Paroles de Ma
Quand un travail impersonnel est exécuté et regardé par un spectateur, une joie profonde surgit de l'intérieur. Ce corps vous parle aussi d'un autre aspect - pouvez-vous deviner ce que c'est ? De même que le Bien-aimé est le Soi, ainsi la destruction est aussi Lui – de même aussi que ce qui est détruit. Il en est ainsi là où le Soi est et rien d'autre que le Soi. Si vous êtes si complètement concentré dans une direction donnée que vous ne pouvez vous empêcher d'agir dans ce sens, une action erronée devient impossible.
Combien
d'étudiants vont à l'université, mais combien peu parmi eux sont les premiers,
bien qu'ils soient tous enseignés
par les mêmes professeurs? Personne ne peut prédire à quel moment
particulier les circonstances vont s'enchaîner pour faire survenir le Grand
Moment pour chacun. Il peut y avoir un échec pour commencer, mais ce qui compte,
c'est le succès final. Un aspirant ne peut être jugé par des résultats
préliminaires. Dans le domaine spirituel, le succès final signifie qu'il y a eu
un succès déjà dès le début.
Toute
chose est infinie - infini et fini sont en fait la même chose; dans une
guirlande le fil est un, mais il y a des vides entre les fleurs. Ce sont ces
vides qui causent le manque et le chagrin. Les remplir, c'est être libre du
manque
Une
dévotion complètement concentrée engendre une pensée profonde, qui s'exprime
dans l'action. Le Seigneur descend avec sa lumière sur le fidèle. Son pouvoir
s'éveille en lui et en conséquence, une recherche intérieure profonde
s'épanouit.
Tant
que vous n'êtes pas finalement établi dans cette connaissance Suprême, vous
demeurez tous dans le royaume des vagues et des sons. Il y a des sons qui font
en sorte que le mental se tourne vers l'extérieur, et d'autres qui l'attirent
vers à l'intérieur. Mais ceux qui tendent vers l'extérieur sont aussi reliés à
ceux qui l'amènent à l'intérieur.
-
Quelle est notre vraie nature ?
-
Au fond de notre cœur notre vraie nature est perfection, pour la retrouver il
faut enlever "l'écorce", les
voiles qui la cachent du fait que nous vivons dans la forme, dans la dualité.
Les voiles sont faits de nos émotions négatives, de nos peurs de nos désirs
etc....
C'est
comme un bol en or qui est resté longtemps dans la terre il faut enlever la
saleté, mais l'or lui-même ne s'altère pas.
- Quelle partie de nous se réincarne ?
- C'est le corps subtil qui s’en va et qui ensuite se réincarne. Il s'agit d'un agglomérat de désirs. Au moment de la mort c'est notre désir le plus puissant qui s'élèvent et qui détermine la prochaine réincarnation. D'où l'utilité d'avoir des pensées pures, de maîtriser le mental, et au moment de la mort des rituels comme l'extrême-onction ou d'un autre accompagnement spirituel puisque ainsi le mourant pense à Dieu au moment de quitter son corps.
-
Comment fonctionne la prière ?
- ce qui compte, c'est l'attitude mentale.
Si on appelle sincèrement, la réponse vient forcément. De même pour la
méditation, elle ne vaut rien en l'absence de compassion, d'amour dans la vie
quotidienne. Méditer est seulement un moyen vers la maîtrise du
mental.
- qu'elle et la différence entre amour
mystique et amour humain ?
-
l'amour humain a forcément son ombre, l'hostilité, puisqu'il se situe dans la
dualité. Donc il reste limité et personnel, attaché à la forme. L'amour mystique
(pour le Gourou, le divin) est pur, tend vers l'union
mystique.
Pour
rendre l'amour humain plus pur, on peut s'efforcer de voir le divin en l'autre.
De toute manière il vaut mieux de l'amour "n'importe quoi" que pas d'amour du
tout. Puis, quand l'amour divin se développe, le besoin d'amour humain tombe spontanément, étant tellement plus
pur plus fort. Ne pas forcer, cela vient quand c'est mûr
- pourquoi nous attachons-nous au corps
?
- on croit y trouver le bonheur, à travers
les plaisirs comme le sexe, et la nourriture etc. En réalité ces plaisirs sont
des réflexions déformées de la joie absolue qui est en nous, qui est notre
nature. Tout bonheur recherché à l'extérieur déçoit, car il n'est qu'une
réflexion déformée du vrai bonheur qui est en nous. Il s'agit d'en prendre
conscience et de lâcher petit à petit les habitudes qui datent souvent
d'innombrables vies : avec patience, tolérance, vigilance et persévérance
!-
-
est-ce difficile d'être un disciple ?
- très difficile. Un vrai disciple se
dédie totalement. Il y a beaucoup plus de gourous que de vrais
disciples.
- comment maintenir une orientation
spirituelle dans la vie quotidienne ?
- par le karma yoga. Il s'agit de ne
donner aucune importance au succès ou échecs, et se libérer de la croyance que
"c'est moi qui agis"; en gardant le mental indifférent aux résultats, on agit en
prenant conscience de celui qui fait "ce n'est pas moi qui tire les fruits de
mon action", qu'on est juste l'instrument du divin. On agit de manière parfaite
pour la joie de l'action parfaite, peu importe ce qui en résulte. On peut aussi
se souvenir de ces dictons pleins
de bon sens :
« tout
ce que Dieu fait est pour le mieux. »
«
fais ce que dois, advienne que pourra. »
Au moment où ce Jay Ma s'achève, nous
sommes le 18 septembre c'est encore l'été, et nous pouvons donc encore parler de
« l'envoi du numéro d'été ». Pour revenir à notre rythme régulier
après le retour de Jacques Vigne en Inde, nous ferons un numéro double que nous
enverrons en fin novembre. L'équipe de Jay Ma bénéficie maintenant d'un meilleur
équipement, avec un ordinateur portable et un logiciel de dictée efficace. Nous
espérons ainsi pouvoir améliorer la qualité du bulletin.
