’inspirait un respect mêlé de sujétion. Mes difficultés étaient dues, en partie, au fait que j’étais très jeune à l’époque. Mais elles provenaient aussi du fait que mon Gourou avait une personnalité forte et autoritaire.

Ah ! Comme je voudrais pouvoir consacrer de nombreuses pages à toutes ces visites – oh, combien précieuses – que je fis à Mâ !

J’ai eu le sentiment, lors de mon retour en Inde en 1972, que l’atmosphère bénie par la présence des sages, n’était plus la même qu’auparavant. D’ailleurs, au cours de ces quatre dernières années, je n’en ai rencontrés que très peu. Je suis toutefois persuadé que ces temps bénis reviendront un jour.

Et je prie pour que mon action dans ce pays contribue à accélérer le retour de ces temps-là.

Amitié en Dieu.

Swami Kriyânanda

Mes premières rencontres

avec Mâ Anandamayî

Février 1959



A l’origine, ce récit a été publié dans Ananda Varta, en octobre 1983

Les textes qui suivent ont été tirés d’une très longue lettre que j’ai écrite – mais que je n’ai jamais terminée – aux moines SRF de Los Angeles, d’après les notes que j’avais prises à la fin de chacun de mes entretiens avec Mâ, ainsi que d’après les récits qui ont été faits par Mohini Chakravarty, un disciple SRF-YSS.

Sri Daya Mata avait décidé de se rendre avec son groupe – composé de Ananda Mata, de Soeur Revati et de moi-même – à l’ermitage de Sri Yukteswar situé à Puri près de la mer. Après un court séjour dans cet endroit, nous décidâmes de retourner à l’ashram YSS Baranagar, non loin de Calcutta, où nous vivions habituellement. Ce devait être le 9 février. On nous apprit, dès notre retour, que durant notre absence, Mâ Anandamayî était arrivée à Calcutta.

Ce fut une grande émotion pour nous ! Les phrases magnifiques qu’avaient écrites notre maître Yogananda Paramhansa à propos de Mâ, dans son Autobiographie d’un Yogî, nous avaient frappés, nous ses disciples. Nous étions subjugués par l’amour extatique de Mâ, et son infinie dévotion pour le Divin. L’un de nos grands espoirs, sinon le plus grand, lors de notre venue en Inde, c’était d’avoir le privilège de la rencontrer. Or, le destin avait, d’une certaine façon, conduit la Mère Divine sur le pas de notre porte ! Nous brûlions du désir de la rencontrer.

Mon impatience toutefois n’était pas exempte d’une certaine anxiété. En effet, je devais prendre un vol le vendredi suivant, pour Madras, où j’étais censé tenir une conférence au centre SRF-YSS. Comment faire pour rencontrer Mâ avant ce jour-là ? Il aurait fallu que je trouve quelqu’un qui soit en mesure de me conduire à Calcutta, car je n’avais pas la possibilité de m’y rendre par mes propres moyens.

Le mercredi 11 février, à l’heure du dîner, nous étions assis tous les quatre autour de la table de la salle à manger, en compagnie de deux ou trois amis Indiens. La conversation tournait, bien évidemment autour de Mâ Anandamayî et de notre désir profond de la rencontrer. Nous fîmes part à nos amis de l’une de nos préoccupations, à savoir que nous n’avions aucune idée de l’endroit où elle se trouvait à Calcutta.

« Elle est sans doute à Agarpara » affirma Mohini Chakravarty, un de nos amis Indiens. « C’est là qu’elle demeure lorsqu’elle vient à Calcutta. »

- Sais-tu comment nous pourrions nous rendre là-bas ? lui demandai-je.

- Oui, répliqua-t-il. Je peux vous y emmener. 

- A quelle heure reçoit-elle les visiteurs, normalement ?

- A cette heure-ci, plus ou moins. 

C’était là une opportunité à ne pas manquer.

« Et si nous y allions à l’instant même ? » lui dis-je.

A en juger par leur regard surpris, les amis de mon groupe ne s’attendaient pas à cette proposition. Mohini, quant à lui, accepta aussitôt de m’accompagner.

Quelques minutes plus tard nous étions en route.

J’entrai en méditation alors que nous roulions dans la nuit. Une joie étrange emplissait mon coeur. La Mère Divine savait-elle déjà que nous venions la voir ? Peut-être m’envoyait-elle sa bénédiction avant même que je me présente devant elle ?

« Mohini, » dis-je, « soyez gentil de ne pas dire à Mâ qui je suis, à savoir que je suis un disciple de Yogananda Paramhansa, que tout l’entourage de Mâ connaît bien. Je n’ai pas envie d’affronter les formalités d’une présentation. Je me glisserai discrètement au fond de la salle où je m’assiérai pour méditer. Cette joie me suffira. »

Je désirais une rencontre spirituelle avec Mâ, et pas du tout sociale. En fait, je me sentais intimidé, moi, simple disciple indigne, à l’idée de me faire connaître en tant que représentant de notre Maître, devant un être aussi élevé, aussi extraordinaire. Je préférais entrer discrètement et aller m’asseoir sans me faire remarquer.