Dès le début de ce Jay Ma, il nous
faut annoncer la nouvelle du décès de Swami Swarupananda, le secrétaire général
de la Sangha de Ma, âgé de 82 ans. Elle est survenue à l'hôpital, à Delhi, le samedi quinze septembre.
Nous pouvant d'emblée remarquer qu'il est étonnant que ce décès soit survenu
exactement vingt ans après la mort de Ma , si l'on suit le calendrier lunaire.
L'équipe de Jay Ma était présente lors de son immersion dans le Gange, et nous
évoquons cet événement, ainsi que la vie de Swamiji auprès de Ma, dans un des
articles de ce numéro.
Swami
Nirgounananda est venu en France et il a passé cinq jours à Epernon près de
Paris en fin août dans une retraite organisée par Claude Portal. Auparavant, il
avait passé cinq autres jours avec Terre du Ciel à Chardenoux dans la Bresse.
Ensuite et il s'est rendu chez Lama Rigdzin, dans les montagnes suisses au-dessus
d'un lac, pour une retraite avec un groupe principalement bouddhiste, mais aussi
intéressé par l'enseignement de Ma. Il a continuésa tournée par le domaine des
Courmettes, au dessus de Nice. C'est là que Ma Amritanandamayi était venue lors
de ses premiers séjours en France.
Un
groupe de trente-quatre français est venu pour et une retraite dans les ashrams
de Ma. Ils ont été heureux de leur rencontre avec Swami Nirgounananda à
Dhaulchina et Patal Dévi, ainsi que de celle de Swami Vijayananda à Kankhal
pendant une semaine. Le groupe a pu aussi avoir une rencontre avec Swami
Jnanananda, un yogui suisse venu en Inde il y a cinquante ans et suivant la
lignée de Yogananda Paramahansa, et se rendre chez Chandra Swami dans son ashram
des bords de Yamouna.
La
santé de Swami Chidananda est mauvaise, il a maintenant plus de
quatre-vingt-cinq ans. Comme Durga Pouja approche, nous traduisons en français
une partie d'une série de causeries qu'il avait faites il y a déjà un certain
temps pendant cette Pouja, qu'on appelle
Nava ratra, les neuf nuits de la déesse. Nous avons choisi la première
partie du passage sur Sarasvati, la déesse de la connaissance et de la pureté
représentée en un blanc éclatant et qui peut évoquer Ma.
Nous
sommes heureux de continuer à traduire le premier livre de souvenirs des fidèles
de Ma. Il contient des perles. Publié à Calcutta en 1946, il a été depuis
presque oublié, puisque jamais réédité. Swami Nirgounananda en a retrouvé un
exemplaire par hasard en rangeant la bibliothèque de l’ashram de Patal Dévi près
d’Almora.
Swami
Svarupananda
Swami
Svarupananda a quitté son corps le samedi 15 septembre à 21 heures. Il est
étonnant de constater que l'on
venait de célébrer le 20e anniversaire de la date lunaire à laquelle Ma a quitté son corps à Dehra-Dun en 1982. Si
l’on considère les tithis, les dates lunaires, il est étonnant de voir que Ma,
Didi, Atmananda (la disciple autrichienne de Ma qui a encouragé le début de
cette revue Jay Ma il y a dix-sept ans) ont quitté leur corps à pratiquement la
même date à une journée près.
Swami Svarupananda avait rencontré Ma vers 1947. Ils étaient venus se promener à Bénarès à partir de Calcutta avec son ami Swami Prakashananda; à l'époque ce dernier était avec son père qui était un brahmine tandis que Swami Svarupananda aidait son père qui lui, était artisan- joaillier. En se promenant au pied du ghat de Ma, ils ont entendu de la musique. C'était l'époque du Savitri Mahayajna, Ma était en train de se promener sur la terrasse de l'ashram. Ils ont été très impressionnés par sa démarche noble et le rayonnement de félicité qui émanaient de son visage. Ils sont revenus les jours suivant, toujours le soir, pour admirer Ma en train de se promener sur la terrasse. Ils ont demandé l'autorisation de rester dans son ashram. Ils ne sont pas revenus chez eux, leur mères respectives avaient déjà quitté ce monde, et ont commencé directement la vie de brahmachari.
Swami
Svarupananda a étudié ensuite à
Uttarkashi dans l'Himalaya sur les bords du Gange sous la direction de Devi Giri
Maharaj, il s'est particulièrement consacré à l'étude du Yoga Vashista. Pendant
cette période qui a duré peut-être deux ans, il a suivi avec Prakashananda à
l’instigation de Mâla vie traditionnelle qui associe le brahmacharya au
bhikshcharya, l’étude à la mendicité, les étudiants allant chercher la
nourriture à l’extérieur pour eux-mêmes et leur gourou. Il est passé à Almora et
dans bien d’autres ashrams de Ma, il a, pris le sannyas de Didima, la mère de
Ma, comme l'ont fait Swami Prakashananda, Keshavananda et Chetanyananda.
Celui-ci est toujours en vie à
l'ashram de Delhi.
Sa pratique était beaucoup le karma yoga.
C'était un grand constructeur il a participé à l’édification de l'ashram de
Vrindavan, la maison de Ma à l’ashram de Delhi, ls bâtiments de Kalyanvan à
Dehra-Dun et à Kankhal à la construction de deux des trois hôtelleries et du
temple du samadhi qui abrite le
tombeau de Ma ; tout à fait à la fin sa vie il a réussi à achever un projet
qui lui était cher, le musée de Ma qui a été inauguré en novembre 2001. Au
moment de la mort de Ma, il était
assistant de Swami Paramananda qui a survécu à Ma de deux ans. En 1984, il a
pris sa succession comme secrétaire général de la Sangha de Ma, poste qu'il a
occupé jusqu'à la fin, donc pendant dix-huit ans.
Maroni
était en fait la petite-nièce de Bholanath ; elle a eu l'expérience unique
d'avoir été adoptée par Baba Bholonath et donc indirectement par Ma Anandamayi.
Son histoire m'a été racontée par son petit frère Dasuda. Il est encore en vie à
Kankhal et participe activement aux cérémonies en jouant le mridang (tambour
horizontal). Maroni est née en
1924.elle est décédée en 1997 à l'ashram de Kankhal. Tous ses grands frères et
grandes soeurs étaient décédés, ce
qui fait que quand elle avait six mois, et que Bholonath et Ma Anandamayi sont
venus la visiter dans son village de Dokrachi, dans le district de Vikrampur
près de Dhaka, sa grand-mère paternelle,
qui se trouvait être la sœur aînée de Bholonath la lui a confié en
espérant qu’ainsi elle échapperait à la mort. Le nom même "Maroni" signifie
"celle qui échappe à la mort". Son nom original était Nirupa Ma. Ce n'est pas Ma elle-même qui
s'est occupée directement de soigner
le nourrisson, mais plutôt la petite sœur de Bholonath, Motari Pishi Ma
(Pishi signifie en bengali "petite
soeur"). Entre l'âge de six et
celui de dix ans, Maroni étaient très souvent avec Bholonath et Ma. À l'âge de
dix ans elle a reçu, à l'instigation de Ma, l'initiation des brahmines, la
jenoua, cordelette sacrée qui en général n'est donnée qu'aux garçons; le même
jour, elle a été mariée à
Rameshwar Banerjee, le fils de Koumalda Brahmacharii, qui étaient le poujari du temple
d'Annapourna à Dhaka. À partir de
ce moment-là, elle a mené la vie de famille jusqu'au décès de son mari, en 1964.
Elle a eu deux enfants, un garçon une fille, qui chacun ont eu également un fils
et une fille. Une fois veuve, elle est venue s'installer auprès de Ma, a été
responsable du temple de Shiva, dans l'ancien ashram de Kankhal. Elle était une
excellente chanteuse, et connaissez très bien le recueil de kirtans en bengali de Bhaïji, Shri Charane ("aux pieds", sous-entendu
de la Mère divine. Lorsqu'elle était à la maison, elle faisait déjà le sacrifice
au feu quotidien avec son mari. Elle avait des habitudes de vie austère: quand
elle était dans l'ashram et qu'elle recevait de la nourriture, elle mélangeait tous les différents plats
dans le même bol et avalait tout ensemble pour se défaire de l'idée de bon ou de
mauvais goût. Elle était très aimée des gens à la fois de ceux importants et des
humbles et elle était égale avec chacun. Bien qu'elle eût facilement pu se
pousser en avant dans l'ashram, elle est restée la discrétion même. Elle avait
une grande affection pour Vijayananda qu'elle ne manquait pas de venir saluer
tous les soirs après la fin de la
pouja, lorsque celui-ci étaient assis sur le banc de pierre en face du
samadhi.
JV
Quelques
pages du retour de Ma du Kailash.
Ma
revenait du Kailash pendant la mousson de 1937, non sans difficulté quand il
s’agissait de traverser les rivières en crue; elle a retrouvé une sannyasinî du
nom de Rouma Dévi qu’elle avait rencontré à l’aller.
Samedi
27 juillet.
Après
avoir quitté les bords du Kali Gangâ, 6ou7 km avant notre destination, Rouma
Dévi est arrivée et s'est incliné au pied de Ma en disant, "Ma, je suis restée assis ici en attendant
ton darshan depuis trois ou quatre
jours sans retourner à mon ashram." Avant le coucher de soleil nous arrivâmes à
Sasa. Rouma Devi nous accompagnait. Elle avait arrangé une maison dans
laquelle nous pouvions demeurer,
elle y avait déjà installé des tapis pour nous. Aussitôt que nous sommes arrivés
elle alla visiter les maisons des familles autour et nous a apporté de la
farine, du ghî, des pommes de terre et du lait.
Le
service est la devise de sa vie. Nous étions surpris de voir un tel esprit de
service chez une sannyasinî aussi âgé. Elle dit à Ma, "Ma, je comptais les
journées en vous attendant, errant de-ci de-là pendant ces trois derniers jours.
Aujourd'hui je me suis assise sur une pierre - j'avais peur que vous passiez et
que je vous manque... Beaucoup de gens sont venus à l'ashram et il y a du pain
sur la planche. Mais je n'y suis pas retourné car je vous attendais. Cela fait
sept jours que je suis venu ici d'Almora." Elle cueillit des fleurs sur le flanc
de la montagne et les offrit à Ma en faisant pranam. Nous observions la dévotion
de cette dame âgée, enchantés. Elle n'avait rencontré Ma que pour quelques
heures. Le soir nous avons mangé le repas préparé par Rouma Dévi et nous nous
sommes allés nous reposer.
En
soirée, la maison était pleine de familles qui étaient venues pour voir Ma. Elle
souffrait de l'estomac, elle mangea très peu dans l'après-midi et elle refusa
même de manger le soir. Comme Jyotish Dada (Bhaïji) avait de la fièvre nous
étions tous soucieux, sinon nous n'avions pas d'autre problème. Le lendemain
nous devions quitter pour Khela après le déjeuner. Nous devions partirs vers dix
heures du matin et devions voyager pendant douze ou quinze kilomètres en passant par Sirka sur la route. Nous
avons aussi dormi très tard.
Dimanche
28 juillet.
Jyotish
Dada était malade. Nous nous mîmes en route après le repas. Khéla est à 10 km.
Les porteurs devaient nous accompagner jusqu'à ce que nous arrivions là-bas et
ensuite devaient nous quitter.
Rouma Dévi vint avec nous. Elle dit qu'elle
voulait rester avec Ma et qu'elle ne retournerait plus à son ashram. Elle
déclara, "j'avais décidé que le vœu de service était le plus grand dans la vie.