Je l’aperçus de l’extérieur, à travers une suite de portes-fenêtres qui s’ouvraient sur la façade de la salle des réunions. Je compris à l’instant où je la vis – et chaque fois que j’eus la joie de la rencontrer par la suite, fut-ce même dans la pénombre où je ne distinguais pas ses traits – je compris le sens profond de certains mots de notre Maître. Il avait écrit quelque part : « L’extase emplit votre coeur à la simple vue d’une sainte créature ». Je me rendais compte à quel point ces paroles étaient justes. Il y avait, là, devant mes yeux une créature divine.

J’entrai dans la salle et me dirigeai silencieusement vers le fond. Puis je m’assis en lotus.

Il devait y avoir quelque cent cinquante personnes.

Mâ parlait d’une voix tranquille. Ses phrases étaient souvent ponctuées de petits rires amusés. Et cette voix, qui par moments avait la consonance de celle d’une jeune enfant, faisait vibrer mon coeur. Je fermai les yeux et entrai en méditation. Une grande paix intérieure m’envahit, mêlée d’une profonde dévotion.

Après un certain temps, l’assistance se leva. Selon toute évidence, la réunion était terminée. Je ne pus me résoudre à bouger, ni même à ouvrir les yeux. Les gens autour de moi commencèrent à bavarder. Je présumai donc que Mâ avait quitté la salle.

Je n’avais pas voulu lui être présenté, mais maintenant qu’elle s’en était allée, une certaine tristesse me gagnait. « Il eut été agréable d’échanger ne serait-ce qu’un regard avec elle, ou même un sourire affectueux », pensai-je. Mais il était trop tard, elle était partie. Et de toutes façons, qui étais-je pour prétendre à de telles faveurs ? Alors je me contentai de la bénédiction que j’étais certain d’avoir reçue. (A suivre…)

Swami Kriyânanda

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Le soleil est revenu

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Ce matin, un beau soleil

Brille, enfin, vers l'Est.

Sa douce chaleur m'envahit.

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Il fait miroiter les aiguilles

Des pins et les feuilles du petit

Chêne, au bout de la terrasse.

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Je souris de joie paisible

En l'admirant...Quelle richesse,

Quel bonheur dans sa simple présence!

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J'ai envie de crier « merci »,

A pleine voix, pour tout cela

Et aussi de chanter toute cette beauté.

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Ma joie est calme, recueillie.

A qui adresser mon message muet

Si ce n'est à Dieu, Créateur ?

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Les fils d'or de la toile

D'araignée renvoient les rayons

Du soleil et tissent les branches du pin.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Quel symbole que cette toile

D'araignée que le vent agite

Mais qui ne se rompt pas!...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Le piège mobile est là,

Bien visible, sous le soleil

Rasant. Qui s'y laisse prendre?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

L'insecte affairé, cherchant

A se nourrir ne le voit pas.
Il est trop évident et lui trop occupé...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ne sommes-nous pas tous

Des petits insectes, captivés

Par notre vie quotidienne?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

N'oublions-nous pas, souvent,

Ce qui nous est proche

Pour rechercher des chimères, des songes?

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Telle est notre faiblesse et

Notre aveuglement...Nous rêvons

De ce qui n'est pas et ne voyons pas ce qui est!

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°


« Comment changer? » me direz-vous.

Apprenons à voir ce qui est,

Dans l'instant et ici, sans fuir!

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ne reculons pas, ne nous échappons pas

Du présent. Restons où nous sommes

Et sachons ouvrir nos yeux...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Hier, n'est plus et

Demain n'est pas encore...

Seul, le présent existe...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Alors, ne vivons plus de rêves

Eveillés...Vivons vraiment

Et efforçons-nous de nous connaître!

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Ainsi, notre existence ne s'écoulera pas,

En vain. Le ruisseau devient rivière

Puis fleuve et, enfin, océan.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Tout le long, son eau se mélange à d'autres eaux,

Désaltère, abreuve, arrose, nourrit...

Soyons pareils au ruisseau!

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Notre vie s'écoule aussi.

C'est ainsi! Cependant,

Nous pouvons, également, être utiles.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

N'essayons pas de ralentir son flot

Ou de remonter à contre-courant.
Mais, vivons, consciemment, l'instant...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Laissons-nous flotter

Dans le sens de l'eau,

En étant bien éveillés...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Alors, nous comprendrons

Ce qu'est la vie, son sens

Si évident que nous ne le voyions pas.

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Nous saurons et ne nous égarerons

Ni ne nous tromperons plus...La toile

Et son araignée auront disparu...

°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°

Monique Manfrini

La Cadière, le 29.04.2009

Nouvelles



Comme nous l’avons annoncé précédemment, Swami Nirgunânanda anime une retraite en Belgique à Biévènes près de Bruxelles du 13 au 18 juillet. C’est Paul et Christine Neeffs qui se chargent comme les années précédentes de l'organisation. paulneeffs@yahoo.com et christine.neeffs@belgacom.net 00 32 10 81 47 80. Il a déjà été en France à ‘Terre du ciel’ pour les journées sur l'Inde en mai dernier et pour une retraite subséquente.