Et maintenant que je suis vieille, je trouve qu'il n'y a pas de fin au travail.
Je ne l'aime plus ; je souhaite vivre avec Ma et faire ma sadhana." Disant cela, elle nous
accompagna.
Nous
avons trouvé des roses et des fleurs de champak épanouies alentour. Dasou Dada
cueillit les fleurs et les offrit aux pieds de Ma. Nous découvrions des fleurs
indiennes après si longtemps! Depuis le matin les villageois venaient pour le
darshan de Ma. Certains apportaient du lait de la maison produit par les vaches
qu'ils avaient eux-mêmes élevées, certains couvraient le lit de Ma avec des
fleurs. Quelques dames avaient apporté des fleurs et des bonbons pour elle ; par
la suite je les ai distribués à tous ceux qui étaient
présents.
Une
femme commença à questionner Ma sur des questions religieuses et demanda à Ma
des conseils pour progresser dans sa propre sadhana. Certaines personnes
marchèrent aux côtés du dandi de Ma (chaise à porteurs) pendant toute une
distance. L'ashram Sharada de Rouma
Dévi est à 3 km d'ici à peu près. Beaucoup de villageois tiennent Rouma Dévi en grande estime. Le
directeur de la poste de Garbiyan avait écrit au directeur de la poste de Khela
pour organiser le séjour de Ma là-bas.
Le
docteur est passé ce matin. Et la fièvre étant tombé à 38°, Jotish Dada
semble être un peu mieux. Nous avons décidé de rester aujourd'hui. Après le
déjeuner tous se sont allongés pour se reposer. Je me suis assis dans la véranda
ouverte et j'ai commencé à écrire. J'ai eu très peu de temps libre, j’ai écrit
brièvement, en fait j'ai été à peine capable de coucher les événements sur le
papier dans leur enchaînement. Ruma Dévi, Parvati Dévi et les autres sont toutes
dans notre groupe. Dans l'après-midi nous avons appris qu'une pluie de la nuit
dernière avait emporté le pont et
c'est pourquoi nous ne pouvions nous en aller demain. Le pont devait être
réparé demain afin que nous puissions quitter le jour d'après. Il y a peu de
choses sur lesquelles écrire aujourd'hui. Quelques missionnaires sont venus
d’une institution avec des fleurs et des fruits pour avoir le darshan de
Ma.
Nous
avons dû passer la journée ici et il se peut que nous nous en allions demain. Au
crépuscule il se mit à pleuvoir des cordes. Le pont sera probablement réparé
bientôt, mais nous ne savons pas comment nous allons traverser la
rivière.
Nous
n'avons pas pu partir aujourd'hui.
Les habitants des montagnes se tiennent à une corde et traversent la rivière
tandis que la corde est tirée par des gens sur la rive opposée. C'est le système
actuel pour aller et venir. Néanmoins, comme il était impossible pour Jyotish
Dada d'être tiré ainsi à
travers la rivière, nous avons décidé de ne pas partir aujourd'hui. Il pleuvait
et il semblait que nous étions coincés dans notre voyage de retour vers Dharchoula. Il
paraissait ne pas avoir d'autres solutions. Aujourd'hui nous avons passé la journée de la même
manière.
Samedi
3 août
Nous
avons fini notre repas de bonheur avec l’intention de partir, mais après une
discussion notre départ a été finalement retardé pour le matin suivant. Nous
espérons atteindre Bayoukot d'ici demain soir. Le retard dans notre voyage était
dû au fait d'avoir à traverser la rivière en tirant les cordes ce qui en
soi-même devait faire perdre deux ou trois heures au moins. L’état de Jyotish
Dada demeurait identique à lui-même. Swamiji souffrait aussi d'un
refroidissement. En continuant notre arrêt ici nous serons incapables de fournir
le régime approprié pour les malades car nous n'avons que peu de choses ici.
Nous étions tous inquiets. Après beaucoup de discussions détaillées nous avons
été forcés de rester encore aujourd'hui. Les porteurs ne voulaient pas attendre
plus longtemps et ils étaient très agités. Il était difficile de les faire
revenir à la paix - certains d'entre eux se mirent franchement en colère et nous
quittèrent. Nous espérions seulement que nous pourrions trouver d'autres
porteurs ici. Le gardien du refuge nous a assuré qu'il serait en mesure de nous
en procurer.
Dimanche
4 août
Ce
matin nous avons décidé de voyager aussi loin que nous le pouvions. Nous avions
à traverser le Kali Gangâ après une distance d'environ 7 km. La route et était
bonne et nous avons atteint les bords de la rivière en peu de temps. Après
beaucoup de ruminations nous avons traversé la rivière en utilisant les cordes:
ceci implique le fait de s'asseoir sur des sièges petits et rectangulaires faits
de bois et de bambou. Ils sont suspendus à une corde très épaisse qui traverse
la rivière. Des gens debout de l'autre côté tirent la corde et ainsi amènent les
passagers à travers la rivière.
La
rivière n'était ni très profonde ni très large, mais le courant étaient très
fort. Personne ne pouvait se tenir debout dans cette rivière qui s'écoulait très
vite. Nous avons traversé le cours d’eau de cette façon nouvelle. À distance, il
semblait que les gens des montagnes traversaient le cours d'eau suspendus aux
cordes et ceci nous avez fait craindre cette expérience. Nous nous étions
arrêtés aussi longtemps à Dharchoula à cause de la peur d'avoir à traverser la
rivière de cette façon. Au début nous avions décidé que nos quarante porteurs
pourraient faire la queue en un endroit où la rivière et ne coulait pas trop
rapidement et parviendraient à nous prendre avec eux à travers la rivière sur
nos dandis. Mais quand nous avons atteint les bords de la rivière et avons
évalué la situation, nous avons décidé de la traverser en utilisant les cordes. Il semble que
le niveau de la rizière décroît quand la mousson
s'éloigne.
Nous
avons atteint Balouyakot le soir. Nous avions apporté des tentes de
Dharchoula et le camp a été établi
dans un endroit convenable. Nous avons allumé un feu sur les pierres et nous avons
cuisiné. Nous étions assis sous les cieux et mangions. Jyotish Dada n'avait pas
de fièvre depuis hier et sembler un petit peu mieux. Il y avait une forêt dense
de l'autre côté et nous pouvions aussi entendre le grondement du Kali Gangâ
clairement; c'est ainsi que nous avons passé une nuit de
plus.
Gurupriya
Devi : Sri Sri Ma Anandamayi volumeV, p.71, 72, 75,
76.
En
1942, Ma passa une partie de l'été à Bhimtal et j'ai eu le privilège de rester
avec elle. On demanda répétitivement à Ma de visiter des fidèles qui habitaient
dans le voisinage et avaient un désir intense de la voir. Elle devait revenir
aux bout de trois ou quatre jours mais en fait, elle resta là-bas pendant huit
ou dix jours. Nous étions quatre ou cinq à rester à Bhimtal. Soudainement le
climat changea ; il y avait des averses et le temps se refroidit. Avec Ma
partie, et n'y avait plus de chaleur laissée dans nos cœurs. Mon vieux problème, l'asthme, est réapparu.
J'avais beaucoup de difficultés à respirer durant la nuit.
Une
toux incessante me força à rester assis. Je pensais à Ma. Quand
reviendrait-elle? Juste avant de
partir, elle m'avait dit, "Baba, (fils), reste ici comme un bon garçon." Je
n'avais pas été un bon garçon, et donc j'ai été visité par cette maladie.
Combien de temps pourrais-je attendre sans traitement? Je désirais aller chez un
docteur à Lucknow - bien sûr avec la permission de Ma. Mais elle ne revenait
pas.
Enfin
elle rentra un soir. Une personne qui l'avait accompagnée vint en courant à ma
chambre, très agité "Dada, (frère), comment es-tu ? Ma s'en faisait beaucoup à
ton sujet et voulait revenir. Pendant tous ces derniers jours, et elle a dit répétitivement que tu n'étais
pas bien. Est-ce que tu ne va pas bien ? Ma est arrivée. Bientôt tu te
remettras".
Sans
aucun doute, j'ai été soulagé par
son retour, mais je ne montrai pas ma satisfaction. À l'intérieur, j’étais
frustré et malheureux. Si elle savait l’existence de ma maladie, pourquoi
n'était-elle pas revenue plus tôt ?
La
personne qui était venue me voir retourna chez Ma, sans doute pour l'informer à
mon sujet. En revenant à sa chambre, elle passa devant ma porte et regardant dans ma direction, elle dit,
"Baba, tu es oppressé par ce problème ? Ne te fais pas de soucis. Tout va se
remettre."
Ensuite,
elle partit pour sa chambre. Ces propos ne me firent guère d’effets et je
ne trouvais pas de consolation.
Maintenant je devais me décider pour retourner à Lucknow le matin suivant pour
le traitement. Je ne me rendis pas chez Ma. Les gens se rassemblaient dans sa chambre et
je pouvais entendre leur rire heureux et leur joie. Peut-être racontait-elle
quelques unes de ses expériences. Mais je n'étais pas d'humeur à écouter de
telles histoires. La nuit approchait rapidement. Mon esprit oppressé à la pensée
des problèmes et des ennuis qui allait m'arriver pendant la nuit. Tout le monde
dans la maison était heureux excepté moi. Ce soir là, je ne me souviens pas si
j’ai mangé ou non. Solitaire, tournant en rond dans ma tête, sans espoir, je
sentais qu’en fait Ma était cruelle, très cruelle envers moi. J'ai essayé de me
consoler avec la pensée que ce qui devait arriver arrivait de toute façon, et que l'on ne
pouvait pas l'en empêcher. Je réfléchissais amèrement, « qui sui-je pour Ma
? » ; de telles réflexions me tourmentaient et me rendaient encore
plus misérable.
Il
était minuit passé. Les paroxysmes de l’asthme, la difficultés à respirer
et l'épreuve de rester assis pour
longtemps sans pratiquement aucune nourriture, était plus que je que ce que je
pouvais endurer silencieusement ; je sortis de ma chambre et me dirigeais
silencieusement, comme un voleur, chez Ma ; sa porte était ouverte. Une
lampe brûlait à l'intérieur. Il n'était pas possible que Ma m'ait vu comme je
m'étais arrêté juste derrière la porte. J'ai hésité avant d’entrer et pensais
m'en aller, mais j'ai entendu la voix de Ma. "Viens". Mon fardeau s’en est déjà
trouvé soulagé considérablement. Je rentrai. Elle dit de nouveau, "Baba, tu
souffres beaucoup. Est-ce que c'est vrai ?" "Oui, Ma, je suis incapable de
m'allonger et de dormir", et je répondis, "mais ce n'est pas possible. Je n'ai
pas eu de sommeil pour plusieurs nuits
et je ne plus le supporter plus longtemps." Ma dit, après un léger arrêt,
"est-ce que tu gardes de la lampe allumée dans ta chambre ?" "non"
répliquai-je.
Elle
demanda. "Est-ce que tu laisses les portes et les fenêtres ouvertes ?" " je
garde ma fenêtre ouverte pour la ventilation ",
répondis-je.
"est-ce
que tu utilises une couverture ou un ou quelque chose de plus épais?" me demanda-elle
ensuite.
Je
dis, "une couverture".
"C'est
bien". Elle fut silencieuse pour quelque temps. J'attendis aussi. Ensuite elle
dit, "est-ce que tu feras une chose ?"
"Oui,
Ma, « qu'est-ce que c'est ? » répliquai-je ; elle dit, " ferme la porte et la fenêtre comme
d'habitude et va ensuite au lit. Avant de t’allonger, prends la résolution
claire que tu vas t'endormir. Et ensuite allonge-toi pour te reposer. Est-ce que
tu vas faire cela ?" j'avais les yeux fixés sur le mur, avec l'esprit vide, et
je dis, "j'ai fait tout cela bien des fois, mais sans
résultat."