Vigyânânand (Jacques Vigne) terminera début Août la tournée qu’il a entreprise en France, Italie, Suisse, Belgique et île de la Réunion. Ses conférences, stages, séminaires et retraites se sont succédés pour la grande joie de tous. La plus longue retraite de 8 jours sur ‘La gestion des émotions’ eut lieu à Cannes avec environ 60 participants, et la retraite de Suisse sur ‘L’Art de la guérison selon la tradition de l’Inde et du Tibet’ fut menée par Vigyânânand et par Lama N.Rigdzin qui évoquèrent des pratiques ancestrales sur ce même thème dans une approche assez différente mais très complémentaire. Lama Ngawang Rigdzin (J-P Engel) a été intronisé comme Lama de tradition séculière Nyingmapa par son Père Spirituel, Kyabjé Trulshik Rinpoché, actuel Maître Spirituel du Dalaï Lama. Il a déjà rencontré maintes fois à Kankhal notre vieux Maître Vijayânanda et il se fera un plaisir d’y retourner en compagnie de Jacques Vigne pour partager ensemble notre quête lors de prochains voyages de groupes. Lama Rigdzin est connu également pour son activité de psychothérapeute.

Vigyânânand a aussi animé une soirée à Saint-Gilles sur l'île de la Réunion à propos de Mâ Anandamayî. Il a parlé d'elle et a invité à parler Swami Premânanand qui l’a connue directement. Il a témoigné des expériences plutôt fortes qu'il a eues avec elle. Swami Premânanand est maintenant à la tête de l'ashram d’Amma à la Réunion, il a été le second à recevoir l'habit orange des mains de Mâ Amritânandamayî et le premier à avoir été envoyé en dehors de Vallickavu pour fonder un ashram..

Plusieurs voyages en Inde sont programmés pour l’année 2009, y compris pour se rendre à la Kumbha Mêla. Cela se terminera par un voyage au Népal en Avril 2010 (voyage retraite avec Vigyânânand et Lama Thupten Khedroup). Il y a deux retraites principales organisées par Vigyânânand auprès de Swami Vijayânanda, une du 6 au 24 août 2009 où il y a déjà une trentaine d’inscrits, et une autre aux mêmes dates à peu près en Août 2010.

Les programmes complets sont sur le site www.teerth.org, et c’est à travers une agence de voyages officielle que pourront être pris les billets, auprès de beatrice@equateurvoyages.fr (N° licence tourisme 069950026) – Téléphone : 04 78 29 48 58. Ce relais par une agence de voyages est demandé pour organiser des groupes à l'étranger, même quand il s'agit principalement de retraites dans des ashrams.

Ensuite, Vigyânânand prendra une année sabbatique de méditation et d’écriture dans son ermitage en Himalaya, il se contentera de recevoir certains groupes à Kankhal même, pour des retraites, mais ne les accompagnera pas dans leurs déplacements.

Renouvellement général des abonnements


Ce renouvellement général des abonnements nous emmènera jusqu’à mars 2011, sauf événements imprévus. Vu les problèmes de courrier entre l'Inde et la France, nous avons décidé de cesser l'envoi du ‘JAY MA’ sur papier, la grande majorité des abonnés étant déjà passée à la version électronique. Celle-ci est à la fois plus rapide, plus économique et plus écologique. Pour confirmer votre renouvellement d'abonnement, envoyez un chèque de 8 € à José et rappelez votre adresse courriel, ce sera plus clair.

José Sanchez Gonzalez

84110 Vaison-la-Romaine

Tel : 06 34 98 82 22

Email : nagajo3@yahoo.fr

Il ne faudra surtout pas manquer d’en aviser également Mahâjyoti (Geneviève Koevoets) une fois votre paiement ‘envoyé’ – koevoetsg@wanadoo.fr (coordination bénévole) car c’est elle qui se chargera de vous envoyer le ‘Jay Mâ’ par email, tout en l’illustrant d’une belle photo de Mâ comme dans l'édition papier. Les bénéfices du ‘Jay Mâ’ français seront reversés pour soutenir l’Amrita Varta dont s'occupe Panuda et l'équipe des brahmachârinîs du Kanyapeeth de Bénarès, avec les versions anglaise, hindi et bengali.


Table des matières


Paroles de Mâ Extraits de ‘Aux sources de la joie’

Vangmayee Mâ Extraits du livre de même nom

Ce que j’ai reçu de Mâ parNathalie Chazal

C’est moi qui, c’est moi que !

Par Geneviève Koevoets (Mahâjyoti)

Rencontre avec Mâ Anandamayî

Par Swami Kriyânanda

Mes premières rencontres avec

Mâ Anandamayî par Swami Kriyânanda

Le soleil est revenu par Monique Manfrini

Nouvelles

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