Elle
dit avec une certaine chaleur, "fais-le une fois de plus maintenant comme je
t'ai dit et ne te fais pas de soucis."
Je
ne savais pas quoi dire. Je suis resté silencieux, et ensuite, lentement, j'ai quitté la chambre. Je me souvenais
de son conseil, "ne te fais pas de soucis", mais mon esprit a été occupé par ces
pensées : « comment cela va être possible ? Si j’aime Ma, cela peut être
possible. Si je fixe mon attention sur elle, cela peut être facile. L'amour seul
peut calmer tous les problèmes mentaux. Est-ce que j’aime Ma ? Mais est-ce
qu’elle n’aime pas les autres comme elle m’aime moi ? Et est-ce qu’elle ne
s’aime pas elle-même ? » Des pensées comme cela venaient dans mon esprit en
pagaille. J'allai dans ma chambre. Je fis comme elle m'avait ordonné, mais avant
que je ne m’allonge sur mon lit, je m'assis pour quelques instants avec des
mains jointes afin de dire mes prières, cependant, je ne pouvais prier. Tous mes
sentiments refoulés éclatèrent
en sanglots et je me mis à
pleurer : j'avais besoin de repos. Est-ce que la Mère divine pourra me prendre sur ses genoux et me
donner ce dont j'avais besoin ?
Je
m'allongeai sur mon lit. En une minute environ mes yeux se fermèrent et je tombai
endormi sans aucun effort de ma part. Le matin suivant, je me réveillai tard.
Quand j'ai ouvert la porte de ma chambre, une gentille jeune fille qui était en
visite auprès de Ma, elle n'est plus en vie actuellement, vint à moi et me dit,
"Dada, est-ce que tu dormais ? Ma s'est informée à ton sujet plusieurs fois."
J'ai eu honte de moi-même et allai droit chez elle.
Elle
sourit et dit, "eh bien, Baba, est-ce que tu as bien dormi ?" Je dis, "moi, je
n'ai jamais dormi de ma vie avec
autant de bonheur. Je sentais que je dormais sur les genoux de la Mère divine".
Ma dit, « Oui, c’est sur les genoux de la mère divine que tout le monde
dort. Elle est pleine d'amour. Est-ce que le sommeil n'est pas une manifestation
de la mère ? »
Le
même soir, je me suis joint au rassemblement joyeux dans la chambre de Ma et je
plaisantais avec les gens, mais tout à coup je me suis souvenu que la nuit
approchait et j'ai eu peur que mon problème ne revienne. Ma a pu lire mes
pensées. Elle dit immédiatement, "Baba, fais exactement comme tu as fait la nuit
dernière. Mais tu dois aller te coucher tôt ce soir. Il vaut mieux que tu ailles
te reposer dès maintenant."
Je
me suis prosterné devant Ma, priant intérieurement pour sa bénédiction et je suis parti. Cette nuit-là aussi, j'ai eu un sommeil bien réparateur et tout
était presque revenu à la normale.
La troisième nuit, de nouveau, les conseils de Ma portèrent leurs fruits et je
n'avais plus peur d’une
rechute.
A
cette période, je me rendis chez Ma quand elle était seule et lui dit, "Ma, il
me semble que tout s'est remis. Je n’ai plus de problèmes, mais dites-moi,
comment m’avez-vous guéri ? Vous ne m'avez donné aucun médicament. Vous ne
m'avez pas touché. Quand vous me regardiez, je pouvais à peine vous regarder en face,
tellement j’étais rempli de problèmes et de soucis. Quand vous me parliez, je me
tournais vers l'intérieur et ressentais que j'étais insupportable et indigne
d'être votre enfant. Dites-moi, Ma, comment est-ce que vous m'avez guéri ?
Dites-moi ce que je dois faire si la maladie revient."
Ma
regarda vers moi et dit avec un grand intérêt, "pourquoi la maladie devrait revenir ? Elle est déjà partie." J'ai
dit, « dois-je comprendre par cela un que vous m'avez guéri ? » Ma
releva la tête avec un sourire et dit, "Baba, tu dois réaliser que tu t'es guéri
toi-même."
Pris
de surprise, je m'exclamai, "quoi !" Ma répéta avec grande affection," c'est toi
qui t’es soigné toi-même". Je ne pouvais pas comprendre ces paroles, mais il n'y
avait pas doute à avoir à propos de son amour et de son affection. Je ne
désirais rien de plus. Certains de mes amis parmi les plus sceptiques me
demandèrent régulièrement, « est-ce que les attaques sont revenues ? »
Je suis heureux de pouvoir répondre à eux tous par la
négative.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dedans
et Dehors,
Nous
Le cherchons...
~~~~~~~~~~~~~~~~
Dieu
vit en nous...
Cela
est-il possible?
Comment
pouvons nous Le
Contenir,
en nos existences
Si mesquines et étriquées ?
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Le
fini peut-il loger
L'Infini?
Alors, Dieu est-il
Quelque
part en nous?
A
défaut, où est-IL?
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Dieu
est-il dans la Création?
Mais,
où est la Création?
Elle
est partout
Puisque
Dieu a créé tout
Ce
que nous percevons alentour,
Y
compris nous-mêmes.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ainsi,
Dieu est en
Chaque
créature
Et
objet créé.
Mais,
nous ne sommes
Pas
conscients de Son
Omniprésence...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Où
est-Il ? Répète, entêté
Le
tout petit, essayant
De
comprendre
Le
mystère voilé.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Plus
tard, nous renonçons
A
questionner mais, en nous,
Le
questionneur continue à chercher...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Jusqu'à
ce qu'un jour,
Nous
nous éveillons,
Sachant
que nous sommes
En
Lui et que nous avons
Seulement
besoin de
Réaliser
la Vérité.
La
vague, telle un poisson dans l'Océan !
~~~~~~~~~~~~~~~~~~
"Aham
Brahmasmi", à jamais,
Commenceront
à chanter
Nos
cœurs, si pleins
De
Joie et de Paix.
L'
Amour Pur submergera
Nos
Etres éveillés...
~~~~~~~~~~~~~~~~~
Alors,
nul ne parlera plus
De
Dieu. Pourquoi parler
De
nous-mêmes? Dieu,
Seul,
est, l'homme rêve
Et
son rêve est celui de Dieu.
Cela
lui importe-t-il encore?
~~~~~~~~~~~~~~~~~
LE
SILENCE SEUL EST...
~~~~~~~~~~~~~~~~~
Monique Manfrini, le 02.05.2002.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ce
que tu vois, n'est pas
Et
ce qui est, n'est pas visible...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Demandez
et il vous sera répondu,
Frappez
à la porte et elle s'ouvrira!...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Mais,
quelles réponses avez-Vous
Apportées
à mes questions, sans cesse
Répétées...
Pourquoi cette porte
A
laquelle je frappe, avec force
Et
douleur, reste-t-elle fermée?
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ô
Homme, garde pour toi
Ta
peine et tes doutes,
Car
ce que tu vois, n'est pas
Et
ce qui est, n'est pas visible!...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Tu
vis dans l'erreur et la méprise
Totales.
Ton Etre véritable
Est
voilé par ton ignorance.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Un
effort de plus... et le miroir
Qui
te renvoie tes grimaces,
S'ouvrira
sur ton vrai visage...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ne
te désespère donc pas et
Continue
d'explorer les terres
Intérieures
cachées, profondément,
Avec
constance et assiduité.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Un
jour, assurément, tu t'éveilleras
De
ton long rêve-cauchemar
Et
tu verras ce qui Est
Avec
les yeux de ton cœur...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ô
frère, ne te décourage pas!
La
Vérité ne peut se révéler
Sans
combat contre l'apparence
Trompeuse
de la création,
En
toi et hors de toi.
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Ne
pleure plus, souris et crois
En
ta Victoire. Mais, surtout,
Cherche
et sois curieux de tout...
~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Alors,
un jour sans que tu t'y
Attendes,
tout paraîtra clair
Et
simple à ton cœur émerveillé.
Monique Manfrini
Le 26.03.2002.
La
création et la musique de la vîna de la mère
à
propos de Sarasvati
par
Swami Chidananda
Salutations
et adoration à la Mère divine et qu'elle soit bénie. Elle est la source, celle
qui soutient et le but ultime de toute la création. Salutations encore et encore
à la Mère bénie dans son aspect qui donne la connaissance, à l'origine de tout
le monde phénoménal aussi bien que la culmination et la conclusion de toute
connaissance et de tout processus créatif. Puisse sa grâce demeurer sur nous
aujourd'hui; nous venons avec nos cœurs pleins d'adoration, au Pouvoir suprême
du Tout-puissant dans son aspect de Maha Sarasvati, la première manifestation de
l'être transcendant pur, dans la forme de Shabda Brahman.
Maha Sarasvati est à la fois l'origine et
la conclusion de tout le processus d'évolution de l'âme (jîva)). En tant que
Brahma-Shakti, elle est le Grand Pouvoir et préside au début de la créativité.
Elle préside au commencement de toute manifestation et de toute projection
d'individualité (le nom et forme) à partir du cas du Para Tattva, le Suprême,
c'est-à-dire, ce qui est sans nom, sans forme, au-delà de la portée du mental et
des sens.
Et
qu'en tant que telle, elle est à l'originel de tout le processus de vie, mais
alors, tandis que le processus de vie s'écoule à partir de l'Akhanda
Ekarasa Chidananda (l'expérience
indivisible et unique d'être-conscience-félicité) et s'implique progressivement
en descendant dans une matérialité de plus en plus dense, elle devient liée aux
innombrables millions d'individualité et apparaît dans le royaume de Maha Mâyâ,
comme le jeu du monde illusoire, et elle recule à l'arrière plan et permet à la
tâche de cette progression d'être accomplie par d'autres de ses aspects comme
Vishnou Mâyâ ou la Durga divine. Mais alors, quand la grâce du Suprême fait
commencer le retour de l'âme et se met à compléter le processus du cycle de
l'évolution, une fois encore recommence son ascension en utilisant le chemin
intérieur du Yoga. Le jîva rejette et se débarrasse des différentes couches de
conscience grossière et monte dans des stades de pureté de plus en plus haut de
sattva, de daivi-sampat, et il atteint le sommet de la spiritualité au plus haut
de son ascension yoguique. C'est alors que la art d'un se manifeste au jîva en
tant que Maha- Sarasvati, la lumière de pure connaissance, et se révèle dans sa conscience comme la
connaissance de l'Atma- à la fois
Atma et Brahma jnana; elle complète
donc le cercle de l'évolution et une fois encore vient s'immerger dans le Para
Brahman. Ainsi, en tant que créativité, Ma Sarasvati est à l'origine de ce
processus d'involution de ce qui n'a pas de nom ni de forme, le Para Brahman, le
Un dans le multiple, elle est
l'ultime Jnana-dayini, manifestation de celle qui donne la connaissance
pure. Nous avons en elle l'accomplissement de tout le jeu du monde, et c'est
dans ses deux aspects que la Mère est adorée par le chercheur- par le sâdhaka et
le yogi particulièrement. La mère est tout à fait signifiante est importante car
c'est elle qui donne la sagesse suprême et la connaissance par laquelle on
atteint kévalya moksha, la libération supérieure.
Théorie
et pratique du yoga
La
forme de la Mère, à notre avis exprime cette fonction suprême de Ma Sarasvati
sous deux aspects. Elle a dans sa main la vîna, dont nous interpréterons la
signification un peu plus loin, mais dans ses autres mains, nous trouvons le
sphatika mâlâ, le rosaire de cristal d'une pureté immaculée, et le livre des
Védas. Les deux objets qu'elle tient, c'est le livre et le rosaire, et ceci
signifie pour nous que la mer contient en elle-même la connaissance entière du
monde d'ici-bas (apara) aussi bien que celui du monde d'en-haut (para-tattva).
Elle tient toutes les Védas dans ses mains, car elles incarnent la connaissance
la plus pleine de toutes les choses créées ainsi que la connaissance la plus
complète de la source ultime et de l'origine de toute la création, c'est-à-dire
le Para Brahman,. Elle est la contrepartie dynamique de Brahma desquelles les
Védas ont d'abord émané. Brahman est le père des Védas (veda pita) est celui qui les a procurés
(veda data).
La Mère est Sarasvati, elle n'est que la
Shakti de Brahma, le Brahma a quatre faces, et de ce fait, elle est l'expression
de la connaissance védique que Brahma représente, elle en est le dépositaire
suprême, c'est ainsi qu'elle porte dans ses mains le livre des Védas, qui
incarne la théorie de la connaissance de Brahman. Sur le chemin de la
Réalisation, la pratique effective de cette connaissance védique des vérités qui
viennent directement des livres comme aussi de celle qui prend son origine sur les lèvres du
Gourou-la théorie de cette connaissance ainsi obtenu doit être convertie,
transformé en expérience à travers la pratique et la méditation. C'est cette
pratique des vérités védiques sous forme de sadhana yoguique qu'on a représenté
par le pur rosaire de cristal dans la main droite de la Mère. La signification
du mala doit être rapprochée de la pratique du yoga. Ainsi Sarasvati incarne le
pouvoir dans sa forme théorique de connaissance védique et aussi la puissance
dynamique qui est exprimé à travers le processus pratique du yoga et de la
sadhana spirituelle.
La
Mère et la pureté absolue
On
représente la Mère complètement immaculée dans ses vêtements et elle est aussi
elle-même le plus beau des êtres, immaculé et sans tache. Sa blancheur est
comparée à la blancheur immaculée du lys, et à celle de la Lune ainsi que des
chaînes de montagnes éternellement vierges comme on les trouve dans les
Himalayas. « Kundendu tusharahara
dhavala » kunda signifie
lys; indu la Lune. tusharahara signifie la chaîne de
montagnes. Elle est blanche comme ces objets que nous connaissons dans le monde
sont blancs et immaculés au plus haut point. Tout ceci pour manifester le fait que la
Mère est une masse d'Absolu shuddha-sattva, de pureté raffinée, parce qu'elle
est la première émanation originale du Para-Brahman.
Pour
les nouveaux venus, noter la nouvelle adresse pour les abonnements. Magali Combal
: Ils
peuvent régler leur abonnement
jusqu'en fin décembre 2004, Le montant de l'abonnement pour dix numéros
étant de 20 €, mais pour l'ensemble des lecteurs, le renouvellement des
abonnements se fera après le numéro double, numéros 66, automne-hiver
2002. Nous
souhaitons bonne chance à Nadine et José Sanchez, qui viennent de quitter Paris
et de s'installer à Vaisons-la-Romaine; ils se sont occupés de recueillir fidèlement les abonnements de Ma,
maintenant c'est Magali Combal qui les remplace. -
les réunions chez Claude Portal continuent le premier dimanche de chaque mois à
Saint-Germain en-Laye téléphone : 01
34 51 74
41 - des retraites à l'ashram de Ma
à Kankhal seront organisées en février, avec au début trois ou quatre jours à
Bénarès. Devant le succès du projet - en fin août trente-huit personnes avaient
déjà demandé à venir- nous avons décidé de dédoubler le groupe, avec un voyage
dans la première moitié de février et un autre dans la seconde. Comme pour le voyage d'août qui vient de
se passer, Jacques Vigne qui l'a organisé considère cela comme une retraite dans
les ashrams de Ma et s'occupe des gens bénévolement. Le prix du voyage est de
1450 euros. -
si les maoïstes arrêtent leurs troubles au Népal, nous ferons le pèlerinage au
mont Kailash soit en juillet, soit en septembre 2003, avec comme organisateurs
Jean-Luc et Chantale Diraison comme en août de cette année
-
Il y a eu une émission à Europe 1, avec Marc Menant, en février 2002, sur le
livre "Matri darshan" de Bhaïji. Il y avait à un auditoire de 1 million et demi
de personnes. -
un week-end sur Ma Anandamayi s'est déroulé à Bruxelles en fin janvier, organisée par Léonard Appel et
Initiations. - Yvon Achard et son groupe d'élèves du grenoblois ont un
projet de construction à Kankhal pour ceux qui voudraient passer du temps auprès
de l'ashram de Ma, en collaboration avec Jacques Vigne. Le système sera celui
des ashrams, les donations donnent le droit d'occuper une chambre quand on
vient, sinon d'autres hôtes peuvent l’occuper. La propriété sera laissée Dinesh
Sharma, que ceux qui viennent à Kankhal connaissent depuis de nombreuses années.
Il s'occupera de la construction et de la gestion du nouveau centre. Cela permettra de
loger les occidentaux qui veulent venir à Kankhal à plus long terme que dix
jours qui est la limite officielle pour le Centre international. Pour des
renseignements complémentaires, on peut écrire à Jacques Vigne à : Shri Ma Anandamayi Ashram
Kankhal
249408 Hardwar Uttaranchal Inde -
Jacques Vigne part en retraite pour Dhaulchina, il redescendra à Kankhal entre
le 15 et le 30 novembre.
Table
des matières
Paroles
de Ma Entretiens
avec Vijayananda In
memoriam : Swami Swarupananda Quelques
pages sur le retour de Ma du Mont Kailash Gurupriya Didi Un
asthme guéri en présence de Ma Arun Banerjee La
création est la musique de la vîna de la Mère Swami Chidananda Nouvelles TableNouvelles
Maroni, la fille adoptive de Bholanath
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